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Jamaïque

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Jamaïque, en anglais (langue officielle) Jamaica, pays insulaire des Grandes Antilles. Sa capitale est Kingston. La Jamaïque est membre du Commonwealth.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES

La Jamaïque est située à 150 km au sud de Cuba, et séparée d'Haïti par le détroit de la Jamaïque. D'une superficie totale de 10 991 km², l’île s'étend d'est en ouest sur environ 250 km, sa largeur maximale ne dépassant pas 80 km.

2.1 Relief et hydrographie

La Jamaïque est montagneuse, à l'exception de la côte sud où s'étendent des plaines. La principale chaîne de montagnes, les Blue Mountains, se situe à l'est, au nord-est de Kingston, et culmine à 2 256 m. La côte est très découpée et forme des ports naturels tels que Kingston, Saint Ann's Bay, Montego Bay et Port Maria. L'érosion des plateaux du centre et de l'ouest a donné naissance à des paysages karstiques.

2.2 Climat

Le climat est tropical avec une moyenne annuelle de 26 °C.

Les précipitations sont très inégales d'une région à l'autre (le nord est plus exposé) et sont plus abondantes de juin à décembre. Des risques de cyclone pèsent sur l'île à la fin de l'été et au début de l'automne.

2.3 Flore et faune

La végétation est luxuriante et diversifiée et plus de 200 espèces de plantes à fleurs ont été dénombrées. Parmi les espèces végétales, on trouve des cèdres, des mahonias, des acajous, des palissandres, des ébéniers, des palmiers nains, des cocotiers et des piments. Des variétés introduites sur l'île, telles que les mangues, les fruits de l'arbre à pain, les bananes et les plantains poussent en abondance. La faune, comme celle du reste des Antilles, se caractérise par un grand nombre d'espèces d'oiseaux.

2.4 Ressources naturelles

Le sous-sol renferme du gypse, du plomb et du sel, mais surtout l'un des plus grands gisements de bauxite du monde.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

En 2008, la population était estimée à 2,8 millions d'habitants. Sa forte densité (258,7 habitants au km²) et les difficultés économiques expliquent que l'île soit, depuis le XIXe siècle, une terre d'émigration, en particulier vers les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Amérique du Sud. La population est majoritairement composée de descendants des esclaves noirs amenés sur l'île du XVIIe au XIXe siècle, auxquels se sont ajoutés des Européens et des Asiatiques (Indiens et Chinois). La Jamaïque est divisée en 13 paroisses dirigées par des conseils élus au suffrage universel ou administrées par des commissions. En 1993, la population de Kingston, avec sa banlieue, était estimée à 525 000 habitants. Suivaient Montego Bay (70 000 habitants), dans le nord-ouest, et Spanish Town (89 000 habitants), dans les terres, à l'ouest de Kingston.

3.2 Langues et religions

L'anglais est la langue officielle mais la majorité des Jamaïcains parlent le créole. Outre le christianisme, majoritaire, on trouve des communautés juives, musulmanes et hindouistes. Le mouvement rastafari joue un rôle important dans la vie religieuse, sociale et culturelle des Jamaïcains.

3.3 Éducation

Au début des années 1990, la quasi-totalité des enfants âgés de six à onze ans étaient scolarisés en primaire et près des deux tiers des 12-18 ans fréquentaient l'école secondaire. Kingston accueille une université fondée en 1948 ainsi qu'un certain nombre d'écoles techniques et professionnelles et une École des beaux-arts.

3.4 Culture

La culture jamaïcaine, profondément marquée par trois siècles de colonisation britannique, a également été très influencée par l'Afrique. C'est en particulier le cas du reggae, musique au rythme binaire syncopé, que Bob Marley et d'autres artistes ont porté sur la scène internationale. Au-delà de ses accents souvent nettement politiques, le reggae eut de profondes retombées sur la musique rock des années 1980, en particulier en Grande-Bretagne.

3.5 Institutions et vie politique

La Constitution jamaïcaine de 1962 a mis en place un régime parlementaire et un système juridique calqués sur ceux de la Grande-Bretagne. Le Premier ministre, chef du parti politique majoritaire à la Chambre des représentants, est le chef du gouvernement. Il est désigné par le gouverneur général, qui représente le souverain britannique, chef de l'État jamaïcain. Le pouvoir législatif est assuré par un parlement. Il se compose de la Chambre des représentants, dont les 60 membres sont élus au suffrage universel tous les cinq ans, et du Sénat, dont les 21 membres sont nommés par le gouverneur général.

La vie politique est dominée par le People's National Party (PNP), d'obédience socialiste, et le Jamaica Labour Party (JLP), partisan de la libre entreprise et de l'économie mixte.

4 ÉCONOMIE

Traditionnellement agricole (sucre, banane, cacao), l'économie jamaïcaine repose de plus en plus sur l'exploitation minière (bauxite), plus lucrative que l'agriculture, ainsi que sur l'industrie et le tourisme. La Jamaïque reste un pays relativement pauvre et le chômage y est endémique, l'industrie ne permettant pas d'absorber une main-d'œuvre suffisante. En 2006, le produit intérieur brut (PIB) de la Jamaïque s'élevait à 10 milliards de dollars, soit un PIB par habitant de 3 757,90 dollars (en France 36 699,60 dollars).

