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Introduction BAYARD

Publié le 17/02/2011

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Au Moyen Age, le livre devient un instrument de travail intellectuel pour les lettrés, les clercs ou

les notables laïques, et les bibliothèques deviennent un lieu de travail. La deuxième rupture

 intervient au XIIIe  siècle. Avant même l'industrialisation de l'imprimerie, livres, journaux et

feuillets destinés au colportage se multiplient. Certains lecteurs se mettent à les consommer avec

avidité et esprit critique. Cette « fureur de lire « en inquiète d'ailleurs plus d'un car elle éloigne

le lecteur du thème générale et le transporte dans une confusion qui tend à le diriger vers un sujet

spécifique.

Pierre BAYARD dans Comment parler des livres que l'on n'a pas lus? publié en 2007 nous

 fait l'éloge du personnage du bibliothécaire qui se contente de lire des titres, des plans de

 livres et les catalogues des bibliographies et nous recommande une vue d'ensemble. S'appuyant

sur une remarque de Paul Valéry, Pierre BAYARD déclare :

« Valéry incite à penser en termes de bibliothèque collective et non de livre seul. Pour un vrai

 lecteur, soucieux de réfléchir à la littérature, ce n'est pas tel livre qui compte, mais l'ensemble de

 tous les autres, et prêter une attention exclusive à un seul risque de faire perdre de vue cet

ensemble et ce qui, en tout livre, participe à une organisation plus vaste qui permet de le

comprendre en profondeur.

Mais Valéry nous permet aussi d'aller plus loin en nous invitant à adopter cette même attitude

devant chaque livre et à en prendre une vue générale, laquelle a partie liée avec la vue sur

 l'ensemble des livres. «En effet, ce mode de lecture nous permet une relative maîtrise de la

totalité des œuvres. Grâce aux indices extérieurs (titre, auteur, date...), le lecteur peut se faire une

représentation par sa culture générale et ainsi s'approprier le livre sans l'avoir lu nécessairement.

Cet ensemble « sur lesquels reposent une certaine culture à un moment donné « (p.28) est

 « une bibliothèque collective « sur laquelle s'appuie le lecteur afin d'aborder une généralité

et non une spécificité. Ce mode de lecture est préconisé aux lecteurs d'aujourd'hui. Aussi Valéry

définit le « vrai lecteur «, celui qui réfléchit à la littérature, et par conséquence, doit s'interroger

sur un mode de lecture efficace. Quelle est la pertinence, l'efficacité du modèle de lecture proposé

par  Valéry? Quelles sont les dérives et les limites de ce mode de lecture, lorsqu'on l'applique à

« l'ensemble des livres «? Comment lire autrement? Faut-il revenir en arrière? Ou faut-il

proposer de nouveaux repères ou compétences?

Nous verrons d’abord la lecture d'après les deux auteurs, Pierre BAYARD et Paul VALERY.

Puis nous aborderons les limites et les dérives de la non-lecture. Pour finir, nous nous

pencherons sur le statut d'un « vrai lecteur « selon notre point de vue.

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