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Ito, Toyo - architecture.

Publié le 14/05/2013

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Ito, Toyo - architecture. 1 PRÉSENTATION Ito, Toyo (né en 1941), architecte japonais. Les recherches et réalisations de Toyo Ito témoignent d'une quête de la fluidité du bâti, que l'architecte traduit par des métaphores poétiques diverses. 2 LES MÉTAPHORES D'UN ARCHITECTE-POÈTE Né à Séoul, de parents japonais (à une époque où la Corée est sous domination nippone), Toyo Ito étudie l'architecture à l'université de Tokyo, dont il sort diplômé en 1965. Après avoir travaillé auprès de l'architecte Kiyonori Kikutake (de 1965 à 1969), il fonde sa propre agence à Tokyo, en 1971 : URBOT, une contraction d'Urban Robot (renommée en 1979 Toyo Ito and Associates, Architects). Toute son oeuvre témoigne de sa quête de fluidité de l'architecture qu'il traduit, durant les trente premières années de sa carrière, par trois métaphores successives : le « Jardin de Lumière «, le « Jardin des Vents « et le « Jardin des Puces électroniques «. 2.1 Le « Jardin de Lumière « Les premières réalisations de Toyo Ito utilisent le concept de la lumière pour atteindre la fluidité de l'espace, comme en témoignent ses maisons individuelles des années 1970 : de la maison d'Aluminium (1971, Kanagawa) à la maison de Kasama (1981), en passant par la maison White U (1976, Tokyo ; démolie depuis). De cette période date également l'immeuble PMT de Nagoya (1978), le premier édifice collectif de l'architecte. 2.2 Le « Jardin des Vents « À partir des années 1980, Toyo Ito commence à instaurer un dialogue entre ses oeuvres et leur environnement ; il traduit désormais son approche poétique de la construction par la métaphore de l'architecture du vent. En ce sens, il conçoit des édifices métalliques transformables au gré des événements de la vie urbaine, élevés à l'aide de parois légères parfois translucides, et proposant un mode de vie « nomade « en contact direct avec l'air et la lumière. Ainsi, la propre maison de l'architecte (Silver Hut ou « Hutte d'argent «, 1984, Tokyo) est dessinée comme un abri élémentaire présentant sept voûtes préfabriquées soutenues par de fines colonnes métalliques, et s'organisant autour d'un jardin central. Le restaurant Nomad à Tokyo (1986, démoli) ou le musée municipal de Yatsushiro (1988-1991, Kumamoto) -- première commande publique de l'agence de Toyo Ito -- témoignent également de cette approche. 2.3 Le « Jardin des Puces électroniques « Après avoir travaillé sur la lumière puis sur la légèreté de ses structures, l'architecte s'intéresse, à partir des années 1990, au phénomène de l'électronique ; il s'empare en particulier de l'image de son élément de base, la puce électronique, dont le réseau complexe évoque une « anatomie urbaine «. Haut cylindre dont la luminosité varie en fonction du temps et de l'environnement extérieur, la Tour des Vents à Yokohama (1986) -- pour laquelle l'intervention de l'architecte se limite à l'habillage d'une tour de ventilation préexistante -- correspond à la première illustration architecturale synthétisant les trois approches théoriques de Toyo Ito. Entrent également dans ce cadre les propositions de Toyo Ito pour les concours de la maison de la Culture du Japon à Paris (concours de 1990), de la bibliothèque universitaire de Paris-Jussieu (concours de 1992) ou de la rénovation des Docks Sud d'Anvers (concours de 1992). Ses réalisations d'architectures de puces électroniques -- dont l'image métaphorique devient évidente en vue aérienne des édifices -- incluent la caserne des pompiers de Yatsushiro (1992-1995). Il réalise également des architectures en symbiose avec le paysage, comme le Pavillon d'accueil des Brasseries Sapporo à Hokkaïdo (1989). 3 UNE ENVERGURE INTERNATIONALE DEPUIS LA MÉDIATHÈQUE DE SENDAI En 2001, Toyo Ito accède à la reconnaissance internationale avec l'achèvement de la médiathèque de Sendai (1995-2001, Japon), un ouvrage phare dans sa quête de fluidité et de biomorphisme architectural. Pour cet édifice culturel, il propose de faire reposer la structure sur treize colonnes ajourées (où sont notamment installés escaliers et ascenseurs), de tailles et de formes diverses, disposées aléatoirement dans l'espace. Quant aux façades de cette construction (« déconstruction «), elles sont réalisées en panneaux de verre et bandes d'aluminium, permettant à la lumière naturelle de pénétrer largement l'intérieur du bâtiment, lequel est composé de six plateaux verticaux. Depuis, Toyo Ito a notamment édifié le bâtiment du magasin Tod's Omotesando à Tokyo (2004, Japon) et l'hôpital Cognac-Jay de Paris (2005, France). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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