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La beauté Baudelaire

Publié le 27/02/2008

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Texte de bac 12 :  « Les fleurs du mal **» Baudelaire  La Beauté  Introduction :  Ce poème est extrait de l’œuvre principale de Baudelaire, les fleurs du mal, dans laquelle il décrit la lutte du poète vers l’idéal auquel il aspire contre le spleen dévastateur, l’ennui, le dégout de la vie qui le rattrape. Nous sommes dans la partie Spleen et Idéal où Baudelaire veut échapper au spleen par l’art. Ici, il veut sortir du spleen par la beauté. Il y a donc une méditation et une rêverie sur l’art qui permet d’échapper à toutes les formes spleen. Nous allons donc voir les accents parnassiens de Baudelaire puis on analysera les éléments propres à Baudelaire.  I) Idéal parnassien  Baudelaire possède plusieurs valeurs en commun avec les parnassiens et il va d’ailleurs dédier son ouvrage Les fleurs du mal à son chef de file, Théophile Gautier.       La beauté comme valeur suprême    On voit dans ce poème la beauté comme une valeur suprême tout d’abord dans le titre qui ne comporte aucun complément ce qui en fait quelque chose d’absolue en elle-même. Il fait parler la beauté à la première personne et s’adresse aux hommes en les qualifiants de « mortels » ce qui en fait une déesse. La beauté apparaît donc comme pouvant révéler le divin ce qui est caractéristique du parnasse. On remarque qu’ « éternelle » est en opposition à « mortel » ce qui évoque l’idée d’éternité pour la beauté alors que l’homme est que de passage. On relève aussi le terme « je trône » qui montre l’idée de royauté, du pouvoir suprême. De plus, le vers « cœur de neige à la blancheur des cygnes » fait référence aux notions de blancheur, de pureté qui est associées à la beauté. On relève aussi la présence de la lumière, de blancheur avec « clartés » accentué par le pluriel pour bien montrer la notion de pureté.       coté intemporel de la beauté    On voit également le coté intemporel de la beauté par le fait qu’elle soit qualifiée « d’éternelle ». Cette idée d’intemporalité est caractéristique du parnasse qui veut échapper à la malédiction du temps. Le remarque d’ailleurs l’antithèse Mortels/Eternelle qui encadre ce poème. D’autre part, on voit la métaphore avec la statue «déplace les lignes », « monuments » qui est un élément parnassien puisque pour eux l’artiste par excellence est le sculpteur car son œuvre dure. Les parnassiens veulent alors travailler la langue comme le sculpteur qui travaille la pierre et que leur poème résiste au temps comme la statue. On voit d’ailleurs l’oxymore « rêve de pierre » qui oppose quelque chose d’insaisissable à quelque chose de dur car on veut que le rêve resiste. Le but du poème est donc de fixer la beauté, le temps selon le model de la statue pour accéder à l’immortalité d’où la perfection dans ce poème. En effet, il s’agit d’un sonnet écrit en alexandrin avec une majorité d’alexandrins parfaits ce qui donne un aspect majestueux. Mais aussi, on voit la présence d’une richesse sonore avec des rimes riches ce qui montre encore un travaille de la langue.  On voit une fois de plus des éléments du parnasse lorsque Baudelaire dit : « Jamais je ne pleure et jamais je ne ris ». En effet, le parnasse refuse les grandes effusions sentimentales et préfère la froideur. Le terme « fiers » est intéressant car il montre un orgueil pour lequel ne pas étaler ses sentiments est une sorte de beauté, d’élégance. Il y a aussi un paradoxe dans « miroirs qui font toutes choses plus belles » car le miroir ne fait que refléter la réalité. Ainsi, l’art n’a pas pour but de reproduire la realité mais de la rendre meilleur en l’améliorant. Il s’agit d’une caractéristique du parnasse qui pense que le réel n’est pas satisfaisant et nécessite un embellissement. « Je trône dans l’azur » montre alors la rupture avec le monde réel car la place du poète n’est pas sur terre.  II)  Spécifiés baudelairiennes    Sensualité         L’inspiration est cherché dans la sensualité ce qui est propre à Baudelaire comme on le voit avec l’image du « sein ». On remarque aussi la métaphore concernant le domaine amoureux qui compare le        Mystère    Il y a donc un double jeu de proximité et de lointain qui crée un aspect mystérieux à cette beauté. L’évocation du « sphinx » représente aussi une dualité car il s’agit d’une femme à corps de lion et un mystère car dans l’histoire d’Oedipe roi c’est lui qui pose l’énigme, symbole du mystère. « J’ai l’air » montre aussi un flottement, une indécision mystérieuse. Pour Baudelaire, il faut du mystérieux pour la nouveauté.       Souffrance baudelairienne    Conclusion :  L’intérêt de ce texte est de voir que Baudelaire possède une sensibilité parnassienne mais il est bien plus subtil car il développe une idée inquiétante.

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