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La chute du Duce

Publié le 22/02/2012

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Le régime fasciste est sérieusement ébranlé par la débâcle militaire, qui devient évidente à l'hiver 1941. Les rêves de grandeurs impériales de Mussolini sont brisés, et la propagande officielle ne fait plus illusion. D'autant que la population est frappée de malnutrition du fait du rationnement, devenu draconien. Peu à peu, le régime perd les appuis qui lui restent. La grande bourgeoisie possédante se détourne de lui lorsqu'éclatent, à partir de l'été 1942, des grèves sporadiques dans l'industrie du nord. De nouveau paniqués par un éventuel soulèvement ouvrier, les milieux conservateurs se tournent vers le Roi, seul à même, à leurs yeux, de se substituer au Duce. Les classes moyennes, autre pilier du régime, s'en détournent également, désireuses d'en finir avec la guerre, et beaucoup rejoignent alors les mouvements antifascistes. Et jusqu'à l'intérieur du parti fasciste, rongé par la corruption, des voix s'élèvent également pour que Mussolini négocie une paix séparée avec les Alliés. Enfin, la résistance, qui a commencé à constituer des maquis, finit d'affaiblir le pouvoir. Le débarquement américain en Sicile, le 10 juillet 1943, en précipite la chute. Une coalition, qui regroupe l'entourage du Roi, l'état-major militaire et quelques dignitaires fascistes, tente un coup de force. Le 24 juillet, le Grand conseil fasciste vote, par 19 voix contre 7, la destitution de Mussolini et appelle le monarque à assurer le pouvoir. Le lendemain, Mussolini est arrêté et emprisonné, sans que les carabiniers ne rencontrent de résistance. La population, à l'annonce de la nouvelle, sort dans la rue pour fêter l'événement. Les conjurés instaurent immédiatement un régime autoritaire, afin de se prémunir de toute agitation révolutionnaire. Le nouveau régime négocie la reddition de l'Italie le 3 septembre. Mais la libération du pays est pourtant loin d'être achevée.

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