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Jean de la Fontaine Le Paysan du Danube

Publié le 26/09/2010

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fontaine

 

Fils d'un maître des Eaux et des forêts champenois dont il reprend la charge, écrivain français du 17éme siècles, il reste attaché jusque dans son œuvre aux décors champêtre de sa campagne. Il est reconnu par la cour est ses contemporains grâce à des contes licencieux (qu'il reniera à la fin de sa vie) et surtout à ses fables. C'est donc avant tout chose un grand fabuliste, qui s'adresse à un public élargi, responsabilité de pédagogue.

 

Ses fables sont divisé en 12 livres, livres de 1 à 6 parus en 1668, livres de 7 à 11 en 1678 et le livre 12 en 1694, o,t immortalisé son nom. Des fables essentiellement animalière jusqu'au livre 6 puis les animaux et les humains cohabitent ensemble, philosophie.

 

Livre 11, fable 7. Proche de l'utopie, représentation d'une époque passé. Utopie politique et philosophique : lié au contexte politique 1675/80 (années de dissolutions, fable inspirée par cette atmosphère (LF très sensible). Texte argumentatif, vers 1 thèse énoncée très clairement. Non seulement le fable est une illustration parfaite des 1er vers mais elle se greffe aussi une dimension plus critique et politique de l'impérialisme : les gens exploités vont adopter petit à petit les manières des pays qui les exploitent (renonce à leur propre culture, sorte d'intolérance, d'accepte pas la différence). Réaliste par la description.

 

Alexandrins et octosyllabes (94 vers).

 

→ une intention morale puis politique et critique.

 

Demandons nous maintenant comment l'évolution de la fable permet un enrichissement plutôt qu'un faiblesse ? Comment arrive-t-on à changer les objectifs ?

 

I La rigueur de sa construction et l'implication (personnel et impersonnel) :

 

a) organisation très structurée :

 

Rien de trop, très pensée. Vers 1-10 : introduction ; 1-2 : précepte, sorte de diction (simplicité du propos) ; 3-4 : références, autocitation ; 5-10 : échantillons de ses savoirs, protéiforme (très général, changeant, très mobile) pour valoriser et justifier ce qui suit. Vers 10-18 : portrait physique de ce paysan (plus dans le discours de présentation, mais texte descriptif. Vers 22 : personnage prend une autre forme (distinction de la masse, sort de l'anonymat, à été remarqué et est élevé au rang de député, représentant, interlocuteur). Vers 23-84 : long discours. Vers 85 : narrateur parle, dénouement de cette intervention brillante.

 

→ Tout s'enchaîne parfaitement entre les différentes parties, 3 discours (celui du narrateur/auteur, description et narration).

 

b) concerne tout le monde (impliqué et impersonnel) :

 

Impersonnel : « il ne faut point « ton impératif, créer une distance par le choix de l'exemple principal. Vers 19/20 : jugement sans l'ombre d'un doute, le choix dès le départ d'un ton neutre. Vers 85 : ton solennel de l'historien (on prend de la hauteur).

 

Mais il y aussi des opinions, implications, prise de position ; vers 4-5 « je «, implication personnel assez neutre (sert d'exemple) ; vers 9 : on (équivalent de nous).

 

→ une volonté d'être objectif l'emporte.

 

c) comment montrer l'importance des vers :

 

Octosyllabes : pour les moments clés, plus facile (assez rare) : vers 20 (volonté d'accroître ses biens territoriaux), vers 45 (brutalité accentué), vers 63 (monosyllabes, très vocalique).

 

→ un bon usage du choix des vers, texte très clair.

 

II Analyse de l avaleur, des qualités du discours :

 

a) Molière du discours (vers 24-85) :

 

Un discours sans arrêt, courtois au début/ poli. Vers 24-28 : c'est grâce aux Dieux qu'il parle. Vers 31 : discours très violent = diatribe contre les romains, réquisitoire. Vers 38-39 : davantage leur défense (peuple du paysan), éloge, honneur, toujours avec des menaces. Vers 55 : les menaces deviennent des châtiments. Vers 63 : bonheur perdu, le regret. Vers 68 : on est dans le tragique. Vers 81-85 : très courageux ; prend la stature d'un martyr, héros. Discours argumentatif mais aussi persuasif (sentiment tragique de plus en plus pathétique.

 

b) Un art de la communication incontestable :

 

Exorde et péroraison. Volonté d'être dans une situation vivante, une communication orale. Il sait à qui il s'adresse, 2 interlocuteurs (Romain et Sénat), généralisation puis focalisation. « Assis pour m'écouter « : situation avantageuse (debout), vers 33 prise en compte de son auditoire. Toutes les injonctions… laissent des interrogations pour anticiper des réactions (dimension persuasive confirmée). Il dit ce qu'il pense devoir dire (Romain n'ont aucun remord).

 

c) Les reproches du paysan (blâme) :

 

*l'avidité des romains (toujours vouloir plus, avarice, cupidité), impérialisme.

 

*leur violence : son utilisation inhumain, gratuite et barbare.

 

*des voleurs (très humiliant) petit larcin, rien de noble, glorieux.

 

*leur exigence, vers 60-65, caprices.

 

*l'injustice vers 80/51/28, dépossède les terres sans contre partis.

 

III Rapport entre son contenu et son contexte (portée plus universelle : esprit critique et satirique) :

 

Défense et éloge de son peuple, d'un art de vivre, d'un culture, qualité dont il fait le porte parole. Des gens courageux (« adresse et courage «) peuple guerrier, rien à envier des romains, peuple travailleur (vers 64 les Romains sont incapables de travailler) qualité sociales : fonde familles. Autoportrait extrêmement élogieux qui fait ressortir point par point les faiblesses des romains. Les plus à plaindre sont finalement les romains. 

 

 → Diderot, Le supplément au voyage de Bougainville : c'es une réaction, une réponse (à titre posthume 1796), il défend l'art de vivre des tahitiens. En condamnant l'esclavage, Diderot défend les droites de l'homme, tout d'abord la liberté individuelle et il exprime que les Français n'ont pas de justification raisonnable pour leur impérialisme.

 

 

 

Vocabulaire du texte

 

Exorde = première partie d'une discours, début.

 

Péroraison = conclusion.

 

Châtiment = correction, punition.

 

Diatribe = réquisitoire très violent…

 

Impérialiste = le système colonialiste fin 17éme, état hégémonique (suprématie veut soumettre aux autres, exploite les autres)

 

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