Devoir de Philosophie

Jonson, Ben - littérature.

Publié le 28/04/2013

Extrait du document

Jonson, Ben - littérature. Jonson, Ben (1572-1637), poète dramatique anglais, créateur de la « comédie de caractères « (ou « comédie des humeurs «), un des représentants les plus éminents du théâtre élisabéthain. Né à Westminster, Benjamin Jonson, dit Ben Jonson, apprenti maçon dans l'entreprise de son père puis soldat dans l'armée des Flandres, s'initie en 1592 à l'art dramatique dans la compagnie de Philip Henslowe à Londres (il tient notamment le rôle principal dans la Tragédie espagnole de Thomas Kyd). Sa première pièce, Chacun dans son caractère, construite sur le modèle des comédies de Plaute, est représentée en 1598 par la troupe de Shakespeare. La même année, Jonson est emprisonné pour avoir tué en duel un acteur ; pendant sa détention, il se convertit au catholicisme (il reviendra au protestantisme en 1610). En 1599, Chacun hors de son caractère, la plus longue pièce jamais écrite pour le théâtre populaire anglais, se solde par un échec ; Jonson innove pourtant en présentant une comédie de caractères montrant des personnages excentriques figurant chacun un tempérament ou une « humeur « particulière. Dans le Rimailleur (1601), Jonson dénigre l'auteur dramatique Dekker et raille le pédantisme et la grossièreté de Marston. Réconciliés, Jonson et Dekker écrivent ensemble King's Entertainment (1604). En 1605 est publié Holà !, vers l'Orient, fruit d'une nouvelle collaboration, cette fois avec Marston et Chapman. Le meilleur de son oeuvre réside dans quatre comédies où s'exprime toute la puissance de sa verve satirique : Volpone (1605), Épicène ou la Femme silencieuse (1609), l'Alchimiste (1610), la Foire de la Saint-Barthelemy (1614). Jonson y montre également une parfaite maîtrise des dialogues et du ressort comique. Ses deux tragédies historiques, la Chute de Séjan (1603) et la Conspiration de Catilina (1611) dénoncent la corruption qui règne dans le pouvoir fondé sur la délation. Se consacrant, à partir de 1603, à la poésie et aux divertissements de cour, Jonson rénove le masque (le Masque de la noirceur, 1603 ; le Masque de beauté, 1608), y intégrant notamment des parodies de thèmes glorieux. Jonson est également l'auteur de nombreux épigrammes, épîtres, odes et élégies, dans lesquels il se montre un fidèle disciple d'Horace et de Quintilien. Devenu le maître à penser d'un groupe d'écrivains qui se réunissent à la taverne de la Sirène puis à celle du Diable, il exerce alors, par ses conversations (que prend en note le poète Drummond) et ses théories littéraires -- respect des règles établies par Aristote, refus des ornements, équilibre, conscision et clarté -- une influence considérable sur de nombreux écrivains. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles