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La conscience – Fiche de révision

Publié le 22/01/2011

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conscience

La conscience comme point d’appui de la connaissance

-Pour Descartes, la découverte du cogito aboutit dans un premier temps à une unique certitude : celle de mon être pensant. Ce solipsisme définit une attitude du sujet pour lequel rien n'existe en dehors de ma conscience. Tout se passe dans la solitude du moi.

-Dieu garantit la vérité des évidences que construit notre pensée ; il apporte la stabilité du Vrai. Il ne peut être trompeur ; ainsi Descartes sort-il de son solipsisme.

 

La conscience et la liberté

-Pour Aristote, plus la connaissance de soi est grande, plus la liberté est élevée.

-Pour Pascal, le divertissement empêche de penser à soi ; le silence du néant d’être humain est artificiellement masqué par le bruit des vanités du monde. Il génère un bonheur illusoire, car dépendant de choses extérieures à moi ; c’est l’univers qui m’engloutit comme un point.

-Pour le structuraliste Michel Foucault, la conscience n’est pas autonome, mais déterminée inconsciemment par un tissu d’évènements historiques. Mais cette analyse ne tend-t-elle pas à laisser de coté l’histoire de l’homme et à vider l’action humaine de son individualité ?

 

La conscience comme visée intentionnelle (thèse phénoménologue)

-Pour Husserl, la conscience n’est pas une chose ; entité transparente, elle est toujours conscience de quelque chose qui n’est pas elle.

-La phénoménologie considère le monde comme croyance ; on ne voit de lui que les phénomènes qui se présentent à notre conscience. La conscience est une visée intentionnelle qui donne du sens à ces phénomènes par une intuition d’essence. Cette visée intentionnelle participe à la création d’un sens intersubjectif.

-Pour Sartre, la visée intentionnelle a une valeur morale. Le regard d’autrui me juge et me chosifie. Il y a perte de liberté dans l’acceptation de cette chosification, car elle semble me donner une essence alors qu’elle ne relève que d’un constat ponctuel ignorant le projet de conscience qui anime mon existence.

 

La conscience morale

-Pour Kant, la conscience est un juge intérieur moral sévère, qui génère de la culpabilité quand le sujet s’éloigne du bien, des lois morales innées. Cette culpabilité est une punition comme réparation de la faute ; celui qui fuit cette punition tombe dans l’abjection.

 

La conscience comme mémoire

-Pour Bergson, soi n’est le même que comme toujours autre dans le flot de l’éternel présent. Le changement de nos états de conscience n’est pas constitué d’une série d’états successifs mais d’un passage continu et indivisible dans le temps. La durée intérieure constituant la conscience du sujet n’est donc pas comparable au temps que considère la science car elle ne peut pas faire l’objet d’une mesure. Elle est constituée de tous mes souvenirs et états de conscience. Mais à chacune de mes actions ce n’est qu’une partie de mes souvenirs qui est sollicitée ; la mémoire authentique du moi profond fournit à la mémoire habitude du moi superficiel ce dont elle a besoin pour permettre l’action.

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