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indienne, littérature.

Publié le 06/05/2013

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indienne, littérature. 1 PRÉSENTATION indienne, littérature, ensemble des textes littéraires écrits dans les langues de l'Inde et dans celles du Pakistan (voir langues de l'Inde). Pour toute information sur la littérature composée dans la langue classique, le sanskrit, voir littérature sanskrite. La grande tradition littéraire indienne est représentée par la poésie, souvent anonyme et essentiellement orale : les oeuvres les plus anciennes sont composées pour être chantées ou récitées, et c'est par ce moyen qu'elles sont transmises durant des générations avant d'être fixées par écrit. Une part importante de la littérature indienne classique est religieuse, qu'elle consiste en adaptations des épopées en sanskrit, comme le Ramayana et le Mahabharata, ou en écrits mythologiques, tels les Purana. 2 INFLUENCES LINGUISTIQUES ET CULTURELLES La littérature traditionnelle de l'Inde s'inspire de la littérature sanskrite, mais aussi de textes bouddhiques et jaïns, écrits en langue pali ou en dialectes prakrits (évolutions médiévales du sanskrit). Les cultures persane et islamique, liées aux invasions persane et turque (XIVe siècle) qui placent la majeure partie de la péninsule indienne sous influence musulmane vers 1700, laissent surtout leur empreinte dans la littérature ourdoue ( voir littérature persane). Après 1817, date à laquelle les Britanniques prennent le contrôle de presque toute la péninsule, des valeurs littéraires entièrement nouvelles naissent, qui demeurent dominantes de nos jours. 3 LA TRADITION TAMOULE Les textes en langue tamoule sont très anciens, puisqu'ils sont antérieurs à la grande période du sanskrit. Cette littérature consiste en anthologies de poèmes profanes sur les thèmes de l'amour et de la guerre, et en ouvrages de grammaire et de stylistique. Entre le IIe et le Ve siècle sont composés deux longs poèmes épiques, Cilappatikaram (« le Bracelet de cheville en pierreries «), par Ilanko Atikal, et sa suite, Manimekalai (« la Ceinture de pierres précieuses «), oeuvre bouddhique de Cattanar. 4 LA LITTÉRATURE INDIENNE MÉDIÉVALE (V. 1200-V. 1500) À partir de 1200 environ, parallèlement aux oeuvres composées dans les langues littéraires -- le sanskrit, les prakrits et le tamoul --, une littérature écrite dans les diverses langues indiennes indigènes fait son apparition. Durant cette première période, qui se termine vers 1500, les textes épiques en sanskrit exercent une forte influence sur la nouvelle littérature, puisque les principaux écrits vernaculaires (composés dans les langues parlées de l'Inde) reprennent certains épisodes des épopées sanskrites et des Purana. Nombre de versions vernaculaires du Ramayana, du Mahabharata et du Bhagavata-Purana datent de cette période (notamment la seule oeuvre connue en langue malayalam, qui est une version du Ramayana datant du XIIIe siècle). Le renouvellement des thèmes littéraires est lié à l'activité des sectes, nombreuses en Inde à cette époque, qui souhaitent utiliser la littérature pour diffuser leur croyance. Sont de cet ordre les Caryapadas, poèmes tantriques du XIIe siècle, qui constituent les plus anciens textes en bengali connus (voir tantra). C'est aussi le cas du Lilacaritra (v. 1280), qui relate la vie du fondateur de la secte Mahanubhava. Parallèlement à la production des sectes, les ballades populaires se multiplient (notamment dans le Bengale oriental) ainsi que les contes, qui célèbrent la chevalerie et la résistance héroïque aux invasions des musulmans. Entre le XIIIe et le XVe siècle, la production régionale, sectaire ou philosophique, domine encore la littérature indienne : citons les textes tamouls consacrés à la secte médiévale hindoue Shaiva-siddhanta, mais aussi les oeuvres des Lingayats (secte hindoue vouée à l'adoration de Shiva), en particulier les Vacanas (« paroles «) de Basava (fondateur de la secte au milieu du XIIe siècle). Citons encore les textes tantriques du nord-est de l'Inde, qui évoluent vers des genres comme le mangala-kavya (poème pour un événement heureux) que l'on trouve au Bengale. Le culte de Krishna et de Rama dans le nord de l'Inde joue un rôle primordial dans l'évolution de la littérature indienne après le adaptée sous forme de poèmes au XIIe XIIe siècle. L'histoire de Krishna, d'abord développée en sanskrit à partir du Mahabharata puis du Bhagavata-Purana, est siècle. Vers 1400, un ensemble de poèmes d'amour religieux écrits par le poète Vidyapiti a une influence considérable sur le développement du culte de Radha-Krishna au Bengale. L'épanouissement du culte de Radha-Krishna, sous la conduite des mystiques hindous Caitanya (au Bengale) et Vallabhacharya (à Mathura), est lié à la bhakti, une dévotion individuelle à un dieu, comparable par son intensité à toutes les formes de l'amour humain. C'est l'enthousiasme des mystiques soufis de l'islam qui provoque la vague des bhakti, dominante dans la vie intellectuelle et religieuse de l'Inde à partir de la fin du XVe siècle. Dans les écrits des fidèles de Radha-Krishna, la bhakti s'adresse à Rama (un avatar de Vishnou), notamment dans le Ramcaritmanas (« le Lac des actes de Rama «, 1574-1577) de Tulsi Das, devenu la version officielle du Ramayana. Au même siècle, la bahtki inspire des oeuvres importantes telles que la Jnanesvari, les chants de Namdeva, ceux d'Eknath et les hymnes de Tukaram. Les premiers gourous (ou fondateurs) de la religion sikh, notamment Nânak et Arjun, écrivent également des hymnes bhakti, qui constituent les premiers documents écrits en langue punjabi et font partie du Adi Granth (« Premier Livre «, ou « Livre des origines «), compilé par Arjun en 1604. Par la suite, la bhakti célèbre des divinités diverses ; Mirabai dédie par exemple ses poèmes à Krishna. 