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La demande de reconnaissance des particularités culturelles

Publié le 22/02/2012

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La domination de fait d'un modèle culturel est ressentie par les minorités, qu'elles soient ethniques, religieuses, linguistiques, sexuelles ou autres, comme une forme insidieuse d'exclusion. La revendication de ces groupes à l'égard de la démocratie est nouvelle dans un pays comme la France. À la revendication traditionnelle : « Nous voulons avoir les mêmes droits que les autres », s'ajoute désormais une autre : « Nous voulons que nos particularités soient reconnues. » Au principe de l'égalité des droits s'ajoute celui du respect des différences. L'objectif de ces mouvements ne se réduit pas à la lutte contre les dernières discriminations. Celles-ci, il est vrai, ont longtemps subsisté à l'intérieur des lois, à l'encontre de l'esprit des droits de l'homme. C'est ainsi qu'en France, le droit de vote n'a été accordé aux femmes qu'en 1945, et que le droit de la famille n'est vraiment égalitaire que depuis quelques armées. Mais aujourd'hui de nouvelles revendications se font jour exigeant beaucoup plus que la fin des discriminations ouvertes. Communautés, minorités, groupes, aspirent à ce que leurs valeurs, leurs modes de vie, leurs identités culturelles soient reconnus à égalité de dignité dans l'espace public, par exemple que la télévision accorde aux gens de couleur une place proportionnelle à leur importance en nombre dans la population. La question aujourd'hui débattue est celle-ci : comment la notion de droits de l'homme permet-elle de répondre à ces nouvelles demandes ? Deux conceptions s'affrontent sur ce sujet : l'universalisme républicain et le communautarisme.

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