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Hofmannsthal, Hugo von - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Hofmannsthal, Hugo von - littérature. 1 PRÉSENTATION Hofmannsthal, Hugo von (1874-1929), poète et auteur dramatique autrichien, célèbre pour son lyrisme raffiné et pour sa fructueuse collaboration avec le compositeur Richard Strauss. 2 UN LYRISME CHATOYANT Né à Vienne, enfant unique dans un milieu bourgeois et fortuné, Hugo von Hofmannstahl se fait tôt remarquer pour ses dons littéraires. Dès seize ans, et parallèlement à des études brillantes, il publie ses premiers vers et premiers petits drames, et fréquente, au café Griensteidl, Hermann Bahr et les poètes de la « jeune Vienne «. Il s'agit pour eux de donner à l'Autriche une littérature spécifique, en se fondant sur le double héritage classique et baroque, européen et oriental, propre à la situation viennoise. Cette oeuvre de jeunesse est tout imprégnée de lyrisme délicat, de sensibilité profonde, voire de mélancolie à l'égard des petites choses, de la fragilité des êtres et du charme ineffable de la nature. Ses courtes pièces lyriques en vers, dont les plus connues restent la Mort du Titien (Der Tod des Tizian, 1892), le Fou et la Mort (Der Tor und der Tod, 1893) et les Mines de Falun (Das Bergwerk zu Falun, 1899), sont teintées d'un climat mystique qui évoque le symbolisme : l'enfant prodige, devenu adulte, s'interroge sur le sens de la vie et de l'amour, sur la possibilité d'une « belle mort «. 3 AUX SOURCES DE LA TRAGÉDIE En 1902, Hugo von Hofmannstahl abandonne définitivement la poésie au profit du théâtre, et part en quête des sources de la tragédie. Il se consacre au théâtre antique, dont il adapte plusieurs pièces -- Électre (Elektra, 1903), OEdipe et le sphinx (OEdipus und der Sphinx, 1905) --, et au drame baroque, qu'il soit élisabéthain, avec Venise sauvée (Das gerettete Venedig, 1904), ou espagnol, avec la référence, récurrente chez lui, à Calderón (La vie est un songe [Das Leben, ein Traum], 1902). Cette oeuvre qui se construit par échos, réécritures, rassemblement d'influences, cherche à renouer avec une idée du théâtre comme spectacle total, comme mise en forme englobante du monde. Elle jette un pont entre présent et passé, réel et rêve, profane et sacré, par une dramaturgie de la présence. 4 LE GRAND THÉÂTRE DU MONDE La scène s'élargit encore quand elle accueille la musique. En 1906, Hugo von Hofmannstahl rencontre Richard Strauss, qui veut adapter Elektra à l'opéra. C'est le début d'une collaboration fructueuse, puisqu'elle donne lieu à six livrets écrits pour Richard Strauss, dont celui du Chevalier à la rose (Der Rosenkavalier, 1911), d'Ariane à Naxos (Ariane auf Naxos, 1912), et de la Femme sans ombre (Die Frau ohne Schatten, 1919). La scène s'ouvre aussi au merveilleux chrétien avec Jedermann (1911), adaptation de deux textes médiévaux autour de la question de la mort. Les personnages, humains et fabuleux, renaissent chaque année, depuis 1921, dans le cadre du Festival de Salzbourg, fondé par Max Reinhardt et Hugo von Hofmannstahl lui-même. Le Grand Théâtre du monde de Salzbourg (Das Salzburger grosse Welttheater, 1921), plus sombre dans le contexte désenchanté qui suit la Première Guerre mondiale, reprend le thème et rassemble à nouveau drame, ballet et musique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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