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"La littérature est l'assaut de la frontière" KAFKA

Publié le 24/09/2010

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kafka

 

La littérature permet d’accéder à des découvertes et des connaissances que notre morale ou notre éducation ou les institutions sociales approuvent ou réprouvent. La littérature c’est l’assaut de la frontière. L’écrivain à travers ses livres exprime d’une façon ou d’une autre tout ce qu’il veut transmettre aux lecteurs. C’est pour cela que souvent, il se permet de dépasser les limites conventionnelles. Afin de nous faire une idée des frontières auxquelles Kafka nous parle, nous parlerons dans un premier temps de la frontière du réel et de l’imaginaire. Puis de la frontière qu’il y a entre l’identité et de la différence et enfin, de la limite entre l’intérieur et de l’extérieur.

 

Quelles sont les frontières entre le réel et l’imaginaire? Le réel de certains fait déjà partie de l’imaginaire de l’autre ou inversement. Car, suivant nos croyances, notre vécu, l’âge que nous avons, la frontière entre le réel et l’imaginaire sera très élastique. Prenons l’exemple d’une petite fille de cinq ans, sa maman lui lit des histoires imaginaires, Peter Pan, la petite fille y croit, « prisonnière « de la fiction prenant alors l’imaginaire pour la réalité. Il lui faudra évoluer pour qu’une jour elle comprenne que ce n’est qu’une chimère. 

Le réel est-ce que chacun peut voir, sentir, comprendre partager. Alors que l’imaginaire, comme son nom l’indique, est le fruit de imagination, du rêve, de la création intellectuelle et spirituelle, artistique. Il convient alors, à nous, lecteur, de distinguer le réel de l’imaginaire. Mais n’oublions pas que, parfois, l’imaginaire,  est aussi un moyen d’accepter ou de faire face à une future réalité. L’identité et la différence est aussi une frontière « attaquée «, nous allons le démontrer.

 

L’identité est l’essence même de l’individu et propre à chacun. Comme dans beaucoup de domaines, les extrêmes se touchent. La frontière sera ténue entre l’identité et la différence. Un exilé pourra se retrouvé dans le héros du livre de Kundera « l’ignorance «. Car certains lecteurs ont une recherche identitaire à travers l’œuvre de l’auteur. Alors que d’autres rechercheront leur contraire, ethnique, racial, moral ou social. Lorsque l’on lit un roman notre intérieur, c’est-à-dire notre « moi profond «  est touché, nous ressentons des émotions et sentiments qui nous bouleversent, même s’ils sont propres à chacun. Notre intérieur est atteint, mais qu’en est-il de l’extérieur?!

 

 

Il n’y a pas d’intérieur sans extérieur et vice-versa. Là aussi, les frontières se touchent. C’est à nous, lecteurs, de lire non pas que l’explicite, mais l’implicite, l’intérieur. D’aller au-delà des mots pour en saisir tout le sens, il en dépend de notre capacité à bien interpréter l’œuvre. L’extérieur est, ce que l’on montre, mais qui ne peut être que grâce à l’intérieur. Une personne qui lira un livre de l’ordre du psychologique pourra être confrontée à une réalité dont elle prend conscience, son intérieur sera bousculé, ainsi que son extérieur.

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