4.1 Agriculture

L'agriculture, qui emploie plus de 20 p. 100 de la population active, est encore marquée par ses origines coloniales (grandes et moyennes exploitations tournées vers l'exportation).

La canne à sucre constitue la culture principale avec une production annuelle de 1,9 millions de tonnes (2006), suivie par la banane, le cacao, le café, la noix de coco, les piments et le coprah. L'agriculture jamaïcaine est peu modernisée et pâtit de la forte densité des campagnes.

4.2 Mines et industries

La bauxite, exportée brute ou transformée sur place en alumine, constitue une ressource importante et représente environ 60 p. 100 du total des exportations annuelles. La Jamaïque est le troisième producteur mondial de bauxite. Les autorités ont tenté de favoriser le développement des activités industrielles, notamment par des avantages fiscaux, mais celles-ci restent encore assez limitées (agroalimentaire, confection, machines agricoles, ciment, électronique).

4.3 Échanges

La monnaie nationale est le dollar jamaïcain, divisible en 100 cents. La majorité des échanges commerciaux se font avec les États-Unis, le Royaume-Uni, le Venezuela et le Canada. Le revenu des exportations (fruits, sucre non raffiné, bauxite, alumine) est insuffisant pour compenser les importations (produits d'origine animale, produits chimiques, textile, biens d'équipement et pétrole). Le tourisme, qui s'est surtout développé dans le nord de l'île, représente désormais la deuxième ressource en devises du pays.

La Jamaïque possède un petit réseau ferroviaire (340 km au total) et une compagnie d'aviation, la Trans-Jamaican Airlines, qui assure les vols intérieurs. L'île est également desservie par la Jamaica Airlines et les compagnies aériennes étrangères.

5 HISTOIRE

La Jamaïque portait le nom de Xaymaca (« Pays des sources «) que lui avaient donné les Indiens Arawaks lorsqu'elle fut découverte par Christophe Colomb en 1494. Les Espagnols en font une colonie, du nom de Santiago (1509), et la majorité des Indiens sont décimés par les mauvais traitements et les maladies. En 1655, la marine britannique s'empare de l'île, qui devient officiellement colonie britannique en 1670. Les colons anglais y introduisent des esclaves venus d'Afrique et développent l'exploitation de la canne à sucre et la culture du cacao. La Jamaïque devient ainsi l'une des principales plaques tournantes de la traite et compte 300 000 esclaves noirs à la fin du XVIIIe siècle.

Après l'abolition de l'esclavage, en 1833, les affranchis quittent les plantations pour s'établir sur des terres inoccupées de l'intérieur du pays, ruinant l'économie fondée sur les grandes exploitations de canne à sucre. L'économie reste cependant dominée par une minorité de planteurs blancs et la population noire commence à se rebeller contre les mesures discriminatoires dont elle est l'objet. Une rébellion éclate à Morant Bay en 1865, suivie par un mouvement de révolte qui s'étend à tout le pays et n’est définitivement maîtrisé par les autorités qu'en 1884. L'île connaît ensuite une période de relative stabilité pendant laquelle s'implantent de grandes compagnies étrangères (United Fruit). Défendue par le syndicaliste Alexander Bustamante et Norman Washington Manley, d'abord alliés puis adversaires politiques, l'idée de l'indépendance est relancée par l'octroi d'une nouvelle Constitution (1953). Manley accède au poste de Premier ministre en 1955. Après avoir fait partie de l'éphémère fédération des Indes-Occidentales (1958-1962), la Jamaïque obtient son indépendance, dans le cadre du Commonwealth, le 6 août 1962. Des élections suivent, qui sont remportées par le Jamaica Labour Party, dirigé par Alexander Bustamante. Celui-ci est Premier ministre, jusqu'à son remplacement, en 1967, par Hugh Lawson Shearer.

En 1972, le People's National Party, emmené par le dirigeant syndical Michael Manley, fils de Norman Washington Manley, remporte les élections et mène une politique prônant un « socialisme démocratique « ouvertement favorable au régime castriste. Devant l'aggravation de la situation économique, il perd les élections de 1980 au profit d'Edward Seaga, qui dirige alors le Jamaica Labour Party. Celui-ci renforce les liens avec les États-Unis et s'efforce d'attirer les capitaux étrangers dans le pays. Cependant, les effets de sa très impopulaire politique de rigueur sont réduits par la baisse des cours de la bauxite. En 1989, le PNP gagne les élections législatives, portant une nouvelle fois Michael Manley au pouvoir. Percival J. Patterson lui succède en mars 1992 et en décembre 1997, malgré une situation économique médiocre, il remporte pour la troisième fois consécutive les élections législatives. Sa victoire est due en grande partie aux dissensions qui agitent le parti d’Edward Seaga. Le chef du gouvernement s’est engagé à faire de la Jamaïque une république, à lutter conjointement avec les États-Unis contre le trafic de drogue et à dynamiser l’économie.

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