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Jeune-Allemagne - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Jeune-Allemagne - littérature. Jeune-Allemagne, (en allemand, Junges Deutschland), mouvement littéraire qui réunit, entre 1830 et 1848, des écrivains allemands politiquement engagés. Ce mouvement informel, qui regroupe de jeunes auteurs allemands, se constitue sur le modèle d'autres mouvements similaires en Europe, comme celui de la Jeune-Italie. D'inspiration libérale, il se réclame notamment des idées de Saint-Simon et des idéaux de la révolution de juillet 1830 ; l'influence de la France sur ce groupe est telle qu'initialement il se désigne sous le nom de « Jeune-Allemagne « -- en français -- avant de devenir Junges Deutschland. Le décret de l'Assemblée fédérale qui, en 1835, frappe d'interdiction certaines des oeuvres produites par une « école littéraire « à laquelle adhèrent des auteurs tels que Heinrich Heine (qui reste néanmoins en marge du mouvement, tout comme Ludwig Börne), Karl Gutzkow, Heinrich Laube (1806-1884), Ludolf Wienbarg (1802-1872) et Theodor Mundt (1808-1861), contribue paradoxalement à renforcer chez les écrivains le sentiment d'appartenance à ce mouvement. Jeune-Allemagne, qui s'inscrit dans le mouvement de contestation sociale, politique et culturelle connu sous l'appellation Vormärz (« avant-mars «) pour avoir précédé la révolution de mars 1848, s'éteint définitivement avec l'échec de cette dernière. Outre leurs revendications d'ordre politique (constitution républicaine, liberté de la presse, unité allemande, critique du conservatisme monarchique et nationaliste, critique des conventions morales et religieuses), les « Jeunes-Allemands « prônent une littérature qui prenne une part active dans le processus d'émancipation spirituelle (« ingérence « : tel est le mot d'ordre de Gutzkow). Aussi rejettent-ils l'esthétisme idéaliste ( voir Hegel ; Idéalisme ; Schelling) et l'attitude aristocratique de leurs aînés des époques tant classique (Goethe meurt en 1832) que romantique (Heine, l'École romantique, 1836). C'est assurément la prose (dont Theodor Mundt réclame en 1837 l'« émancipation «) qui convient le mieux à ces objectifs : feuilletons, récits de voyage, lettres ( voir Correspondance) et nouvelles permettent en effet d'atteindre un public plus large que la poésie, tandis que des romans comme Wally en proie au doute (1835) de Karl Gutzkow ou Madonna ou les Entretiens avec une sainte (1835) de Theodor Mundt sont prétexte à de longues démonstrations philosophico-politiques, peu pertinentes toutefois sur le plan esthétique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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