Devoir de Philosophie

la comedia dell'arte

Publié le 03/03/2011

Extrait du document

 La Comedia dell'arte

 

I°) Les mysteres au moyen-age

Alors que le genre comique survivait encore à travers les saltimbanques, les bonimenteurs, les charlatans et les jongleurs, au Moyen-Âge, la comédie va fleurir à nouveau dans les rues des villes, sur le parvis des églises ou encore à même dans les châteaux.

Sur les parvis des églises, on y jouait les Mystères, les sacre rappresentasioni, qui avaient pour but d’instruire un public illettré, tout en le divertissant, laissant aussi une large part d’improvisation aux acteurs. Même si les scènes jouées, tirées de la Bible, étaient connues de tous, à chaque fois, les interprétations différaient.

En effet, à côté des figures sacrées de la Bible se mêlaient des acteurs de la vie quotidienne. De plus, tous les personnages, sacrés ou non, que ce soit le Christ ou des apôtres, tous étaient joués par des gens du pays. Cela favorisait l’improvisation mais aussi l’interprétation personnelle de la Bible.

 

II°) Les cantastories

 

Les cantastories erraient de village en village pour chanter, conter et mimer. Ils racontaient des histoires, des contes et légendes, directement inspirées des légendes bretonnes, comme les Chevaliers de la Table Ronde, ou des chansons de geste, relatant les exploits des chevaliers. A partir de ces histoires connues, ils brodaient, étoffaient, inventaient, surprenaient et provoquaient le rire, avec l’appui du mime. Ils étaient capable de tenir un public en haleine et de composer de véritable romans feuilletons, riches en rebondissement. Ils faisaient évader le public par son imaginaire et oublier sa misère quotidienne

.( Vendaient aussi des potions miracles, en meme temps qu'ils colportaient des nouvelles de tout le pays,)

 

III°) Ruzante ou la comédie savante

 

A bien des égards, Ruzzante (nom qui signifie le badin, le folatre) peut être considéré comme étant le premier à avoir posé les règles de la comédie « savante », professionnelle. En effet, en pleine Renaissance, seuls les dramaturges du théâtre antique et les grands auteurs contemporains ont une certaine notoriété. Les farces populaires sont totalement méprisées, car « non parfaites ».

Ruzzante, de son vrai nom Angelo Beolco(né vers 1496 et mort le 17 mars 1542 à Padoue), va alors écrire les premiers canevas de l’histoire. Ceux-ci vont refléter les nouveaux rapports entre les citadins, plus riches que jamais, et les paysans, évidemment plus pauvres. C’est ainsi qu’il va fixer les traits d’un des personnages les plus connus de la Commedia dell’arte : le paysan malin, une sorte de bouffon, fantasque, truculent, s’exprimant dans un dialecte de Padoue aux accents ridicules. L’on reconnaît là le célèbre Arlequin. Ruzzante , paysan pauvre rusé, vantard, cynique, lache , veule,,

pieces : la moschetta, bilora,

Autre jeu favori de Ruzzante : le jeu sur les dialectes, qu’il s’amuse même à juxtaposer. Ainsi, le dialecte de Florence est réservé aux seigneurs, celui de Bergame aux soldats et celui de Venise aux docteurs.

Il semble bien alors que la route est toute tracée vers la Commedia dell’arte. Mais sa troupe n’est composée que d’amateurs. Il ne reste qu’une étape à franchir.

Dans le discours pour la réception du Prix Nobel précité, Dario Fo insiste sur la qualité du théâtre de Ruzzante, « le vrai père de la commedia dell'Arte, qui inventa un langage original, un langage de et pour le théâtre, basé sur une variété de langues : les dialectes de la Vallée du Pô, des expressions en latin, en espagnol, même en allemand, le tout mélangé avec des onomatopées de sa propre invention »[2].

 

 

IV°) 1545 : l'avènement

 

Le 25 février 1545, à Padoue, en Italie, huit acteurs de la « compagnie fraternelle » signent un contrat pour ne plus être des dilletanti (comédiens amateurs), mais désormais des comédiens professionnels, des comédiens dell’arte. Cela n’a de signification que dans la recherche d’une nouvelle approche de leur art. Désormais, leur relation avec le public sera plus intense, plus personnelle : il a pour mission de le divertir, mais également de se faire payer par lui, chose nouvelle.

