Hygiène de l'assassin d'Amélie Nothomb

1 ) Présentation de l’oeuvre Cette histoire se passe au début de la guerre du golfe, en mi-janvier 1990. Un écrivain octogénaire appelé Pretextat Tach, auteur de vingt-deux romans et prix Nobel, est sur le point de mourir d’un cancer des cartilages, le syndrome d’Elzenveiverplatz. Les journalistes du monde entiers voudraient lui soutirer une interview. Il en choisira seulement cinq. Ce vieillard va se révélait être un misogyne, un misanthrope, un obèse, seul, méchant, introverti, fier de lui, de mauvaise foi et intolérant. C’est pourquoi les quatre premiers journalistes, qui n’avait même pas lu un seul de ses livres, vont se faire jeter de son appartement après avoir été manipulé, injurier et dégoûter. Le premier tenta de lui parler littérature et effet de style, Pretextat le fit passer pour un crétin. Le second essaya d’enquêter sur son alimentation, il finit par en vomir dans la rue. Le troisième sachant à quoi s’attendre, essayant de jouer au plus malin, apprit qu’il était laid, stupide. . Et enfin le quatrième, appris la « virginité de l’écrivain « partant tout de même dégoûter de tant d’impudeur. Le cinquième journaliste était une femme, Nina, elle avait tout lu de lui et fait de nombreuses recherches, maligne et manipulatrice. Elle réussit à lui faire parler de son passé de sa cousine Léopoldine avec qui il avait passé toute son enfance. Cette jeune dame malgré les injures et les tentatives de la déstabiliser de M. Tach, réussi à faire le rapprochement entre son dernier livre inachevé « Hygiène de l’assassin « et le meurtre passionnel de l’écrivain par strangulation, de sa jeune cousine qu’il avait aimée étant enfant. L’octogénaire avoue tout de cette journée du 13 août 1925, en trouvant des théories excusant son crime totalement déconnecté en effet il l’aurait tué pour l’empêcher de devenir une femme avec son accord, les souvenirs le font tomber dans un moment d’extase après ses longues années de solitude. Il voit en la jeune femme son avatar, et lui demande de le tuer. Elle l’étrangle pour venger Léoplodine, ce qui propulsera la vente des romans du prix Nobel. 2 ) Biographie de l’auteur Amélie Nothomb (Fabienne de son vrai prénom, née le 13 août 1967 à Kōbe au Japon) est une écrivaine belge de langue française. Fille du baron Patrick Nothomb, ambassadeur de Belgique, elle a ainsi séjourné au Japon, en Chine, aux États-Unis, au Laos, en Birmanie, et au Bangladesh. Elle débarque à dix-sept ans sur le sol de Belgique, berceau de sa famille où elle entame une licence en philologie romane à l'Université Libre de Bruxelles. Depuis 1992, elle publie un roman par an, soit 17 romans à ce jour. Amélie Nothomb décide de se lancer et publie à 25 ans son premier roman, Hygiène de l'assassin (1992), qui marque également son premier succès. Métaphysique des tubes et Sabotage amoureux sont des autobiographie racontant son enfance ou sa vie. Elle écrit chez Albin Michel. "Quand Amélie Nothomb publie en 1992 Hygiène de l'assassin, personne n'y croit : cette toute jeune femme ne peut avoir écrit ce chef d'oeuvre, ce doit être un prête-nom. Et pourtant, Amélie Nothomb vient de publier ce qui sera le premier d'une longue série de roman. On y retrouve les thèmes qui lui seront chers : un personnage aux confins du monstrueux, la pureté absolue de l'autre protagoniste, la mort aussi. Déjà l'humour y est omniprésent, grinçant, caustique ; déjà l'écriture est reconnaissable entre mille. A comparer avec son écriture plus récente, plus épurée mais toujours si spéciale. Ce livre est non seulement passionnant, mais il témoigne également de débuts dont on ne peut assurément pas rougir, d'un travail et d'une évolutions sûrs et démontre que dès son premier roman, Amélie Nothomb avait déjà ce qui manque à tant d'auteurs confirmés : du style." 3 ) Avis argumenté Bien que Hygiène de l’assassin soit un livre plutôt spécial par son vocabulaire plutôt soutenu et sa couverture fade. De même que son résumé en 4ème de couverture soit peu attrayant, ce livre m’a beaucoup plu. Tout d’abord, la structure du texte et la manière dont l’histoire est racontée permettent de se plonger totalement dans ce roman. En effet l’histoire est rapportée essentiellement sous forme de dialogues très bien écrits. De même, il y a peu de personnages et le cadre spatio-temporel est très restreint, ainsi on imagine plus facilement les scènes. De plus, le contenu de ce livre est très plaisant et l’histoire très captivante, grâce au suspens de la fin et la chute finale ( mort de M. Tach ). Mais aussi avec la vision de la mort et du crime passionnel expliqué, ainsi que le fait que le meurtre soit déjà écrit et publié aux yeux aveugles de tous. Enfin, le thème abordé est très original : d’une part avec la mise en évidence des défauts et de la mauvaise foi de l’humain et d’autre part car Amélie Nothomb innove totalement : elle a écrit une œuvre sur un thème jamais abordé par aucun écrivain. En conclusion, Hygiène de l’assassin est un livre intéressant sur une histoire captivante écrit dans un style digne d’Amélie Nothomb, abordant un thème innovateur. C’est pourquoi j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.