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Italo calvino

Publié le 30/07/2010

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Italo Calvino, écrivain italien (occasionnellement scénariste), membre de l'OuLiPo, né à Santiago de Las Vegas (Cuba) le 15 octobre 1923, mort à Sienne (Italie) le 19 septembre 1985 à l'âge de 62 ans, est l'un des plus grands écrivains italiens du XXe siècle.    Calvino est né à Cuba où son père Mario, d'origine ligure, travaille comme agronome, et sa mère Evelina Mameli (ou Eva), native de Sardaigne, est biologiste.    En 1925 il rentre en Italie alors mussolinienne où il grandit (à Sanremo) et reçoit une éducation laïque et antifasciste.    Lorsque la guerre éclate, il interrompt ses études d'agronomie ; en 1943, il rejoint les partisans et en 1945, il se retrouve à Turin où il collabore avec plusieurs journaux, s'inscrit au parti communiste et entreprend des études de lettres qu'il conclura brillamment par un mémoire de littérature anglaise sur Joseph Conrad. À cette période, il fait la connaissance de Cesare Pavese qui l'encourage à écrire.    En 1947, il publie son premier roman, Le Sentier des nids d'araignées, qui évoque son expérience de résistant. L'œuvre rencontre un certain succès. En 1949 paraît Le Corbeau vient le dernier. Ces deux œuvres naissent dans l'atmosphère néoréaliste mais sont empreintes, la première surtout, d'un style qui se rapproche de la fable. En 1952, sur les conseils de son éditeur, il abandonne sa manière néo-réaliste et se laisse aller à ses penchants pour le conte fantastique, à travers Le Vicomte pourfendu qui formera, avec Le Baron perché et Le Chevalier inexistant, la célèbre trilogie Nos ancêtres, vision allégorique de la condition humaine moderne. Entre 1950 et 1956, il entreprend la compilation et la traduction des Contes populaires italiens à partir de contes folkloriques du XIXe siècle.    Après l'invasion de la Hongrie en 1956, Calvino se détourne du parti communiste et, progressivement, de l'engagement politique.    Au début des années 60, dans deux articles : La mer de l'objectivité et Le défi au labyrinthe, il réfléchit à la situation littéraire internationale et tente de définir sa propre poétique dans un monde de plus en plus complexe et indéchiffrable.    Il publie en 1963 La Journée d'un scrutateur, puis en 1964 s'installe à Paris où il entrera en contact avec les membres de l'OuLiPo. Parallèlement, son intérêt pour les sciences naturelles et la sociologie ne cesse de croître. Celles-ci influeront sur son œuvre : Cosmicomics (1965) est un recueil de contes fantastico-scientifiques, qui illustrent une fois de plus son goût pour le fantastique.    En 1964, il se marie et a une fille l'année suivante.    Le Château des destins croisés (1969), Les Villes invisibles (1972), Si par une nuit d'hiver un voyageur (1979), appartiennent au « système combinatoire des récits et des destins humains «, système à l'aide duquel Calvino – en s'appuyant sur un certain nombre d'éléments (les figures du tarot dans Le Château des destins croisés) – prétendait construire ces récits. Ce « systématisme « traduit l'influence de l'OuLiPo et le goût de ses membres pour toutes les formes d'écriture à contraintes.    Il meurt en 1985 d'une hémorragie cérébrale, alors qu'il préparait, pour l'université de Harvard les Leçons américaines, qui paraîtront après sa mort.    De Calvino, Roland Barthes disait : « Dans l’art de Calvino et dans ce qui transparaît de l’homme en ce qu’il écrit, il y a – employons le mot ancien, c’est un mot du dix-huitième siècle – une sensibilité. On pourrait dire aussi une humanité, je dirais presque une bonté, si le mot n’était pas trop lourd à porter : c’est-à-dire qu’il y a, à tout instant, dans les notations, une ironie qui n’est jamais blessante, jamais agressive, une distance, un sourire, une sympathie. «    Calvino a toujours été attiré par la littérature populaire, l'univers de la fable, en particulier. Dans Le Vicomte pourfendu, il exploite la veine fantastique : le cadre est celui de la fable tandis que la narration se fait sur deux niveaux : le plus immédiatement perceptible, le récit fabuleux, mais aussi le niveau allégorique et symbolique qui est très riche (il développe notamment les thèmes du contraste entre réalité et illusion, idéologie et éthique, etc.). Mais la morale du roman est d’abord une invitation à la nuance, puisqu'il apparaît que la vérité absolue est une chimère.    Les deux autres romans de la trilogie Nos ancêtres obéissent au même principe de fonctionnement. Le héros du Baron perché est un alter ego de Calvino, désormais débarrassé de ses anciennes conceptions et qui ne voit plus la littérature comme porteuse d'un message politique. Le Chevalier inexistant, dernier de la trilogie, est un roman plus sombre, en revanche.    A côté de cette production « fabuleuse «, Calvino continue à traiter dans ses œuvres de la réalité quotidienne.    A ce cycle appartient Marcovaldo, roman en deux parties. La première (1958) se rapporte davantage à la manière de la fable tandis que la seconde (1963) aborde des thèmes urbains sur un ton qui confine à l’absurde. La même année que ce dernier, paraît La Journée d’un scrutateur dans lequel Calvino raconte la journée électorale d’un militant communiste, scrutateur dans un asile faisant office de bureau de vote, qui est profondément troublé par son contact imprévu avec un monde parfaitement irrationnel.

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