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Irish, William - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Irish, William - écrivain. 1 PRÉSENTATION Irish, William (1903-1968), écrivain américain, auteur de nouvelles et de romans noirs. 2 UN SUCCÈS RAPIDE Né à New York, dans une famille aisée mais désunie, Cornell George Hopley-Woolrich, dit William Irish, passe une partie de son enfance au Mexique. Rentré à New York pour ses études, il écrit Cover Charge (1926) et décide de devenir écrivain sous le nom de Cornell Woolrich. Il signe plusieurs bons romans, dont Manhattan Love Song (1932), Children of The Ritz, dont les droits sont acquis par Hollywood. La Warner Bros lui offre même un contrat de scénariste, mais Irish se détourne du cinéma pour voyager avec sa mère. Ensuite, ne trouvant plus d'éditeur, il écrit des nouvelles policières pour Pulp Magazine, et commence par un court récit angoissant, Death Sits in the Dentist's Chair. 3 UN UNIVERS ANGOISSÉ PROPICE À L'ADAPTATION CINÉMATOGRAPHIQUE À partir de 1934, il rédige des nouvelles (il en produira au total plus de trois cents), en recourant à un procédé proche de l'écriture automatique. Il ne revient au roman qu'en 1940, avec La mariée était en noir (The Bride Wore Black), une histoire sérielle de vengeance. Utilisant tour à tour les pseudonymes de William Irish, de George Hopley, parfois de Cornell Woolrich, il fait du récit à suspense sa spécialité : Retour à Tillary Street (The Black Curtain, 1941), Alibi noir (Black Alibi, 1942), Lady fantôme (Phantom Lady, 1942), l'Ange noir (The Black Angel, 1943), l'Heure blafarde (Deadline at Dawn, 1944), Une peur noire (The Black Path of Fear, 1944), les Yeux de la nuit (Night Has Thousand Eyes, 1945), la Sirène du Mississippi (Waltz into Darkness, 1947), Rendez-vous en noir (Rendez-vous in Black, 1948), J'ai épousé une ombre (I Married A Dead Man, 1948), le Territoire des morts (Savage Bride, 1950) et Concerto pour l'étrangleur (Strangler's Serenade, 1951), tous ces ouvrages sont baignés d'un onirisme poétique mais cauchemardesque, dont l'étrangeté séduit de nombreux cinéastes. Une cinquantaine de films seront adaptés de ses textes par Robert Siodmak, John Farrow, William Nigh, Roy William Neill, Maxwell Shane, Ted Tezlaff, Jacques Tourneur, Robin Davis, François Truffaut et Alfred Hitchcock, qui utilise une de ses nouvelles pour Fenêtre sur cour (Rear Window, 1954). 4 UN MAÎTRE DE LA NOUVELLE C'est incontestablement dans la nouvelle que William Irish excelle. Son art de la chute, du jeu entre conscient et inconscient, ainsi que son plaisir à élaborer des mécaniques imparables pour tenir son lecteur en haleine n'ont jamais été égalés. Astucieux jusqu'à la perversité, jouant du hasard (une bouteille tombe d'un avion et tue un inconnu) pour échafauder une tragédie sanglante et impitoyable, capable de coups de théâtre à la force cruelle, il est un conteur merveilleux, un ange du bizarre et un manipulateur de sens de tout premier ordre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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