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LA MÉDIATISATION DE LA POLITIQUE

Publié le 22/03/2014

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LA MÉDIATISATION DE LA POLITIQUE

 

INTRODUCTION :

 

On peut définir la médiatisation comme la publicité faite autour d’une idée, d’une organisation ou d’une personne par les médias. On peut également définir la politique comme tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou d'un État. Pour finir, il est important de définir les médias comme le support de diffusion de l'information.

 

En France, la médiatisation politique a été un sujet inexistant pendant longtemps. Durant toute une période (depuis l’IVème République), aucun professionnel n’avait pensé divulguer la vie privée d’une personnalité de la vie politique. En effet pendant longtemps les hommes de pouvoir si on peut les appeler ainsi été plutôt intouchable.Dans les années 1970, on assiste à la première « vraie « médiatisation d’un homme politique avec la diffusion de Valéry Giscard d’Estaing jouant de l’accordéon. De nos jours, il n’est plus rare de voir des politiciens dans la presse et notamment, plus récemment, dans des magazines peoples (Ex de Sarko ou Ségolène Royale qui fait la une de Public...). Depuis les années 2000, le terme « peoplisation « est étendu à l’environnement politique. Il convient donc de se demander quelles sont les moyens utilisés par la politique et quels sont les stratégies politiques de la médiatisation ? Pour traiter au mieux ce sujet il faut donc voir les supports présents dans la médiatisation (I), puis les stratégies qui sont mise en place par les hommes politiques (II).

 

Les supports et enjeux de la médiatisation politique

 

Avec la démocratisation de la politique, il y a eu une augmentation des supports utilisés pour faire passer leurs idées et a créé ainsi un phénomène que l'on nommé comme étant une course aux médias

 

A – Les différents supports utilisés pour la médiatisation de politique

 

Tout au long de la Vème République on a vu une évolution des supports médiatiques.

Au tout début les messages politiques étaient transmis par la presse écrite (Le monde, le Figaro). Cependant les messages n'étaient pas à la portée de tous les foyers français du fait de l'effort intellectuel demandé par la lecture. De plus, la population à cette période été plutôt rurale et donc n'avait pas accès aux points de ventes des journaux.

Après la démocratisation de la radio, beaucoup utilisée durant les deux guerres mondiales, la politique voyant que ce moyen de communication toucher plus de foyers que la presse en a profité pour y diffuser ses discours (on peut citer l'exemple du GDG avec l'appel du 18/06/1940 pour la libération). La radio a laissé une plus grande liberté d'expression aux hommes politiques qui ont pu largement diffuser leurs opinions, le but étant de faire adhérer un maximum de personnes à leurs partis respectifs. Aujourd'hui encore la radio reste un moyen de médiatisation de la politique très utilisé avec des radios spécialisées dans ces sujets.

Par la suite, la télévision à fait son apparition dans certains foyers, comme elle n'était présente qu'au sein des familles les plus aisées représentant une faible part de la population, les messages diffusés par celle-ci touchaient peu de monde. L'évolution sociale a permis à la plupart des foyers français (85,8%) de s'équiper ainsi aujourd'hui les messages transmis par les hommes politiques touchent la majorité de la population. Les principales émissions mettent en scènes des débats entre des hommes politiques de bord différent le plus souvent, ce concept évolue et avec la médiatisation de la vie privée, des émission parfois pas du tout politique invite des politiciens comme par exemple Michel Drucker qui invite Nicolas Sarkozy ou François Hollande dans vivement dimanche et abordent tant des sujets politiques que des sujets personnels. On voit également qu'en période d'élections que les chaînes publiques permettent aux candidats de s'exprimer durant des débats ou en diffusant les programmes des candidats, à la fin des campagnes électorales chaque chaîne diffuse en instantané les résultats et ces programmes réalisent chacun une forte audience. Depuis l’arrivée des chaînes de la TNT, l’information est accessible en continu (BFM TV…). Cependant la télévision est un moyen de médiatisation complexe qui demande aux hommes politiques qui l'utilisent une grande maîtrise tant de leur mage que de du message qu'il souhaitent faire passer.

Au début du 21° siècle internet a commencé à se démocratiser. On ainsi vu arriver un nouveau support de médiatisation de la politique. Chaque partis politiques en a profité pour créer son site internet, diffuser ses opinions en touchant de plus en plus de monde. Cette évolution a rendu plus facile l'accès aux informations par les adhérents de chaque parti. Ce moyen de médiatisation permet une information transparente mais surtout très rapide. Par le biais de ce nouveau support, se sont développés les réseaux sociaux (Facebook, twitter). Il n'est d'ailleurs pas rare de voir ou d'entendre parler de twits ou commentaires laissés sur un de ces réseaux par un homme politique. Certains d'ailleurs font polémique nous y reviendrons dessus plus tard. Il y a une réelle volonté de la part de l'État de généraliser l'information de la politique ainsi grâce aux Smartphones relié à internet ont peut télécharger gratuitement des applications nous donnant accès à l'information (le monde, l'indépendant...).

On voit donc que les politiciens ont un large choix de supports pour diffuser leurs opinions qui sont aussi parfois relayé par des affiches et flyers. Les moyens de médiatisations privilégiés sont les moyens rapides et qui ne demande pas d'efforts aux personnes auxquelles l'information est destinée. Ainsi sont privilégiés la radio, internet et la télé. On s'aperçoit que les médias sont de plus en plus présent et que les apparitions des hommes politiques sont de plus en plus fréquentes. Et tout est fait pour toucher un maximum de personnes.

