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La Chauve souris

Publié le 23/01/2017

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La chauve-souris est l’un des mammifères les plus méconnus de la planète. Objet de fantasmes et de fausses croyances, elle a cependant fasciné les plus grands génies de l’histoire et obsède encore aujourd’hui scientifiques et militaires. On s’est d’abord intéressé aux chauves-souris pour leur capacité de vol actif, unique chez les mammifères. Dès la fin du 15ème siècle, Léonard de Vinci s’intéresse aux ailes des chauves-souris et pense qu’il s’agit de la clef pour permettre un jour à l’homme de voler. Faute de temps, il ne peut développer entièrement cette idée, et laisse aux générations futures le soin de s’en charger. Clément Ader, en 1890, va reprendre ce principe pour construire ses ailes volantes. Les étonnantes capacités de vol des chauves-souris fascinent donc, mais c’est également le cas de leur capacité de voler la nuit, en évitant les obstacles, et cela même à très grande vitesse. Pendant des siècles, on s’est interrogé sur la façon dont elles sont capables de s’orienter dans le noir : est-ce grâce à une vision exceptionnelle ou à un sens totalement différent ?Le premier à tenter de résoudre ce mystère est un abbé italien de la fin du 18ème siècle : Lazzaro Spallanzani. Un des pères fondateurs de la biologie expérimentale, il va faire preuve pour cela d’une rigueur et d’une détermination hors du commun. En 1793 il observe que les chauves-soe cela en faisant passer les chauves-souris entre des fils très fins reliés à des clochettes pour savoir si elles les font bouger. Il fabrique tout d’abord des bonnets, qu’il place sur la tête des chauves-souris pour les empêcher de voir, et observe qu’elles s’effondrent toutes au sol. Pour être sur de ne tester que le sens de la vue, il va crever les yeux des chauves-souris. Mais celles-ci sont alors capables de s’orienter parfaitement et passent entre les fils sans les toucher. Il se demande quel autre sens entre en jeu, et va obstruer le nez, puis la bouche, et enfin les oreilles des chauves-souris aveuglées avec de la glu mais sans obtenir de perturbations de l’orientation des chauves-souris. Il va alors demander de l’aide à ses confrères : Louis Jurine va refaire ses expériences, en utilisant de l’amidon plutôt que de la glu pour boucher hermétiquement les oreilles des chauves-souris. Il note qu’elles restent à terre. Spallanzani et Jurine s’interrogent alors : les chauves-souris verraient-elles avec leurs oreilles ? La communauté scientifique trouve ces résultats aberrants et retient plutôt l’hypothèse d’une perception basée sur le sens du toucher.Les travaux de Spallanzani refont surface en 1912, suite au naufrage du Titanic. En effet, Sir Hiram Maxim propose alors de doter les navires d’un sixième sens similaire à la vision aveugle des chauves-souris en utilisant des fréquences inaudibles à l’oreille humaine. Mais cette intuition ne sera pas utilisée tout de suite il faudra attendre encore quelques années pour que cela soit mis en place. L’énigme de Spallanzani n’a réellement été résolue qu’en 1937 en Amérique. Donald Griffin, alors étudiant à Harvard et passionné de chauves-souris, entend parler de la découverte de Pierce : le détecteur d’ultrasons. Ils vont alors placer ce détecteur près de chauves-souris et seront ainsi les premiers à entendre les ultrasons émis par ce mammifère. Griffin va alors refaire avec des amis les expériences de Spallanzani. Avec les oreilles bouchées, les chauves-souris sont incapables de s’orienter, de plus, elles ne peuvent pas produire d’ultrasons avec la bouche obstruée. Il en déduit que les chauves-souris utilisent les ultrasons qu’elles produisent pour s’orienter dans l’espace. Il va appeler ce phénomène l’ « écholocation » : la localisation par l’écho. Les chauves-souris émettent par leur bouche des ondes sonores très rapides et très directionnelles qui vont rebondir sur les objets environnants et revenir sous forme d’échos à leurs oreilles. Les chauves-souris se construisent ainsi une image sonore de l’environnement en fonction du nombre, de l’intensité et de la rapidité des échos perçus. L’intuition de Spallanzani était donc correcte : elles ont bien une « vision acoustique » du monde.

« s'interrogent alors : les chauves-souris verraient-elles avec leurs oreilles ? La communauté scientifique trouve ces résultats aberrants et retient plutôt l'hypothèse d'une perception basée sur le sens du toucher.Les travaux de Spallanzani refont surface en 1912, suite au naufrage du Titanic.

En effet, Sir Hiram Maxim propose alors de doter les navires d'un sixième sens similaire à la vision aveugle des chauves-souris en utilisant des fréquences inaudibles à l'oreille humaine.

Mais cette intuition ne sera pas utilisée tout de suite il faudra attendre encore quelques années pour que cela soit mis en place.

L'énigme de Spallanzani n'a réellement été résolue qu'en 1937 en Amérique.

Donald Griffin, alors étudiant à Harvard et passionné de chauves-souris, entend parler de la découverte de Pierce : le détecteur d'ultrasons.

Ils vont alors placer ce détecteur près de chauves-souris et seront ainsi les premiers à entendre les ultrasons émis par ce mammifère.

Griffin va alors refaire avec des amis les expériences de Spallanzani.

Avec les oreilles bouchées, les chauves-souris sont incapables de s'orienter, de plus, elles ne peuvent pas produire d'ultrasons avec la bouche obstruée.

Il en déduit que les chauves-souris utilisent les ultrasons qu'elles produisent pour s'orienter dans l'espace.

Il va appeler ce phénomène l' « écholocation » : la localisation par l'écho.

Les chauves-souris émettent par leur bouche des ondes sonores très rapides et très directionnelles qui vont rebondir sur les objets environnants et revenir sous forme d'échos à leurs oreilles. Les chauves-souris se construisent ainsi une image sonore de l'environnement en fonction du nombre, de l'intensité et de la rapidité des échos perçus.

L'intuition de Spallanzani était donc correcte : elles ont bien une « vision acoustique » du monde.. »

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