5 LA PÉRIODE INTERMÉDIAIRE (V. 1500-V. 1800) Cette période voit se développer une littérature ourdoue et persane, tandis que se perpétue la tradition des textes composés à partir des épopées sanskrites. Dans le domaine traditionnel, Jagannath Das écrit au Bhagavata, et Eluttaccan -- le père de la littérature malayalam -- révise des textes littéraires traditionnels. Au XVIIIe XVIe siècle une version oriya du siècle apparaissent des textes imitant la versification et le vocabulaire du sanskrit, sous la plume des pandita, poètes « lettrés «, ou encore de poètes de cour (ceux du royaume de Vijayanagar, de langue télougou). Au XVIIIe siècle, des chroniques, des ballades et des spectacles populaires dansés et chantés (en langue de l'Assam et en langue marathe), reprennent des événements historiques. C'est à cette période que la littérature ourdoue fait son apparition. L'ourdou est une langue nouvelle, pratiquée dans la région de Delhi. Comparable à l'hindi, elle comporte de nombreux mots d'origines arabe et persane. Les poètes ourdous écrivent d'ailleurs presque toujours dans des formes persanes, utilisant le ghazal pour les poèmes d'amour, le masnavi pour les vers narratifs et le marsiya pour les élégies. Les écrits en ourdou apparaissent dans les royaumes islamiques du Dekkan ; dans cette région, les plus beaux textes en ourdou sont les poèmes de Wali (1688-1744). L'usage de l'ourdou comme langue littéraire se répand ensuite à Delhi et à Lucknow. Les principaux poèmes d'inspiration mystique sont composés par les « quatre piliers « de l'ourdou : Mirza Mazhar, Rafi Sauda, Mir Taqui et Mir Dard. Avec eux, Mirza Ghalib est considéré comme le plus grand artiste de la langue ourdoue. 6 LA PÉRIODE MODERNE 6.1 Une révolution culturelle : la domination britannique La domination britannique sur la péninsule indienne (très forte à partir du milieu du XVIIIe siècle, puis hégémonique un siècle plus tard), en provoquant leur rencontre avec la culture, la littérature et la pensée occidentales, entraîne une révolution dans les littératures indiennes. L'imprimerie, introduite par les missionnaires chrétiens, la multiplication des établissements scolaires occidentaux exercent une forte influence. Vers le milieu du XIXe siècle, surtout dans les grands ports (Bombay, Calcutta et Madras), une tradition de littérature en prose inspirée par les genres occidentaux (roman, nouvelle, essai, etc.) se développe et supplante la poésie indienne traditionnelle. Seuls les poètes ourdous restent fidèles aux anciennes formes et aux anciens maîtres, tandis que les Bengalis imitent les poètes anglais (comme Percy Bysshe Shelley dans les années 1840 ou T.S. Eliot dans les années 1940). La littérature indienne, ayant intégré ces apports étrangers, est devenue une littérature dynamique, qui s'écrit dans les quinze langues les plus parlées dans le pays. De nombreux écrivains ont contribué au développement de cette littérature moderne : Prem Cand (1880-1936), de son vrai nom Dhanpat Ray Srivastava, est le romancier d'expression ourdoue le plus célèbre de la première partie du XXe siècle. Cependant, c'est le bengali qui est aujourd'hui réputé produire la littérature la plus riche (Bankim Chandra Chatterjee, Testament de Krishnokanto, 1878). L'un de ses meilleurs représentants est Rabindranath Tagore, qui est également le premier Indien à avoir reçu le prix Nobel de littérature (1913). Les deux auteurs indiens les plus diffusés dans le monde sont par ailleurs des grands hommes politiques du XXe siècle : le chef et philosophe islamique Muhammad Iqbal, qui compose des vers en ourdou et en persan, et Mohandas Gandhi, auteur d'une autobiographie célèbre, Mes expériences de la vérité, rédigée en gujarati entre 1927 et 1929 et aujourd'hui considérée comme un classique. 6.2 Au XXe La production anglophone siècle, plusieurs auteurs, écrivant en langue anglaise, sont relativement connus en Occident. Ce sont Mulk Raj Anand, dont les premières oeuvres sont des romans de protestation sociale, R. K. Narayan, auteur de romans et de contes de la vie des villages de l'Inde du Sud, et Raja Nao. Des auteurs plus jeunes traitent de l'Inde moderne avec la nostalgie du passé, telle Anita Desai. De son côté, Ved Mehta, émigré aux États-Unis, rappelle ses racines indiennes dans une série de souvenirs, où il évoque sa famille et son apprentissage dans les écoles pour aveugles de l'Inde et des États-Unis. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« encore de poètes de cour (ceux du royaume de Vijayanagar, de langue télougou).

