Devoir de Philosophie

hystérie - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

Extrait du document

hystérie - Mécedine. 1 PRÉSENTATION hystérie, type de trouble mental, dans lequel des conflits psychiques chargés d'émotion apparaissent sous forme de symptômes somatiques (appelés « réactions de conversion «) ou de grave désintégration des affects, des pensées et du comportement (nommée « dissociation psychique «). Le diagnostic psychiatrique de l'hystérie s'établit par l'identification d'un conflit psychique et de liens inconscients entre le conflit et les symptômes. Le terme d'« hystérie collective « s'applique à des situations dans lesquelles un grand nombre de personnes présentent le même type de symptômes somatiques sans cause organique. Par exemple, un cas d'hystérie collective fut enregistré aux États-Unis en 1977, quand cinquante-sept membres d'un orchestre scolaire furent pris de maux de tête, de nausées, de vertiges et d'évanouissements après un événement sportif. Après avoir vainement cherché une cause organique, les chercheurs conclurent qu'une réaction à la chaleur, dont avait été victimes quelques-uns des membres de l'orchestre, s'était étendue par suggestion émotionnelle aux autres membres de l'orchestre. On préfère aujourd'hui le terme de « réaction de stress collective « pour qualifier ce type de phénomène. 2 HYSTÉRIE DE CONVERSION Le stress d'un conflit psychique peut conduire tout le monde à réagir temporairement par des symptômes somatiques. Dans les réactions de conversion, les conflits psychiques sont inconsciemment convertis en symptômes qui semblent être physiques, sans qu'une cause organique puisse être identifiée. Parmi les symptômes courants de l'hystérie de conversion figurent la paralysie musculaire, la cécité, la surdité et les tremblements. 3 RÉACTIONS DISSOCIATIVES Les patients ayant des réactions de conversion hystériques peuvent avoir des périodes d'émotion intense et de déficits dans la capacité d'auto observation. Dans un tel état mental, les patients peuvent se comporter de façon étrange à l'égard des autres. Des symptômes extrêmes de dissociation sont par exemple la fugue ou le somnambulisme. Lors de la fugue, l'individu quitte soudainement sa maison, prend éventuellement une nouvelle identité et n'a pas souvenir de son passé. Le somnambulisme, qui se produit dans un état de conscience partiel mais net, et qui est très courant durant l'adolescence, peut révéler que le patient essaie de résoudre une situation antérieure pénible mais sans que celle-ci soit en rapport avec la situation concrète. 4 ÉTUDE ET TRAITEMENT L'hystérie, qui fait partie des troubles psychiques les plus controversés, a longtemps été attribuée aux femmes uniquement. Les Grecs anciens expliquaient l'instabilité et la mobilité des symptômes somatiques et des accès de troubles psychiques chez les femmes par la théorie selon laquelle l'utérus avait changé de position. Cette théorie de l'« errance de l'utérus « a donné son nom à l'hystérie (en grec, hystera signifie « utérus «), qui désignait des phénomènes pathologiques caractérisés par un comportement fortement émotionnel. Au Moyen Âge, l'hystérie était attribuée à la possession démoniaque et à la sorcellerie, ce qui entraîna les persécutions de femmes. Avec l'essor des sciences de l'anatomie et de la physiologie au XIXe siècle, une tendance à interpréter tous les phénomènes mentaux en termes de structures pathologiques du cerveau se fit jour dans les cercles médicaux. À la fin du XIXe siècle, cependant, le neurologue français Jean Charcot démontra que les idées morbides pouvaient provoquer des manifestations physiques. Par la suite, son élève, le psychologue Pierre Janet, formula une description de l'hystérie en termes de troubles psychologiques. Plus tard, Sigmund Freud développa la théorie selon laquelle les symptômes hystériques résultent du conflit entre les critères sociaux et éthiques de l'individu et un désir refoulé. Cependant, on continuait à associer l'hystérie aux femmes. Les diagnostics d'hystérie chez les hommes étaient rares. L'hystérie fait partie des troubles les plus mal diagnostiqués en psychiatrie et elle est souvent contestée en tant que névrose particulière. Néanmoins, les individus (généralement des femmes) chez lesquels une hystérie a été diagnostiquée sont traités par une forme de psychothérapie et, dans certains cas, par des formes prolongées de psychothérapie analytique ou de psychanalyse. Dans les cas d'hystérie aiguë accompagnée d'angoisse, des tranquillisants peuvent être prescrits. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles