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Jouve, Pierre Jean - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Jouve, Pierre Jean - littérature française. Jouve, Pierre Jean (1887-1976), poète et romancier français fortement influencé par la pensée des mystiques chrétiens et la psychanalyse. Enfant d'une famille bourgeoise, affligé d'une santé fragile qui l'empêcha de poursuivre ses études universitaires, il vint à la poésie après la lecture de Baudelaire et de Mallarmé. D'abord symboliste, puis tenté par l'unanimisme, il publia pendant la guerre, sous l'influence de Romain Rolland, des textes pacifistes « de bonne conscience «, écrivit-il un peu plus tard, au moment d'une profonde crise intellectuelle qui l'amena à renier, à quarante ans, toute son oeuvre antérieure. Celle-ci ne répond plus en effet aux impératifs que s'est fixé Jouve : la grande poésie étant d'essence spirituelle, il lui faut « trouver dans l'acte poétique une perspective religieuse -- seule réponse au néant du temps «. La rencontre d'une psychanalyste, Blanche Reverchon, et la révélation des profondeurs de l'inconscient, doublé d'un ébranlement affectif (il divorça de sa première femme pour épouser Blanche) expliquent aussi cette rupture. D'autres rencontres féminines influencèrent Jouve et marquèrent profondément son oeuvre, celle de Lisbé en particulier, avec laquelle il eut deux liaisons à vingt-quatre ans d'intervalle. Après plusieurs romans, dont Paulina 1880 (1925), histoire d'une jeune femme déchirée entre la foi et la volupté, le Monde désert (1927), récit d'une naissance à la poésie, Hécate (1928) et Vagadu (1931), inspirés de l'expérience psychanalytique, Jouve se consacra principalement à la poésie : les Noces (1931), qui allient le lyrisme et la spiritualité ; Sueur de sang (1935) ; la Vierge de Paris (1944), transfiguration mystique et visionnaire de l'esprit de la Résistance. Dans la création jouvienne, où s'entremêlent l'amour et la faute, le désir et la mort, la figure féminine est parfois élevée à la dimension du mythe. C'est le cas dans Matière céleste (1937) et dans Kyrie (1938). Toujours plus voué à la solitude et à l'expérience intérieure, Jouve publia ensuite Diadème (1949) ; Mélodrame (1957) ; Moires (1962), dernier regard porté sur son enfance. En visant à transformer « la matière d'en bas « en « matière d'en haut «, à la manière de Novalis, de Nerval ou d'Hölderlin, il a élevé à la dimension spirituelle les lieux et les êtres qu'il a connus. Il a également publié plusieurs essais sur l'art, la littérature (Défense et illustration, 1943 ; Tombeau de Baudelaire, 1958) et la musique (le Don Juan de Mozart, 1942). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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