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ITALO CALVINO LE VICOMPTE POURFENDU

Publié le 10/12/2014

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Italo Calvino, Le vicomte pourfendu Biographie de l'auteur : Italo Calvino est un des écrivains italiens les plus originaux du XX siècle. Né à Santiago de Las Vegas en 1923, il quitte Cuba pour l'Italie alors qu'il est encore un enfant. Fils de parents botanistes et agronomes, il grandit à San Remo dans un univers centré autour de la nature. Engagé de force dans les jeunesses fascistes en 1940, il entre dans la Résistance dès le milieu de la guerre et s'inscrit au Parti communiste. Il termine ses études littéraires à Turin tout en travaillant au périodique communiste L'Unità. Il continuera toute sa vie d'écrire pour divers journaux, notamment au magazine Il Menabó di Letteratura qu'il coédite de 1959 à 1967. Ses deux premiers romans s'inspirent de la résistance italienne. Ce sont les années 50 qui voient la rupture de Calvino avec des thèmes plus ou moins biographiques, et par la même occasion son succès et sa reconnaissance comme l'un des auteurs majeurs de la littérature italienne, avec la publication de Le Baron perché, suivi par Le Vicomte pourfendu et Le Chevalier inexistant. Ces trois contes philosophiques traduisent ses préoccupations sociales et politiques. Dès les événements de Hongrie, Calvino rompt avec le parti communiste italien et se consacre alors plus particulièrement au journalisme. Il recommence à écrire dans les années 60. Installé durant quelques années à Paris, il fonde l'OuLIPo (Ouvroir de Littérature Potentielle) en compagnie notamment de Raymond Queneau, Georges Pérec et Jacques Roubaud que rapproche un goût des contraintes formelles en écriture. Italo Calvino se partage alors entre les réflexions sur le monde familier qui l'entoure, sur les oeuvres classiques et sur la création des mondes fantastiques. Calvino meurt d'une hémorragie cérébrale en 1985. Résumé de l'oeuvre : Le vicomte Médard de Terralba vena...

« •Le jeune Médard : On n’a aucune description physique du personnage, on sait seulement qu’il est jeune lorsqu’il va à la guerre.

Son innocence l’aveugle et il a hâte de combattre alors qu’il est entouré par la mort, la souffrance et la consternation.

Son intrépidité lui fait ignorer le danger lorsqu’il se fait couper en deux par un coup de canon. •L’Infortuné, la moitié droite : L’Infortuné torture les animaux et les êtres humains.

Il est cruel et aime faire souffrir.

Selon lui, « la beauté, la sagesse et la justice n’existent que dans ce qui est mis en pièces » (p.

60).

Sa cruauté est gratuite, mais il semble être sensible à une certaine esthétique de la souffrance , d’où la construction de potences qui forcent l’admiration de tous et le machiavélisme de vouloir « tenter » les huguenots à renier leur foi en les invitant à la Cour. •Le Bon, la moitié gauche : Le Bon, lui, ne semble vouloir faire que le bien , mais très vite, les villageois découvrent l’ambiguïté de cette démarche.

En effet, souvent, à force de vertu, il provoque le mal : ainsi, il détourne les lépreux de leurs plaisirs (la musique et la débauche), ce qui entraine leur désespoir. •Le vicomte « réassemblé » : Une fois « reconstitué », le vicomte « redevint un homme entier, ni méchant ni bon , mélangé de bonté et de méchanceté, c’est à dire un être ne différant pas en apparence, de ce qu’il avait été avant d’être pourfendu » (p.

121) Il vit heureux avec Paméla et a de nombreux enfants. Le narrateur : On ignore son nom.

On sait qu’il est le neveu du vicomte , le fils hors mariage de sa soeur avec un braconnier.

Il est orphelin , et semble avoir été recueilli enfant par son grand-père et élevé par la nourrice Sébastienne.