Si l’improvisation est toujours de mise dans les spectacles, celle-ci est maintenant régie par un très solide savoir-faire des acteurs, qui connaissent parfaitement les réactions du public. C’est un travail intense étudié chaque jour, et complété par des formations en jonglerie, en mime et en acrobatie. Ils disposent de nombreux canevas, support d’un spectacle mélangeant de manière subtile les acquis et les innovations permises. En plus des incontournables et éternelles intrigues, l’on rajoutera une forte dose d’actualité quotidienne.

Les intrigues sont quasiment les mêmes : des maîtres autoritaires se faisant taquiner par leurs domestiques, des vieillards gâteux amoureux de jeunes pucelles, de vieux avares provoquant et subissant des quiproquos n’ayant d’origine que leur paranoïa,… Tout le succès repose donc bien uniquement que sur le talent de ses acteurs.

V°) La protection des grands de France

 

C’est grâce aux Médicis que la Commedia dell’arte arriva en France. Cette famille, très amateur d’art, fit venir ces fameux comédiens italiens. Catherine de Médicis en particulier raffolait de leurs spectacles. Les gelosi entre autre gagnèrent la protection d’Henri III et jouèrent sur Paris. Leur succès fut immédiat, Evidemment cela suscita les foudres des hauts-dignitaires du clergé qui voyaient en la Commedia dell’arte un spectacle de débauche. Henri III dut même s’opposer au parlement pour défendre ses protégés. Les Italiens investissent donc l’Hotel de Bourgogne (et sont à Paris le deuxième pôle d’attraction, avec Tabarin au Pont-Neuf, un célèbre comédien virtuose) . La troupe de l’Hotel de Bourgogne est composée de célèbres acteurs : Turlupin, valet fourbe et malin, Gros Guillaume joué à la perfection pendant trente ans par Robert Guérin, Pantalon, le vieillard misérable d’une extraordinaire et paradoxale souplesse, servi magistralement par Gaultier Garguille.

Les troupes Italiennes remportaient un tel succès auprès du public que les troupes Françaises ont fini par se plaindre en haut lieu. Un décret a donc été déclaré pour tenter d'étouffer la vague Italienne : interdiction aux Italiens de parler !

Les Italiens ont aussitôt rebondi en présentant d'abord des panneaux sur lesquels étaient inscrits des dialogues (comme dans les films muets). Ces panneaux étant prétextes à de nouveaux gags, un nouveau décret est arrivé avec l'interdiction d'écrire.

Mais les Italiens avaient décidément plus d'un tour dans leur sac, et ont donc commencé à mimer les situation : la pantomime était née !!

VI°) Molière et les Italiens

L’influence de la Commedia dell’arte sur Molière est si bien remarquable sur ses œuvres que l’on peut sans conteste affirmer que ce dramaturge français a contribué à l’histoire de ce genre. Se partageant d’abord la salle du Palais Royal en 1658, Molière et les Italiens vont longtemps se fréquenter. Molière vouera une admiration extraordinaire pour Tiberio Fiorilli, interprétant le personnage de Scaramouche.

Molière, dans ses pièces, va montrer sa parfaite assimilation de leur technique, de leur repertoire, mais surtout, ses pièces se finissent toujours bien. Rappelons que c’est ici l’une des caractéristiques principales des pièces italiennes. Tous les malheurs qui peuvent s’abattre sur les personnages ne sont qu’éphémères, et il vaut mieux en rire, car, tôt ou tard, un retournement de situation est toujours possible.

Pour ne citer qu’un exemple : Tartuffe. La pièce est une succession de malheurs engendrés par l’imposteur, s’acharnant sur ses bienfaiteurs et sur les jeunes amants. Tout semble compromis. Impossible de s’en sortir. Mais c’est alors que, alors qu’il s’apprêtait à faire arrêter ses bienfaiteurs, il se fait, finalement, lui-même arrêter par ordre du roi. Les jeunes amants peuvent alors réaliser leur vœu le plus cher : se marier.

