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Jacobins, Feuillants, Cordeliers

Publié le 02/12/2013

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Jacobins/ Feuillants/ Cordeliers (1789-1794), ou la naissance des partis politiques Les premiers partis politiques français étaient-ils des défenseurs de la Révolution, ou des opposants ? I] Jacobins (jsq 1791) et Feuillants, défenseurs de la révolution institutionnelle de 1789 A/ Les Jacobins Club crée à Versailles en 1789, cinq jours avant l'ouverture des séances des Etats Généraux, par des députés du tiers état de Bretagne (Le Chapelier) auxquels s'ajoutent vite des députés d'autres provinces (Mirabeau, La Fayette, Barnave, Robespierre), tous favorables à une Constitution. Après les journées d'octobre, ce groupe s'installe au couvent des Jacobins et fonde la Société des amis de la Constitution Jusqu'en 1791, les Jacobins comprennent surtout des députés issus de la bourgeoisie et de la noblesse libérale, ainsi que des élites intellectuels soutenant la révolution Les Jacobins assoient la révolution en province en créant des filiales (150 en 1790) B/ Les Feuillants Le club des Jacobins souffre de tensions internes entre la gauche (Robespierre), le centre (triumvirs : Barnave, Lameth, Duport) et la droite (Mirabeau) Des Jacobins modérés (La Fayette, Sieyès) fondent la société des amis de 1789 Après Varennes et la fusillade du Champ de Mars, les Jacobins se scindent : la majorité part s'installer au couvent des Feuillants, cinq députés (dont Robespierre) demeurent jacobins Les Feuillants représentent une force politique considérable de 400 députés sur 750 à l'Assemblée Législative ; ils veulent appliquer la Constitution et font confiance au roi Ils se divisent sur la question de la guerre, les défections de membres se multiplient en faveur des Jacobins entre 1791 et 1792. Après le 10 août 1792, le club disparaît complètement. II] Nouveaux Jacobins et Cordeliers, des révolutionnaires radicaux A/ Les Jacobins, des républicains radicaux responsables de la révolution de 1792 Après la scission avec les Feuillants, Robespierre réforme le club : épuration des membres, ralliement des sociétés affiliées, ouverture à des militants populaires, orientation plus démocratique Opposition entre Robespierre (partisan de l'approfondissement de la révolution) et Brissot (favorable à la guerre contre les ennemis extérieurs) ; victoire provisoire de Brissot (Girondins) qui dominent l'Assemblée Législative 10 août : émeute organisée par les Jacobins proches de Robespierre (Montagnards), avènement de la République. Les Jacobins deviennent la Société des amis de la liberté et de l'égalité. Ouverture du club aux sans-culottes et aux femmes, renforcement des liens avec les sociétés affiliées en province. Domination des Jacobins-montagnards après l'épuration des Girondins en 1793 puis des Cordeliers ; le club devient l'instrument de la dictature de Robespierre jusqu'à la chute de ce dernier le 9 thermidor. 11 novembre 1794 : après la chute de Robespierre, la Convention dissout le club B/ Les Cordeliers, pour une république démocratique et populaire 1790 : création de la Société des amis des droits de l'Homme et du citoyen qui siège à l'église des Cordeliers Les Cordeliers se veulent proches du peuple : femmes et citoyens non votants sont admis, contacts avec les travailleurs, visitent les patriotes emprisonnés, aident les pauvres par des souscriptions Un parti révolutionnaire : s'interposent contre la garde nationale pour empêcher l'arrestation de Marat, après Varennes organisation d'une pétition pour demander la république qui aboutit à la fusillade du Champ de Mars, participent à l'organisation de l'émeute du 10 août, pétition en juin 1793 pour demander une application plus démocratique de la Constitution, soutien des sans-culottes Tensions internes entre Enragés (Hébert) et Indulgents (Desmoulins) Mars 1794 : tentative d'organisation d'une insurrection sans-culotte contre les Jacobins ; les Enragés sont arrêtés et guillotinés. Le mois suivant c'est le tour des Indulgents qui veulent la fin de la Terreur. Les Cordeliers ont été physiquement éliminés ; le club n'est plus.

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