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individu (philosophie) - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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individu
individu (philosophie) - philosophie. 1 PRÉSENTATION individu (philosophie), du latin individuus (« indivisible «), être biologique ou humain qui forme une unité distincte et qui ne peut être divisé sans être détruit. Les problèmes philosophiques que pose l'individu ont trait, d'une part, à son être et à son unité et, d'autre part, aux rapports qu'il entretient avec les ensembles dont il dépend. 2 CONCEPT PHILOSOPHIQUE Le mot « individu « (du latin individuum, traduction du mot grec atomon) désigne, dans Timée de Platon, une chose indivisible matériellement : on peut certes matériellement découper un corps, mais on n'a plus affaire à un individu, seulement à des morceaux de corps. L'indivisibilité à laquelle renvoie le terme est donc essentiellement conceptuelle, et dans une moindre mesure matérielle. 2.1 Principe d'individuation L'individu est pensé à la fois par rapport à lui-même -- en tant qu'indivisible -- et à un tout dont il est une partie. L'individualité, ce qui distingue un être de tous les autres, est définie par le principe d'individuation, à savoir par la disposition de la matière dans le temps et dans l'espace, selon Thomas d'Aquin, ou par l'unité de la matière et de la forme, selon saint Augustin. La distinction individu-tout conduit à l'opposition singulier-universel. Guillaume d'Occam développa sa théorie nominaliste à partir de la singularité absolue de l'individu. 2.2 Approches ontologiques et épistémologiques L'ambition de connaître l'individu atomique et unique participe de la volonté de saisir des réalités ultimes en biologie, en chimie, en logique, en philosophie ou dans les sciences humaines. Se posent alors, explicitement ou implicitement, les problèmes ontologiques fondamentaux : les réalités élémentaires et originaires qui composent le réel sont-elles individuelles, comme chez Guillaume d'Occam, en interdépendance, comme les monades de Leibniz, ou bien en relation avec des réalités transcendantes, comme chez Platon ? De plus, cette connaissance de l'individu est-elle possible ? Si l'individu dépend dans son fond même d'autres individus ou de réalités transcendantes, la connaissance de l'individu ne peut être ni première, ni totale ; si l'individu est relativement autonome, sa connaissance est aussi problématique. En effet, dans les deux cas, affirma Aristote dans la Métaphysique, il n'y a de connaissance que du général et jamais du particulier, donc de l'individu. Leibniz devait recourir à l'entendement divin pour penser l'essence même de l'individu ( Discours de métaphysique, 1686). Cette solution mit en évidence un problème à partir duquel deux types de philosophie se développèrent : d'une part, celles qui prétendent penser l'individualité de l'individu, comme les systèmes de pensée de Leibniz ou de Hegel ; d'autre part, celles qui trouvent dans l'individu et dans l'existence singulière une limite au système et au concept, comme le soutenaient Rousseau, Kierkegaard ou Nietzsche. Le concept d'individu est donc fondamental en philosophie : son enjeu est la limite même de la philosophie. 3 INDÉPENDANCE ET DÉTERMINATION SOCIALE L'individu désigne principalement un être vivant possédant une unité intérieure, fonctionnant comme un système et doté d'une certaine autonomie par rapport au tout dans lequel il évolue ; il existe grâce à la fois à son propre mode d'être, à l'espèce dont il fait partie et au milieu dans lequel il vit ; en ce sens, une fourmi peut être considérée comme un individu. Toutefois, la notion d'individu se rapporte plus précisément à l'être humain, dans sa dimension psychologique et sociale, c'est-à-dire en tant qu'il se distingue des autres hommes et en tant qu'il ne se réduit pas à la société, ni au groupe dans lequel il est placé ; au contraire, l'individu peut s'opposer aux autres individus et à la société. 3.1 Individualité L'individu humain a donc une dimension et une valeur non seulement ontologiques, mais aussi existentielles, comme chez Kierkegaard, et morales, comme chez Kant : il est un existant unique, bénéficiant d'une liberté qui l'individualise et dont il est moralement responsable. Ainsi, il possède et incarne une individualité qui le fait apparaître comme différent et partiellement indépendant des autres. Cette individualité, qui caractérise la personnalité de l'Homme, se manifeste d'autant plus fortement que le sujet s'oppose aux autres et à la société. Il y a donc un conflit entre l'individu considéré comme une personne morale et l'individu envisagé comme un être individualiste. 