On retrouve ainsi les fameux valets, ou zanni, de la commedia dell’arte, mais sous d’autres noms. Ainsi, au lieu d’Arlequin, Brighella, Colombine, Rosaura, nous avons Toinette, Dorine, Maitre Jacques, Sganarelle,… Toujours confidents de jeunes amoureux, ils se chargent de faciliter leurs rencontres et leur mariage, et ils critiquent et taquinent toujours aussi vivement leurs vieux maîtres colériques. Quant aux médecins, ils sont toujours tournés en dérision… L’on n’a qu’à se souvenir de Dom Juan et son valet déguisés en médecin, se moquant de ces gens là, en affirmant que « ces habits leur donnaient de l’esprit ».

Ainsi, en définitif, nous pouvons affirmer que Molière, mort en 1673, a bien puisé son inspiration dans la commedia dell’arte, le talent de l'auteur faisant le reste,

VII°) La grâce de Goldoni

Carlo Goldoni est né en 1707 à Venise. Sa carrière de juriste sera vite éclipsée par sa passion du théâtre. Mais il rêve d'une grande \"réforme\". En effet, seule la Commedia dell'arte règne encore en maître dans les théâtres italiens et fait figure de tradition nationale. Or, il critique avec virulence ce théâtre, comme l'illustre sa phrase qui suit : \"il ne passait sur les scènes publiques que de dégradantes arlequinades, de honteuses et scandaleuses galanteries, d'immondes jeux de mots, des intrigues mal venues et, de plus, malmenées, sans moeurs, sans ordre...\" (A noter toutefois qu'il parle ici de la Commedia dell'arte française en pleine décadence à son arrivé en 1762 au pays de Molière.)essaye de reforme l'obsecineté des lazzi , et corriges les grossiers ecarts de langage,il redige eniterment les ses dialogues sans laisser de blancs,

Carlo Goldoni, que l'on surnomme le \"Molière italien\", d'abord fidèle à la tradition, va petit à petit parvenir à supplanter les pièces à canevas par des pièces écrites de bout en bout, à retirer les masques des acteurs et composer de véritables \"comédies de caractère\". En 1750, dans la pièce \"Pamela\", pour la première fois, les acteurs jouent à visage découvert.

Admirateur de Molière, il est également fasciné par la société et ses travers, comme l'illustre bien \"La trilogie de la villégiature\". Selon lui, le 18ème siècle est celui de la femme, régnant incontestablement dans tous les domaines, que ce soit des arts, de la politiques et des relations sociales. Son Arlequin déclare d'ailleurs, dans \"Femmine puntigliose\" : \"Le sexe faible triomphe et les hommes sont réduits au rang d'esclaves enchaînés.\"

Goldoni arrive en France en 1762 et y passe ses trentes dernières années. Il présente au roi Louis XV sa réforme du théâtre. Il meurt en 1793. Goldoni ne tua pas pour autant la Commedia dell'arte. Il apporte un nouveau théâtre en Italie, comme Molière l'a fait en France

VIII°) De 1914 à aujourd'hui

Comme la Commedia dell'arte est née du monde des valets, c'est par le public provincial qui va permettre la renaissance du théâtre d'Arlequin. Charles Dullin et Jacques Copeau, à la suite de la première Guerre Mondiale, montent chacun une troupe en province et s'essaient à l'improvisation en s'inspirant des personnages de la Commedia dell'arte. Jacques Lecoq, après la seconde Guerre Mondiale, va se faire connaître par son extraordinaire travail des masques, toujours face au public provincial, qui se montre d'avantage réceptif à la gestuelle des comédiens masqués que le public parisien.

La Commedia dell'arte reviendra véritablement au goût du jour avec \"Arlequin, serviteur de deux maîtres\" de Georgio Strehler (voir le chapître suivant) et révélera deux grands Arlequins modernes : Marcello Moretti et Ferrucio Soleri, qui dut prendre la succession du premier, en 1967, adulé du public et de la critique pour ses gags, sa verve et ses acrobaties inoubliables.

Dans les années 60, Ariane Mnouchkine, avec le Théâtre du Soleil, sa troupe, fait intensément travailler ses comédiens sur le chant, la diction, mais aussi la gestuelle, en s'inspirant du travail de Jacques Lecoq, les acrobaties, l'improvisation, l'échange avec le public... En clair, tout ce qui caractérise le travail essentiel des premiers comici dell'arte. Ces spectacles \"1789\" et \"1793\" montés à la Cartoucherie de Vincennes entre 1970 et 1973, s'ils s'inspirent des faits historiques, restent à la libre improvisation des acteurs, rythmée par une musique de foire, commentée par des bateleurs et avec une forte proximité du public, puisque la scène le contourne. Ariane produira ensuite \"L'Age d'Or\", en 1975, qui, a deux ou trois différences près, est purement et simplement un spectacle de Commedia dell'arte.

Il faut également citer Dario Fo, qui met en scène \"Le médecin malgré lui\" ou encore \"Le médecin volant\", avec l'esprit de la Commedia dell'arte : le texte de Molière est ici un canevas sur lequel se greffent lazzis, appels au public, commentaires en aparté, acrobaties au rythme de la musique, et, à la place des masques, des visages maquillés à outrance.

IX°)Chaplin et le cinéma

Chaplin est-il un Arlequin ? Il est un personnage fixe, de pauvre vagabond confronté à une vie rude et sans état d'âme, toujours poursuivi par l'autorité, mais gardant néanmoins, en toute circonstance, son inoubliable sourire. Cf charlot soldat e ressamblance ac polichinelle quand charlot fait l'arbre en position figée dans les lignes allemandes d'ou il veut s'echapper, puis courant soudainement « faire l'arbre » un peu plus loinde nouveau figé

Charlie Chaplin résume bien les caractéristiques de son personnage, dans ses mémoires, \"L'Histoire de ma Vie\" \"Ce personnage a plusieurs facettes; c'est en même temps un vagabond, un gentleman, un poète, un rêveur, un type esseulé toujours épris de romanesque et d'aventure. Il voudrait nous faire croire qu'il est un savant, un musicien, un duc, un joueur de polo. Mais il ne dédaigne pas de ramasser ses mégots, ni de chiper son sucre d'orge à un bébé...\". Et comme dans la Commedia dell'arte, tout finit toujours bien.

En France, en 1944, Marcel Carné réalise \"Les Enfants du Paradis\", sur un scénario de Prévert. Ce film, superbe, recrée, avec magie, l'univers de la Commedia dell'arte, et, de manière plus large, le théâtre de foire, avec une atmosphère de carnaval, des bateleurs, des diseuses de bonne aventure, une foule de badauds... L'exemple le plus frappant est la scène où Jean-Baptiste, témoin d'une scène de vol, improvise une pantomime, ridiculisant les trois personnes intéressées, créant une forte intimité avec le public.

Laurel et Hardi : un duo de la comedia dell'arte?

X°) Les personnages et leurs evolutions

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PANTALON , le pere des vieux cons

ascendant: le viellard de la comedie antique, tel l'euclion dans la marmite de plaute?

Descendants: orgon,gorgibus,harpagon chez moliere, bartholo chez beaumarchais

 

origine : venise

Profession : Marchand

Symbolise : le pouvoir et la richesse de Venise, mais aussi l’amertume de sa chute.

Costume : D’origine vénitienne. Goldoni le décrit ainsi : « La robe noire et le bonnet de laine sont encore en usage à Venise, et le gilet rouge et la culotte coupée en caleçon, les bas rouges et les pantoufles, représentent au naturel l’habillement des premiers habitants des lagunes adriatiques ; et la barbe, qui faisait la parure des hommes, dans ces siècles reculés, a été chargée et ridiculisée dans les derniers temps. » Pantalon était revêtu à l’origine d’un long manteau rouge, la zimara, qui devint noir, peut-être en signe de deuil quand Venise perdit le royaume de Nègrepont (ou d’Eubée) en 1470.

Masque : Ce qui fait la force du masque brun de Pantalon est sans aucun doute son nez aquilin et proéminent, tel le bec d'un rapace. Il porte, en outre, de longues et fines moustaches grises, ainsi qu'une barbe blanche allongée en pointe au menton. Ce qui produit d'ailleurs un effet comique lorsqu'il parle.

Caractère et apparence : Pantalon est un vieillard avare, à l’aspect misérable. Shakespeare le décrit en ces termes : « Les chausses bien conservées de sa jeunesse se trouvent maintenant trop larges pour sa jambe amaigrie, sa voix, jadis forte et mêla, aiguisée en fausset d’enfant, ne fait plus que siffler aigrement d’un ton grêle. ». Mais il ne s’agit que d’une apparence, car en réalité, il peut soudainement devenir vif et méchant, grognon et ambitieux. Il s’amourache des jeunes filles qu’il réussit à impressionner par son air solennel. Il est le père de deux jeunes filles, ou d’un fils. Cultivé dans certains canevas, il se fait toujours exploité ou trompé par quelqu’un. Son « diable de valet », Arlequin se joue souvent de lui. Pantalon se fait certes facilement dupé, mais il est aussi très rancunier jusque dans son testament : « Je lègue à mon valet vingt-cinq bons coups de fouet bien sanglés, pour avoir fait un trou au fond de mon vase de nuit et m’avoir tout fait répandre dans mon lit. » N’ayant jamais été mort, il n’est pas possible de savoir si sa volonté a été exécutée.

 

LE DOCTEUR, le pere des savants ridicules

descendants: tartaglia(le bredouilleur) et chez molieres pancrace et marphurius les philosphes

 

Origine : Bologne

Profession : Savant, homme de loi, médecin aux remèdes plus ou moins farfelus,...

Symbolise... : Le pouvoir intellectuel.

Costume : Une longue robe noire, comme les hommes savants de Bologne, qui révèle toutefois des chausses noires, une robe plus courte, noire également, lui tombant sur les genoux. Il est coiffé d’une toque noire. Plus tard, on le voit portant également une large fraise et un feutre extravagant.

Masque :S'agit-il d'un masque, ou d'un morceau de masque ? En effet, celui-ci ne couvre que le front et le nez du personnage. Les joues sont souvent peintes de couleur bordeaux... révélant l'un des vices cachés d'un Docteur biberonneur.

Caractère et apparence : Il est gros, gras, et son ventre proéminent l’empêche de se pencher et le gêne à marcher. Il est tantôt l’ami, tantôt le rival de Pantalon, mais reste généralement moins important que ce dernier. Il est plus libidineux que son compère Pantalon. Il ne cesse de parler, de plus dans un latin de cuisine. Derrière ses grands discours se cache toutefois une profonde ignorance

 

 

Polichinelle

Origine : Naples

Profession : Valet.

Symbolise : La fourberie

ascendant: le dossensus latin??

descendants:punch et jack pudding, hanswurst, tonellgey, don cristobal,

Costume : Il est vêtu d’une large blouse de toile blanche, serrée au dessus du ventre par une grosse ceinture de cuir, à laquelle un sabre en bois et une bourse sont attachées. Son pantalon est également très large. Son cou est orné d’une large collerette molle. Il est coiffé d’une sorte de grande calotte blanche ou d’un haut bonnet sans bord.

La ruse, attribuée toujours aux bossus est le principal trait de son caractere, poursuivi par les carabiniers, il prend la place et mime une girouette tournant a tous les vents , ensuite il figure une tortue

Masque :Le masque noir de Polichinelle évoque la laideur sans aller jusqu'à la monstruosité. Des joues tombantes, souvent couvertes de verrues, des collines de rides sur le front, un nez aquilin, souligné parfois d'une monstache. Comme Arlequin, il arbore non pas une mais deux verrues sur le front... Verrues ou cornes du diable ?

Caractère et apparence : Pulcinella, qui signifie « petit poussin », piaille pour attirer l’attention. On raconte que le diable l’aurait pris par le dos puis l’aurait laissé tomber, d’où sa fameuse bosse. Cette dernière rend son apparence horrible, mais aussi son ventre proéminent, son nez crochu en bec de rapace et ses sabots. D’apparence gentil, il peut se montrer très cruel et se transformer en tueur à gages. Il est toujours armé. On se méfie toujours de lui. De plus, il est un véritable caméléon. Autant il peut jouer le stupide, autant il peut s’incarner en maître, en magistrat, en poète ou encore en savant. Personnage balourd, c’est aussi un bon paysan qui lui fait dire certaines vérités. Il est bavard et ne sait garder un secret, d’où l’expression « secret de Polichinelle ».

 

SCARAMOUCHE

 

Scaramouche (Scaramuccia en italien est un personnage-type de la commedia dell'arte, dont le nom (escarmouche) signifie « petit batailleur ».

