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La condition ouvrière au XIXe siècle

Publié le 09/01/2011

Extrait du document

 

Ce texte écrit par Willarmé date de 1840 et concerne les ouvriers des filatures de Mulhouse. "La cherté des loyers ne permet pas à ceux qui gagnent les plus faibles salaires de se loger près de leurs ateliers et les force d'aller se loger loin de la ville, à une lieue ou une lieue et demi. Il faut les voir arriver chaque matin en ville et en partir le soir. Il y a parmi eux une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus et un nombre encore plus considérable de jeunes enfants....Ces derniers n'ont pas même au bras, comme les femmes dont on vient de parler, un panier où sont les provisions de la journée ; mais ils portent à la main ou cachent sous leur veste, ou comme ils peuvent, le morceau de pain qui doit les nourrir jusqu'à l'heure de la rentrée à la maison. Il faut donc que ces enfants, dont beaucoup ont à peine 7 ans, quelquefois moins encore , abrègent leur sommeil et leur repos de tout le temps qu'ils doivent employer à parcourir deux fois par jour cette longue et fatigante route".

 

La vie des ouvriers vers 1830. Les conditions de travail sont les plus dures qui soient, en l'absence de toute limitation de durée. On travaille aussi longtemps que l'éclairage ou la lumière du jour le permet, soit jusqu'à quinze ou seize heures par jour. jamais de repos, pas même le dimanche. Il n'y a pas davantage de limitation d'âge. les enfants astreints à travailler dès leur plus jeune âge et les plus âgés n'ont pas de retraite. Ces conditions de travail sont aggravées par les conditions d'habitat. Les travailleurs en sont réduits à se contenter des locaux que leur abandonne la population, dont l'équivalent actuel serait les bidonvilles. Enfin les salaires sont d'autant plus bas qu'il n'y a aucune réglementation et qu'il y a à la porte des usines une masse sans travail, prête à accepter n'importe quelles conditions.                                                       Le XIX ème siècle. R.Raymond. 1974. Le seuil.

 

Des journées de 15 heures Les conditions de travail sont très pénibles pour tous. Beaucoup d'enfants font partie d'équipes d'adultes ; ils sont soumis aux mêmes horaires et ne sont pas mieux traités. Dans les mines de charbon, la durée de travail est habituellement de onze à douze heures ; elle va jusqu'à quatorze heures et, très fréquemment, on fait une double journée, si bien que l'ensemble des travailleurs reste sous terre en activité vingt-quatre heures, assez souvent même, trente-six heures d'affilé.

A l'usine dès l'âge de 8 ans Au 19ème siècle, les usines étant de plus en plus mécanisées, de nombreux postes de travail sont occupés par des manœuvres sans qualification. dès l'âge de 8 ou 9 ans, les enfants sont employés à ces travaux qu'aucune machine ne peut exécuter à cette époque. Les patrons encouragent le travail des enfants. Leur habilité et leur petite taille sont bien utiles pour certaines tâches. Et surtout, un adulte effectuant un travail similaire doit être payé trois à quatre fois plus. Bien souvent, comme leurs salaires ne sont pas suffisant pour vivre, les parents eux-mêmes font embaucher leurs enfants par l'usine.

Contrairement aux idées reçues, la classe ouvrière des débuts de l'industrialisation ne correspond pas à l'image du prolétariat. L'origine de cette classe est due à l'exode rural, à la croissance démographique et à la déqualification progressive de l'artisanat urbain. Tous ces facteurs entraînent, par conséquent, l'augmentation de la population ouvrière. De plus, les conditions ouvrières sont négatives au milieu 19ème. La durée du travail augmente, les salaires sont faibles, les conditions de vie très dégradées... Ceci conduit au mouvement ouvrier.

 

une volonté d'écrasement

Le travailleur est face à l'employeur. Situation inférieure de l'ouvrier. Dissymétrie dans les relations.

loi Le Chapelier (1791) : interdit toute association ou coalition de gens de même métier.

l'employeur est favorisé par la loi. Cadre juridique favorisé. Contrat de travail sans réglementation. Patron cru sur parole.

livret ouvrier

toute action revendicative est écrasée.

"Les ouvriers, on ne leur dit rien et ils n'ont rien à dire"

Ils ressentent clairement que leur force réside dans leur nombre, leur union et leur résolution. Mais des débuts hésitants avec trop de violence et manque d'organisation.

3 phases à la naissance du mouvement ouvrier au 19ème :

les révoltes luddites : elles se répandent (à partir de 1811). Soulèvement primitif, les ouvriers brisent des centaines de machines, saccagent les demeures des maîtres...A chaque insurrection, l'intervention de l'armée est immédiate et les révoltes sont rapidement maîtrisées. Tourné contre les machines, ce mouvement disparaît dès 1820.

successions des tentatives de regroupement : les sectes se multiplient dans les couches déracinées d'ouvriers non qualifiés. L'action politique est tentée : -Lovett et Connor, en GB, dans les années 30, débouche sur la lutte pour le suffrage universel et l'indemnité parlementaire. Echoue en 1848.

-Robert Owen tente d'organiser une représentation nationale des métiers avec en 1834, sa " Grand National Consolidated Trade's Union ". Echec.

à la fin du siècle, le syndicalisme l'emporte définitivement : droit syndical reconnu en 1884 et droit de grève. Syndicats de métiers apparaissent. Se met en place une solidarité ouvrière.

" Trade's union council " : premier syndicat de masse. Mise en avant des règles de négociations collectives.

Négociations sur le salaire, la durée du travail, vote des lois...

Peu à peu la classe ouvrière s'est organisée ; les conditions de vie augmentent ainsi que les salaires.

Espoir ouvrier : fin de l'exploitation de l'homme par l'homme.

-un socialisme influencé par le marxisme : la pensée socialiste est soumise vers la fin du 19ème à l'idéologie dominante, le marxisme. Avec Marx, c'est la lutte des classes, la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie. Les socialistes marxistes dominent en Angleterre et en Allemagne.

-un socialisme dominé par l'anarchisme : avec Proudhon et Bakounine, refus de tout état, perspective d'une société décentralisée. Les anarchistes étendent leur mouvement en Russie, France, Espagne, Italie. Après 1900, l'influence anarchiste abandonne le terrain politique.

-les employeurs vont s'attacher à une stabilisation

-accident du travail pris en compte

-en 1850/1860 commence une hausse continue du salaire

-initiatives pour le logement vont se multiplier

-amélioration du niveau de vie

La volonté d'écrasement a amené les ouvriers au regroupement. La naissance et le développement du mouvement ouvrier fut lent. La révolution industrielle s'achève désormais partout où le mouvement ouvrier est capable de juger et de contester la société nouvelle qu'il a crée. A l'aube du 20ème siècle, la condition ouvrière s'est améliorée mais " le mouvement ouvrier a souvent été atteint dans sa chair par la révolution industrielle "(cf. Jean-Pierre Rioux).

2 ) On distingue trois sources qui ont constitué cette classe:

* tout d'abord, on assiste à un exode rural.

Les agriculteurs quittent leur terre pour aller travailler à l'usine. Cette main-d'œuvre dégagée par l'agriculture a alimenté l'industrie. Ces agriculteurs quittent leur terre à cause du mouvement des enclosures (en Angleterre).

Cependant on n'assiste pas à un mouvement de désertification des campagnes. L'agriculture ne perd pas de travailleur. En outre, au moment de grands travaux dans l'agriculture (moissons), les ouvriers reviennent travailler dans les champs.

* Puis, l'accroissement démographique a fourni une main-d'œuvre industrielle.

A cette époque on assiste à la transition démographique. Ce terme est dû à Adolphe Landry. La mortalité (infantile et féminine) baisse alors que la natalité se maintient.

Les enfants à partir de 4 ou 5 ans viennent travailler dans les usines.

Bien sûr, il y a des différences de salaires entre les hommes, les femmes et les enfants.

* Enfin, il y a l'artisanat urbain. Il a contribué à alimenter l'industrie, mais ces personnes sont déqualifiées par la mécanisation. Il a fallu qu'ils s'habituent à ces nouvelles méthodes de production.

Avant, ils travaillaient dans le Domestic system, ils avaient le contrôle du temps, des savoirs, des méthodes. (La division du travail dans la manufacture d'épingle de Smith)

 

 

II Les combats contre les excès du libéralisme

Pendant la première moitié du XIX° siècle, l'état joue un rôle mineur. Les classiques ne sont pas favorables à une intervention de l'état. De ce fait, il se limite à des fonctions régaliennes (justice, droit, police).

1) Protection sociale et hausse des salaires

Après 1850, la situation des ouvriers s'améliore. Ils obtiennent une protection sociale, elle est très légère en France mais beaucoup plus nette en Allemagne: en effet Bismark instaure une protection sociale à la fin du XIX° siècle pour les ouvriers.

En outre, les salaires augmentent, car d'une part la population n'augmente pas plus; et d'autre part, les entreprises font du profit.

Malthus était opposé à un accroissement de la population, car cela n'était pas favorable à la croissance économique. Et lorsque la population stagne, la situation des ouvriers s'améliore. (c.f Banquet de la nature)

Par conséquent, ils ont accès à la consommation et peuvent avoir un niveau de vie décent.

2) Ils ont des droits

En 1791, la loi le Chapelier est instaurée. Les ouvriers ne peuvent pas se réunir.

Cependant, dans la seconde moitié du XIX° siècle, ils acquièrent des droits:

1864: droit de grève

1884: loi Waldeck Rousseau

Il y a eu pendant la première moitié de ce siècle beaucoup de révoltes de la part des ouvriers pour obtenir des droits.

1885: création de la CGT (Confédération Générale du Travail)

Pour conclure, pendant la première moitié du XIX° siècle, la condition de la classe ouvrière était très dure puis on assiste à une amélioration de cette classe dans la seconde moitié. Des écrivains comme Emile Zola, ont décrit les aspects de cette société. Par exemple le roman Oliver Twist en Angleterre illustre parfaitement cette société.

Cependant, cette classe est un peu hétérogène.

Le mouvement ouvrier dans les économies libérales au XIXème siècle.

Le mouvement ouvrier se met progressivement en place au XIXème siècle.

Cette extension du mouvement passe par trois phases : il est tout d'abord inorganisé et spontané, puis il se politise de plus en plus au cours du XIXéme siècle pour enfin se tourner vers des revendications salariales et donc s'organiser dans le cadre des syndicats.

Tout d'abord nous verrons que le mouvement ouvrier est inorganisé au début du XIXème siècle, puis nous étudierons de quelle manière il se met progressivement en place, pour devenir très important à la fin du siècle.

La célèbre révolte des Canuts, à Lyon en 1831 sera réprimée très sévèrement. Ces artisans de la soie se révoltent à cause de la remise en question des tarifs par les fabricants.

-A Paris, les ouvriers se barricadent dans les rues, face à l'armée.

-La Commune de Paris en 1871 ; Paris entre en dissidence et se dresse contre l'Assemblée qu'elle trouve trop conservatrice. La répression sera sanglante ; plus de 30.000 morts durant les combats.

II) La naissance d'un mouvement ouvrier au cours du XIXème siècle.

A)L'apparition d'une " conscience de classe ".

Peu à peu, l'idée d'une classe ouvrière va naître ; les ouvriers commencent à se regrouper, à s'unir dans un but commun :l'amélioration de leurs conditions de vie.

B) Les premières formes de regroupements.

1) La première initiative des ouvriers se concrétise par la création de mutuelles ; les ouvriers cotisent à une caisse d'entraide contre les maladies, les accidents du travail, le chômage.

2)Au milieu du XIXème siècle, le mouvement ouvrier se politise.

-La doctrine communiste est beaucoup plus radicale et révolutionnaire, dans l'ouvrage " le Manifeste du parti communiste " de Marx et Engels. http://www.theyliewedie.org/ressources/biblio/fr/Le_mouvement_ouvrier_dans_les_economies_liberales_au_19eme_siecle.html

DOCUMENT 4 EVOLUTION DE LA LEGISLATION SOCIALE 

1864

Autorisation du droit de grève

1874

Interdiction du travail des enfants de moins de 13 ans

1884

Légalisation des syndicats

1906

Loi sur le repos hebdomadaire obligatoire

1928

Loi sur les assurances sociales

1936

Loi sur la semaine de 40 heures

1936

Loi sur les congés payés (2 semaines)

   

 http://www.histoire.ac-versailles.fr/old/pedagogie/industrie/soci%E9t%E919/soci%E9t%E9XIX.htm

 

« même, trente-six heures d'affilé. A l'usine dès l'âge de 8 ans Au 19ème siècle, les usines étant de plus en plus mécanisées, de nombreux postes de travail sont occupés par des manœuvres sans qualification.

dès l'âge de 8 ou 9 ans, les enfants sont employés à ces travaux qu'aucune machine ne peut exécuter à cette époque.

Les patrons encouragent le travail des enfants.

Leur habilité et leur petite taille sont bien utiles pour certaines tâches.

Et surtout, un adulte effectuant un travail similaire doit être payé trois à quatre fois plus.

Bien souvent, comme leurs salaires ne sont pas suffisant pour vivre, les parents eux-mêmes font embaucher leurs enfants par l'usine. Contrairement aux idées reçues, la classe ouvrière des débuts de l'industrialisation ne correspond pas à l'image du prolétariat.

L'origine de cette classe est due à l'exode rural, à la croissance démographique et à la déqualification progressive de l'artisanat urbain.

Tous ces facteurs entraînent, par conséquent, l'augmentation de la population ouvrière.

De plus, les conditions ouvrières sont négatives au milieu 19ème.

La durée du travail augmente, les salaires sont faibles, les conditions de vie très dégradées...

Ceci conduit au mouvement ouvrier. une volonté d'écrasement Le travailleur est face à l'employeur.

Situation inférieure de l'ouvrier.

Dissymétrie dans les relations. loi Le Chapelier (1791) : interdit toute association ou coalition de gens de même métier. l'employeur est favorisé par la loi.

Cadre juridique favorisé.

Contrat de travail sans réglementation.

Patron cru sur parole. livret ouvrier toute action revendicative est écrasée. "Les ouvriers, on ne leur dit rien et ils n'ont rien à dire" Ils ressentent clairement que leur force réside dans leur nombre, leur union et leur résolution. Mais des débuts hésitants avec trop de violence et manque d'organisation. 3 phases à la naissance du mouvement ouvrier au 19ème : les révoltes luddites : elles se répandent (à partir de 1811).

Soulèvement primitif, les ouvriers brisent des centaines de machines, saccagent les demeures des maîtres...A chaque insurrection, l'intervention de l'armée est immédiate et les révoltes sont rapidement maîtrisées.

Tourné contre les machines, ce mouvement disparaît dès 1820. successions des tentatives de regroupement : les sectes se multiplient dans les couches déracinées d'ouvriers non qualifiés.

L'action politique est tentée : -Lovett et Connor, en GB, dans les années 30, débouche sur la lutte pour le suffrage universel et l'indemnité parlementaire.

Echoue en 1848.. »

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