Au XVIII e siècle, des chroniques, des ballades et des spectacles populaires dansés et chantés (en langue de l’Assam et en langue marathe), reprennent des événements historiques. C’est à cette période que la littérature ourdoue fait son apparition.

L’ourdou est une langue nouvelle, pratiquée dans la région de Delhi.

Comparable à l’hindi, elle comporte de nombreux mots d’origines arabe et persane.

Les poètes ourdous écrivent d’ailleurs presque toujours dans des formes persanes, utilisant le ghazal pour les poèmes d’amour, le masnavi pour les vers narratifs et le marsiya pour les élégies.

Les écrits en ourdou apparaissent dans les royaumes islamiques du Dekkan ; dans cette région, les plus beaux textes en ourdou sont les poèmes de Wali (1688-1744).

L’usage de l’ourdou comme langue littéraire se répand ensuite à Delhi et à Lucknow.

Les principaux poèmes d’inspiration mystique sont composés par les « quatre piliers » de l’ourdou : Mirza Mazhar, Rafi Sauda, Mir Taqui et Mir Dard.

Avec eux, Mirza Ghalib est considéré comme le plus grand artiste de la langue ourdoue. 6 LA PÉRIODE MODERNE 6. 1 Une révolution culturelle : la domination britannique La domination britannique sur la péninsule indienne (très forte à partir du milieu du XVIII e siècle, puis hégémonique un siècle plus tard), en provoquant leur rencontre avec la culture, la littérature et la pensée occidentales, entraîne une révolution dans les littératures indiennes.

L’imprimerie, introduite par les missionnaires chrétiens, la multiplication des établissements scolaires occidentaux exercent une forte influence.

Vers le milieu du XIXe siècle, surtout dans les grands ports (Bombay, Calcutta et Madras), une tradition de littérature en prose inspirée par les genres occidentaux (roman, nouvelle, essai, etc.) se développe et supplante la poésie indienne traditionnelle.

Seuls les poètes ourdous restent fidèles aux anciennes formes et aux anciens maîtres, tandis que les Bengalis imitent les poètes anglais (comme Percy Bysshe Shelley dans les années 1840 ou T.S.

Eliot dans les années 1940). La littérature indienne, ayant intégré ces apports étrangers, est devenue une littérature dynamique, qui s’écrit dans les quinze langues les plus parlées dans le pays.

De nombreux écrivains ont contribué au développement de cette littérature moderne : Prem Cand (1880-1936), de son vrai nom Dhanpat Ray Srivastava, est le romancier d’expression ourdoue le plus célèbre de la première partie du XXe siècle.

Cependant, c’est le bengali qui est aujourd’hui réputé produire la littérature la plus riche (Bankim Chandra Chatterjee, Testament de Krishnokanto, 1878).

L’un de ses meilleurs représentants est Rabindranath Tagore, qui est également le premier Indien à avoir reçu le prix Nobel de littérature (1913). Les deux auteurs indiens les plus diffusés dans le monde sont par ailleurs des grands hommes politiques du XXe siècle : le chef et philosophe islamique Muhammad Iqbal, qui compose des vers en ourdou et en persan, et Mohandas Gandhi, auteur d’une autobiographie célèbre, Mes expériences de la vérité, rédigée en gujarati entre 1927 et 1929 et aujourd’hui considérée comme un classique. 6. 2 La production anglophone Au XXe siècle, plusieurs auteurs, écrivant en langue anglaise, sont relativement connus en Occident.

Ce sont Mulk Raj Anand, dont les premières œuvres sont des romans de protestation sociale, R.

K.

Narayan, auteur de romans et de contes de la vie des villages de l’Inde du Sud, et Raja Nao.

Des auteurs plus jeunes traitent de l’Inde moderne avec la nostalgie du passé, telle Anita Desai.

De son côté, Ved Mehta, émigré aux États-Unis, rappelle ses racines indiennes dans une série de souvenirs, où il évoque sa famille et son apprentissage dans les écoles pour aveugles de l’Inde et des États-Unis. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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