Son type primitif, originaire de Naples, se rapproche du Capitan. Comme celui-ci il est vantard, fanfaron et peureux, et il finit toujours par fuir ou être battu. Tout d'orange vêtu, à la mode chinoise, et porteur d’une longue rapière, il s’annonce comme étant pour le moins prince ou purfuck, mais il remplit au besoin des rôles plus modestes. Scaramouche prit en effet, sous le nom de Pasquariello, l’emploi d’un valet gourmand et ivrogne, doué d’une agilité de gymnaste, puis devint, sous celui de Pasquino, un serviteur intrigant, menteur et bel esprit ; enfin, il subit sur la scène française une troisième métamorphose, celle de Crispin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brighella le pere des «valets de comedie » ascendant: l'esclave des comedies latines?

Origine : Ville haute de Bergame, où l’on se croit plus intelligents que les gens de la ville basse, comme Arlequin.

Homologues: mezzetin, scapin,bagatino

descendants: turlupin, gratelard, mascarille, sganarelle, frontin, figaro au 18eme

Profession : Valet.

Symbolise... : La ruse.

Costume : Costume blanc, accompagné d’une veste et d’un pantalon large galonnés sur les coutures de bandes d’étoffe verte. Par dessus, il porte un manteau court, la tabaro, et il est coiffé d’une toque bordée de vert. A sa ceinture, il porte une bourse de cuir et un poignard.

Masque : Le masque de Brighella est assurément plus bestial et plus rusé que celui d'Arlequin. Des traits des joues et des orbites étirés vers l'extérieur, un nez aux narines larges, semblable au museau d'un singe malin, ... En ce qui concerne la couleur brune foncée, Goldoni dira qu'elle évoque la peau brûlée des habitants de ces hautes-montagnes.

Caractère et apparence : Son animal fétiche serait le chat pour son agilité. Il affiche assurance et dignité et ne laisse personne parler de lui. Il a une haute estime de sa personne. Il représente, aux dires de Goldoni, « un valet intrigant, fourbe, fripon. ». Il est un serviteur malhonnête, dissimulant ses véritables intentions sous un aimable aspect. Autrement, il a des points communs avec Arlequin : il est paresseux, rusé, intéressé et amateur de la gente féminine. Il est ingénieux et combinard, travaillant toujours seul, même s’il fait parfois appel aux services de son compère Arlequin. Brighella se spécialise aussi dans les mariages qu’il aime combiner, mais toujours pour soigner ses propres intérêts et berner tout son monde. A noter que son nom vient du mot italien briga, qui signifie querelle.

 

1. Sartori

Cela faisait presque plus de deux siècles que le secret des Maschereri, confectionneurs des masques vénitiens du XVIIème siècle, avait sombré dans l'oubli... Jusqu'à ce que le sculpteur italien, Almeto Sartori, tente de retrouver les techniques de leur art. Ses premiers essais en carton furent un échec : les masques se distendaient sous l'action de la sueur des acteurs, les faisant par là-même affreusement souffrir. Il étudia alors les masques traditionnels africains, japonais, et autres. Il fit également des recherches sur les techniques du bois et du cuir. En 1951, ses premiers masques traditionnels en cuir apparaissaient. Et avec Jacques Lecoq, il créa également le célèbre \"masque neutre\". Aujourd'hui, c'est son fils, Donato, qui poursuit les recherches.

. Stiefel

Erhard Stiefel est un autre grand sculpteur de masques de Commedia dell'arte. Il est né à Zurich, en 1940. D'abord formé aux Beaux-Arts, il se lance assez rapidement dans la sculpture de masques, fasciné par leur capacité à révéler l'âme d'un personnage.

Spécialiste notamment du théâtre Nô, il rencontre Jacques Lecoq en 1963, avant de collaborer ensuite avec Jean-Louis Barrault, pour finir en tant que sculpteur attitré du Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine, dès 1968. En été 2000, il reçoit le titre de Maître d'Art, décerné par le Ministre de la Culture.

A 25 ans, il a notamment réussi l'exploit de sculpter à lui seul 150 masques, pour le Chatelet !

Son atelier permanent est aujourd'hui situé à la Cartoucherie de Vincennes. Il réalise des masques pour des genres différents, de bois, de cuir, de laque ou même de lin lorsqu'il s'agit d'opéra.

 

 

La comedie des masques,

Lieux de representations: les comediens de l'art jouent partout: rue , palis, en privé comme en public, Itinerants, ils tournens sans cesse et ne semblent pas chercher l'installation dans un lieu fixe, Improvisation: pour la comdeie des masques, on « fait son texte », face au public, sur un theme reglé d'avance : le scenarion, il s'agit donc de la creation collective de comediens habitués a jouer ensemble,

LAZZI: effet burlesquen trouvaille qui fait rebondir l'action, morceau de bravoure en marge du scenario, gag » une ressource ordinaire des comediens qui ne se sentent pas assez de fond pour soutenir le dialogue »

CANEVAS:Dans le théâtre, le canevas est un synopsis général schématisant les lignes principales du scénario. Habituellement mémorisé, souvent consigné par écrit (mais pas toujours), le canevas précise nettement chacune des phases narratives du déroulement du spectacle sans entrer dans le détail méticuleux du jeu, des déplacements des acteurs ou du contenu textuel des répliques. Tout en suivant les étapes du canevas, les acteurs sont donc chargés d'en meubler l'action par leur jeu effectif, par leur texte semi-improvisé et par les lazzis. Le jeu varie donc à chaque représentation tandis que le canevas demeure stable.

parfois le scenario n'est qu'un pretexte a la truculence la plus rabelaisienne, avec phallus en cuir comme chez aristophane, plaisanteries scatoligiques, attitudes obscenes,

TROUPES

les gelosi: les jaloux (de plaire)

les confidenti: les confiants (en eux meme et en l'indulgence du public)

 

 

 

 

 

 

Moi les misteres, les cantas, ruzzante, l'avenement, la protection,moliere et les italiens,goldoni, 1914 a aujourdhui, chaplin, le docteur, briguella , polichinelle, scaramouche, sartori et stiefel

 

 

Actualité de la comedia dell arte

 

Repris cet automne au théâtre du Nord à Lille puis en tournée, 'Les Amoureux' met à l'honneur une pièce longtemps occultée de Carlo Goldoni, rénovateur au XVIIIe siècle de la comédie italienne. Y sont campés des personnages grotesques et caricaturaux, empruntant au vaudeville autant qu'aux films muets des débuts du cinéma. L'oncle Fabrizio, dépensier et fantasque, n'est d'ailleurs pas sans évoquer le valet Brighella, caractéristique de la commedia dell'arte. Puisant dans les codes de jeu de Pantalone, le travail corporel, colossal, confine à la chorégraphie. \"Cette pièce écrite en italien en 1759 aurait pu l'être aussi bien aujourd'hui. Je la lis, et je vois de jeunes adolescents jusqu'au-boutistes, imbus de fausses certitudes\", confie la metteur en scène Gloria Paris, formée auprès du mime Marcel Marceau. Avec cette idylle étonnamment contemporaine \"Goldoni est parti du schéma traditionnel de la commedia dell'arte, mais l'a déplacé, remanié, pour opérer un glissement vers la peinture de caractères\".

Et c'est sans doute Dario Fo, père de la commedia dell'arte contemporaine, qui sut le mieux faire de ses farces carnavalesques des créations spontanées et politiquement engagées, suivies de débats avec les spectateurs. Lorsqu'il présente 'Le Médecin volant' dans l'esprit du théâtre de tréteaux, le texte de Molière n'est alors rien de moins qu'un canevas, enrichi de lazzis et d'apartés inattendus, replaçant le comédien et ses talents d'improvisateur au coeur de la création. Grâce aux connivences établies entre l'acteur et son public, ces créations offrent ainsi un jeu truculent et efficace, chaque fois qu'il est question de faire échapper le théâtre à l'intellectualisme. D'ailleurs, comme aime à le rappeler Fo, \"s'il n'y a pas d'incident au cours du spectacle, (…) il y a quelque chose qui ne va pas.\" Fidèle à cet adage, l'Ecole française d'improvisation théâtrale présente cet automne 'Commedia and Friends embrasent l'impro', au théâtre des Blancs Manteaux. Un spectacle baigné des techniques de jeu all'improvviso, popularisées par la farce. Ainsi, c'est également avec la comédie italienne qu'improvisations et joutes théâtrales acquièrent leurs lettres de noblesse. Car qu'est-ce que l'arte, sinon cette verve pétrie d'impudence, où la spontanéité l'emporte sur la mise en scène, où le jeu excède parfois le cadre des planches pour s'enrichir des influences mêlées de la danse et du cirque

Liens utiles