3.2 Société L'exemple des enfants sauvages est le seul qui présente des individus en dehors d'une société humaine ; mais la société animale dans laquelle ils ont évolué joue un rôle intégrateur, qui n'humanise pas, mais fédère l'individu dans un groupe (Lucien Malson, les Enfants sauvages, 1974). L'individu sans aucun rapport avec une société quelle qu'elle soit serait l'Homme à l'état de nature, décrit par Rousseau dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1754). Cependant, Rousseau a toujours indiqué que ce concept d'Homme à l'état de nature n'était qu'une hypothèse méthodologique. Cette position fut également défendue par Marx, qui récusa toute conception de l'individu pensé en dehors de la société en qualifiant cette thèse de pure « robinsonnade « (Contribution à la critique de l'économie politique, 1857). Les sciences humaines, en particulier l'ethnologie, l'anthropologie, la sociologie et la psychanalyse, ont montré à quel point l'individu est tributaire de son groupe social, de l'histoire de son temps et de sa famille. 3.3 Individualisme Selon qu'elles accordent la priorité à la société ou à l'individu, deux tendances distinctes se développèrent dans les domaines de la philosophie et de la politique : d'un côté surgit une tentative de maîtrise de la société, de l'État et du pouvoir, représentée par le communisme, de Platon à Marx, ainsi que par le socialisme, le républicanisme, le personnalisme communautaire d'Emmanuel Mounier et l'étatisme de Hobbes ; de l'autre apparut une critique de l'État et de l'influence trop forte de la société, et non seulement de la société totalitaire ; critique qui déboucha sur l'individualisme. L'individualisme revêtit trois formes radicalement différentes les unes des autres, leur point commun étant la mise en avant de l'individu contre le groupe. L'anarchisme représente la forme politique de l'individualisme : l'individu, comme le proclamaient Mikhaïl Bakounine et Max Stirner, doit être totalement indépendant à l'égard de toute autorité, en particulier de l'État et de l'autorité religieuse ; l'une de ses devises célèbres, formulée par l'anarchiste Jean Grave (1854-1939), est « Ni Dieu, ni maître, chacun n'obéit qu'à sa propre volonté «. Le libéralisme est la forme essentiellement économique de l'individualisme : il cherche à réduire au maximum toute intervention de l'État dans le domaine économique et même politique, privilégiant à l'instar de Joseph Schumpeter et de Friedrich von Hayek, la libre entreprise et le libre-échange, ainsi que la dérégulation au niveau mondial, qui doit remplacer les lois faites par les hommes pour tempérer la loi du marché. La troisième forme de l'individualisme, qui se distingue par son caractère amoral, est l'égoïsme : l'individu qui s'en inspire se considère lui-même comme la valeur suprême en se montrant indifférent à l'égard de tous ceux qui n'ont pas d'intérêt pour lui (Gilles Lipovetsky, Essais sur l'individualime contemporain, 1983). Les sciences humaines, en particulier la théorie de la connaissance, l'éthique et la pensée politique, en cherchant à cerner l'existence unique de chaque homme, contribuent à établir l'harmonie entre l'individu et la société. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
individu

« 3. 3 Individualisme Selon qu’elles accordent la priorité à la société ou à l’individu, deux tendances distinctes se développèrent dans les domaines de la philosophie et de la politique : d’un côté surgit une tentative de maîtrise de la société, de l’État et du pouvoir, représentée par le communisme, de Platon à Marx, ainsi que par le socialisme, le républicanisme, le personnalisme communautaire d’Emmanuel Mounier et l’étatisme de Hobbes ; de l’autre apparut une critique de l’État et de l’influence trop forte de la société, et non seulement de la société totalitaire ; critique qui déboucha sur l’individualisme. L’individualisme revêtit trois formes radicalement différentes les unes des autres, leur point commun étant la mise en avant de l’individu contre le groupe.

L’anarchisme représente la forme politique de l’individualisme : l’individu, comme le proclamaient Mikhaïl Bakounine et Max Stirner, doit être totalement indépendant à l’égard de toute autorité, en particulier de l’État et de l’autorité religieuse ; l’une de ses devises célèbres, formulée par l’anarchiste Jean Grave (1854-1939), est « Ni Dieu, ni maître, chacun n’obéit qu’à sa propre volonté ». Le libéralisme est la forme essentiellement économique de l’individualisme : il cherche à réduire au maximum toute intervention de l’État dans le domaine économique et même politique, privilégiant à l’instar de Joseph Schumpeter et de Friedrich von Hayek, la libre entreprise et le libre-échange, ainsi que la dérégulation au niveau mondial, qui doit remplacer les lois faites par les hommes pour tempérer la loi du marché. La troisième forme de l’individualisme, qui se distingue par son caractère amoral, est l’égoïsme : l’individu qui s’en inspire se considère lui-même comme la valeur suprême en se montrant indifférent à l’égard de tous ceux qui n’ont pas d’intérêt pour lui (Gilles Lipovetsky, Essais sur l’individualime contemporain, 1983). Les sciences humaines, en particulier la théorie de la connaissance, l’éthique et la pensée politique, en cherchant à cerner l’existence unique de chaque homme, contribuent à établir l’harmonie entre l’individu et la société. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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