Il vit dans une c abane dans la forêt et se prend d’affection pour le docteur, puis pour les huguenots et, enfin, pour Paméla la bergère. Après le départ du docteur, il reste seul et triste.

Il a sept ou huit ans au début du récit et il arrive à l’adolescence à la fin. Sébastienne : Sébastienne est la vieille nourrice qui a élevé le vicomte .

Elle est la seule qui s’oppose à lui .

Il l’envoie vivre chez les lépreux après avoir essayé de la tuer dans un incendie.

Elle condamne les deux parties du vicomte.

Elle a une bonne connaissance des plantes. Le docteur Trelawney : Il a parcouru les mers à bord du navire du capitaine Cook.

Le nom du personnage est tiré de L’Île au trésor de Stevenson.

Au début du récit, il ne soigne personne et se passionne pour les plantes, les pierres et les feux follets .

Petit à petit, il se remet à la médecine et s’intéresse au « cas » du vicomte, qu’il réussit à reconstituer.

Il repart en mer à la fin du récit. Paméla : C’est une jeune bergère capable de communiquer avec les animaux .

Les deux parties du vicomte tombent amoureuses d’elle.

Elle est courageuse et déterminée car elle résiste aux assauts de l’Infortuné.

Elle semble éprouver de la tendresse pour le Bon.

Déçue par ses parents qui veulent l’abandonner à l’Infortuné, elle part vivre dans la forêt.

À la fin, elle épouse le vicomte.

Elle se réjouit de son « réassemblage » et s’écrie : « j’aurai enfin un mari avec tous ses attributs » (p.

121). Maitre Pierreclou : Il est charpentier et sellier.

C’est lui qui construit des potences toujours plus ingénieuses et spectaculaires.

Il culpabilise de construire des engins de mort et échoue dans l’élaboration de machines servant le bien.

À la fin du récit, il construit des moulins. Kurt : Ecuyer de Médard dévoué et pourvu de bon sens. Aiulphe : Père de Médard et grand-père du narrateur.

Galatheus : Lépreux (la communauté des lépreux est à Préchampignon).

Ézéchiel : Chef de la communauté huguenote.

Esaü : Fils d'Ézéchiel, un vrai voyou.

il ne respecte pas ses parents et les défie en accomplissant toutes les bêtises possibles et contre la religion. Un conte à la manière de Voltaire Le vicomte Médard de Terralba, un chevalier génois, voit son corps séparé en deux moitiés après qu'un boulet de canon l'eut transpercé, lors d'une bataille.

Et ces deux parties du corps continuent cependant à vivre - après avoir été longuement soignées- mais dont les caractéristiques sont complètement opposées: en effet, la partie gauche prodigue le bien (c'est "le Bon") et la partie droite, elle, bien sûr, incarne le Mal.

Et ces deux corps vont égayer et tourmenter (ou consoler) la petite vie tranquille du vicomté.

La mauvais comte, "L'Infortuné", terrorise sa population en exécutant de nombreuses personnes, en incendiant sans raisons des maisons etc.

Puis, peu après arrive l'autre comte, Le Bon, qui lui, humblement, va prêcher la morale chez les lépreux de Préchampignon qui s'adonnaient à la luxure et la volupté, surveiller la conduite des huguenots, aider les indigents.

Puis, le mauvais comte tombe amoureuse de Pamela, une bergère...

Le dénouement, heureux, mais néanmoins complètement invraisemblable, montre bien que ce court récit est un conte à la Voltaire, en effet, on ne peut s'empêcher de penser à Zadig et à Candide lorsque l'on lit les tribulations des "deux Comtes".

Dans ce livre l'alacrité rejoint parfois le cynisme et l'ironie.

La morale est que le Bien et le Mal sont en chaque partie de nous, et que cette dichotomie des sentiments et caractéristiques composent l'homme entièrement, ce qui n'empêche pas qu'il faille rechercher à donner au Bien un ascendant sur le Mal.. »

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