Devoir de Philosophie

Intentionalité

Publié le 08/11/2014

Extrait du document

 Intentionnalité    Il existe une triple analogie entre Descartes et Husserl. Tout d’abord, comme Descartes, Husserl veut faire de la philosophie une science rigoureuse, fondement de toutes les sciences.  Ensuite, c’est par le retour au «je pense» («ego cogito») que doit se constituer toute vraie philosophie. Enfin, Descartes se donne pour règle de rejeter comme faux tout ce qui est douteux et ne retiens à ce stade de la connaissance que l’existence du «moi» pur. A cette réduction cartésienne correspond la réduction phénoménologique qui revient par l’examen critique en deçà des fausses évidences de la science et du vécu, aux purs phénomènes. C’est à dire aux choses telles qu’elles se donnent avec évidence à ma conscience. C’est ce que Husserl appelle les «intuitions absolues». Par cette attitude transcendantale, il s’oppose à l’attitude naturelle, le sujet méditant s’abstient de toute croyance existentielle à l’égard du monde. (Point de rupture avec Descartes) Si l’analyse de Descartes procède du «je» à la substance, ce passage risque de placer le sujet devant un pur néant de soi. Il faut donc distinguer la suspension provisoire de l’existence du monde de sa mise entre parenthèses (=épochè). L’homme peut se donner toute la vie dan conscience, mais cette vie contient en même temps le monde dans sa totalité. En d’autres termes, mon abstention sur l’existence du monde n’enlève rien à l’universalité de mes phénomènes, c’est à dire mon expérience vécue.  (Récapitulation) La conscience a donc le pouvoir d’enrouler l’objectivité du monde extérieur pour le réduire à un phénomène psychique. Comment un phénomène peut être psychique alors que par nature il est physique ? Tout phénomène contient quelque chose à titre d’objet, mais cet objet n’est contenu par la conscience que de manière immanente, c’est à dire provisoire, de telle sorte qu’au moment même où il est saisi/perçu il est posé en même temps comme n’étant plus là (il est vu autrement). Le réel n’est que «l’analogon» à travers lequel la conscience saisit son objet de lanière symbolique. La conscience ne s’épuise pas dans ses données actuelles (dans ses perceptions) puisque chaque actualité ou perception conserve ses propres potentialités. La conscience ne perçoit peut-être que des reliefs ou des profils, mais l’objet perçu est malgré tout donné dans son unité objective. La conscience est une activité de synthèse par laquelle tous les états psychiques sont liés les uns aux autres. «Tout cogito est la signification de la chose, mais cette signification dépasse à tout instant ce qui dans l’instant même est donné comme explicitement visé.» Husserl, Méditations cartésiennes

« dire provisoire, de telle sorte qu'au moment même où il est saisi/perçu il est posé en même temps comme n'étant plus là (il est vu autrement). Le réel n'est que «l'analogon» à travers lequel la conscience saisit son objet de lanière symbolique.

La conscience ne s'épuise pas dans ses données actuelles (dans ses perceptions) puisque chaque actualité ou perception conserve ses propres potentialités.

La conscience ne perçoit peut-être que des reliefs ou des profils, mais l'objet perçu est malgré tout donné dans son unité objective.

La conscience est une activité de synthèse par laquelle tous les états psychiques sont liés les uns aux autres. «Tout cogito est la signification de la chose, mais cette signification dépasse à tout instant ce qui dans l'instant même est donné comme explicitement visé.» Husserl, Méditations cartésiennes. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles