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la conscience est-elle comme un miroir du monde?

Publié le 20/01/2011

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conscience

 

Introduction:

 

« monde » est d'abord un mot de notre langue produit par la conscience. Cette définition est à la fois la plus simple et la plus proche de nous. Est ce satisfaisant de penser que la conscience est un miroir du monde?

 

Partie 1: pensée et conscience

 

l'une des manières les plus courantes de caractériser la conscience est de la définir comme instrument de communication

on insiste sur le rapport entre sujets, et l'on définit la conscience comme un code permettant d'élaborer des messages et de transmettre de l'information

en fait, cette définition très réductrice s'inspire d'une conception technicienne très étroite et restrictive ( même si elle est efficace) de la communication, qui laisse de coté le plus important: la constitution du prétendu « code »

dans un code quelconque, l'information précède l'encodage, qui a seulement pour fonction de l »habiller », afin de la transmettre selon un ensemble de « conventions » reconnaissables par une communauté

concernant la conscience humaine, peut on dire que celle ci « habille » une pensée, un ensemble de représentations, qui existe indépendamment d'elle?

La conscience n'est elle qu'un moyen pratique, un truchement commode?

2 objections s'imposent aussitôt: il existe différentes consciences du monde: y aurait il donc autant de mondes? Si la pensée est indépendante de la conscience, comment s'exprime t elle: pouvons nous la concevoir autrement que comme une conscience?

 

Partie 2: 2 conceptions extrêmes

 

la tradition philosophique fournit 2 réponses extrêmes et opposées à ces questions: la vraie pensée est celle qui échappe à l'expression consciente, qui n'est qu'une dégradation de la pensée: la conscience est continue, la conscience discontinue. La pensée n'est que la conscience et l'homme ne dispose d'aucun autre accès au monde ( thèse nominaliste médiévale reprise sous différentes formes)

ces 2 réponses extrêmes impliquent chacune une prise de position ontologique ( qui concerne l'être)

ramener la pensée à la conscience, c'est admettre que la pensée est une matière dont les lois peuvent être mises au jour et étudiées: le monde n'est que l'ensemble des énoncés que les hommes construisent à son propos ( énoncés scientifiques compris) et les énoncés sont des objets du monde

distinguer la pensée et la conscience, c'est plutôt affirmer que l'esprit est d'essence spéciale et que la conscience n'est qu'un vêtement ( plutôt un travestissement) qui ne détermine pas l'esprit dans son essence spéciale ni ne menace l'objectivité du monde « en lui même » parce que hors de portée

 

partie 3: d'autres propositions et vérité/discours

 

entre ces 2 extrémités du spectre, plusieurs positions sont possibles qui pourront soit insister sur le caractère « relativement »inconnaissable du monde objectif hors de la conscience; soit distinguer des usages conscients radicalement différents; soit considérer que ce que disent les hommes dans les mythes, la diversité historique et géographiques des prises de consciences, la science ou l'art constituent un monde, celui des formes symboliques par lequel les hommes s'approprient le réel en construisant un univers « humanisé »

si on ne prend pas le terme conscience dans un sens léger et métaphorique ( comme lorsqu'on parle de concepts par exemple) dire que le monde humain est le monde de la conscience en ce sens que la conscience devienne miroir du monde, c'est poser une triple série de thèses: sur la nature de la conscience, sur l'esprit et sur la réalité

c'est donc prendre une option philosophique sur une définition de la vérité qui a toujours été écartelée, dans la tradition, entre le fait qui ne peut être conscient, que ce qui « est » hors de la pensée et le fait que « le vrai » n'est attestable rationnellement que dans la conscience.

Ainsi la conscience devient rationnellement miroir du monde

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