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homme de Florès - paléontologie.

Publié le 23/04/2013

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homme de Florès - paléontologie. 1 PRÉSENTATION homme de Florès, hominidé fossile de très petite taille découvert en 2003 sur l'île de Florès, en Indonésie, et dont des représentants vivaient encore il y a seulement 13 000 ans. 2 DÉCOUVERTE En 2003, une équipe australo-indonésienne découvre dans la caverne de Liang Bua, sur l'île de Florès, à l'est de Java, les restes de huit individus -- dont un squelette presque complet -- dans des couches de sédiments d'âge compris entre -13 000 et -95 000 ans. La taille de ces hommes est comprise entre 1 m et 1,2 m et leur volume cérébral est étonnamment faible : de 380 à 500 cm3, c'est-à-dire comparable à celui des gorilles et des chimpanzés, et inférieur à celui des australopithèques ! Pourtant, les caractéristiques du crâne indiquent qu'il s'agit bien de représentants du genre Homo. L'outillage associé comprend à la fois des outils archaïques, proches de ceux des Homo erectus de Java, et d'autres beaucoup plus élaborés (grandes lames, poinçons, pointes finement travaillées, etc.). Cette nouvelle espèce est nommée Homo floresiensis. 3 QUI EST L'HOMME DE FLORÈS ? Pour ses découvreurs, l'homme de Florès serait le descendant d'une population d'Homo erectus ayant évolué isolément sur l'île de Florès pendant des centaines de milliers d'années. Dès 1998, des outils de pierre datés de 840 000 ans avaient d'ailleurs été trouvés à Florès, attestant d'une occupation très ancienne de l'île. Cela pose d'ailleurs problème car même à cette époque, où le niveau des océans était plus bas qu'aujourd'hui, il était impossible de rejoindre Florès à pied sec depuis Java. Dès lors, il faut bien admettre qu'à ces époques reculées, les hommes savaient déjà naviguer sur des radeaux de fortune... Si l'homme de Florès est bien une forme naine de Homo erectus, ce serait la preuve que les hommes peuvent être soumis au phénomène de « nanisme insulaire«, bien connu pour d'autres espèces. En effet, lorsque des espèces animales se retrouvent isolées sur une île pendant une longue période, les grandes espèces tendent à diminuer de taille et les petites à grandir, ces variations étant des adaptations aux faibles ressources alimentaires disponibles. Ce phénomène a été observé à de multiples reprises dans les archives paléontologiques. D'ailleurs, la faune de Florès ne déroge pas à la règle : on y trouve un éléphant nain du genre Stegodon, qui mesure 1,5 m à l'épaule et un rat (Pagagomys) de la taille d'un gros lapin. 4 D'AUTRES HYPOTHÈSES Plusieurs autres hypothèses ont toutefois été proposées. Selon la première, l'homme de Florès serait un tout petit homme moderne, semblable aux Pygmées actuels ; cependant, cette hypothèse est contredite par le fait que le volume cérébral des Pygmées est tout à fait comparable à celui des autres populations humaines actuelles. Selon la seconde hypothèse, l'homme de Florès formerait une population pathologique atteinte de nanisme hypophysaire (dysfonctionnement hormonal entraînant un fort retard de croissance) ; mais les personnes atteintes de nanisme hypophysaire atteignent rarement l'âge adulte et présentent des caractéristiques morphologiques absentes, semble-t-il, chez l'homme de Florès. Une troisième hypothèse suggère que les hommes de Florès auraient été atteints de microcéphalie (maladie congénitale caractérisée par le faible développement du cerveau). Mais les microcéphales ont d'une part une taille normale, et d'autre part souffrent d'un retard mental incompatible avec l'outillage associé aux restes de Homo floresiensis. 5 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Dans l'état actuel des connaissances, l'homme de Florès est placé dans le genre Homo de la famille des hominidés. Il a pour nom latin Homo floresiensis.

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