 

(On peut même parler d'une course aux médias par les politiques)

 

B) La course aux médias par les politiques

 

Depuis le début de la Vème République, la médiatisation de la politique à largement évoluée, les hommes politiques ont pris conscience que la médiatisation leur permet d’augmenter considérablement l’adhésion de la population aux différents partis politiques représentés par les personnes médiatisées. Cela fait apparaître le phénomène de course à la médiatisation autrement appelée course à l’audience. Ainsi on constate que de plus en plus les hommes politiques s’intéressent à leur côte de popularité et cherchent à avoir un fort taux dans les sondages car très régulièrement, des sondages sont effectués et crées une concurrence de popularité entre les politiciens.(ex : Ayrault et Hollande sont à 23% le 9/10/2013).Parfois on peut se demander si les hommes politiques ne cherchent pas à faire monter leur côte de popularité grâce à des mises en scène, comme par exemple lors du conflit médiatique entre Valls et Dufflot au sujet des ROMS. La compétition au sein des médias a pour but d’attirer l’attention du public, notamment pour des raisons économique ce qui les pousse à rechercher le spectaculaire, le choc émotionnel, les images symboliques qui « frappent «. Pour arriver à cela les médias ainsi que les hommes politiques n'hésitent pas à « truquer « certaines photos pour enlever ou ajouter certaines personnes, corriger des défauts...

Les médias relayent ainsi les discours politiques, ils les diffusent autant que nécessaire pour que ceux-ci soient largement compris et retenus. Ce qui créé l’omniprésence de la politique dans les médias et conduit parfois des pertes de crédibilité. Comme par exemple lors de l’élection du président de l’UMP où Copé et Fillon se disputaient la vedette et ont chacun tenus à donner le résultat de l’élection en direct à la télévision or ils n’ont pas donné les même résultats.

Cette perte de crédibilité passe aussi par le fait que la classe politique n'hésite plus à se servir des réseaux sociaux pour faire passer des messages parfois personnel, ou leur propre opinion ce qui créé des discordance au sein de la classe car ce type d'information est instantané. En effet on voit de plus en plus le Président de la République ou son premier ministre, recadrer les ministres qui ont tweeter des informations qu'ils n'auraient pas du ou des ministres qui donnent leur point de vue sur un sujet n'étant pas de leur ressort (Vincent Peillon qui se déclare favorable pour ouvrir un débat sur la dépénalisation du cannabis affirmant que c'est un sujet majeur ou encore Valls qui accuse la droite d'être responsable du retour du terrorisme en France). Pour mettre un termes à ces couacs François Hollande est même allé jusqu'à limoger Delphine Batho en juillet dernier, il a expliqué cela en disant «  J'avais fixé des règles (…) J'avais dit : si un ministre conteste le budget, il ne pourra pas rester au gouvernement «. Et c'est suite à ces nombreux dérapages, et nombreux recadrages que le Président de la République a créer une nouvelle loi reprenant la politique de Mitterrand, qui prévoit que les ministres ne peuvent s'exprimer que sur les sujets dans lesquels ils sont compétent et ils doivent attendre l'accord du gouvernement avant de faire paraître une informations.

 

Les stratégies recherchées par les hommes politiques et la réglementation de la médiatisation

 

Toutes informations politiques doit avoir une influence sur le plus grand nombre de citoyens cependant il est nécessaire que la médiatisation soit encadrée.

 

A) La portée de la médiatisation politique

 

Avant l'apparition de tous les moyens de médiatisations on pouvait constater que les opinions politiques été inculquer par la famille (enfant avait les mêmes opinions que les parents). Avec les nouvelles technologies on s'aperçoit que les opinions politiques sont plus diffusés ainsi chaque personne peut s'identifier à un parti politique lui correspondant au mieux. On voit pour cela que les hommes politiques se servent de codes visant à toucher et émouvoir le public pour les faire adhérer à leur parti. Cela passe par une réelle médiatisation de leur vie privée, il n’est en effet pas rare de trouver en première page de magazines people une personne du milieu politique, comme par exemple, Nicolas Sarkozy faisant du vélo durant ses vacances ou encore Ségolène Royal à la plage. Effectivement, Valéry Giscard d'Estaing a été le premier a utilisé cette technique qui a été caractérisée comme une « campagne à l’américaine «comme on l'a vu en introduction. Désormais cette technique est largement banalisée, d'ailleurs lors de la dernière élection présidentielle François Hollande a utilisé cette technique pour toucher une large catégorie de la population en difficulté (classe sociale) en voulant qu'il s'identifie à lui. Ainsi il a arboré dans tous ses discours le fait qu'il était une personne normale. Pour appuyer ses paroles, il s'est arrangé pour être médiatisé lors de ses sorties banales (courses chez le commerçant local). On constate que ses manœuvres contribuent à la propagande de leur politique. Cependant, la médiatisation de la politique prend parfois des tournures pathétiques comme par exemple après le scandale lié à l’exil fiscal de Jérôme Cahuzac, ministre des finances, le Président de la République a demandé à tous ses ministres de publier tous leurs biens patrimoniaux. Pour finir, dans les années 1970, le marketing politique apparait, il permet à un homme politique d’influencer le public vers son choix. Cette stratégie comprend un conseiller principal « spin doctor «, ce dernier conseille l’homme politique et agit pour son compte, le premier à avoir utilisé ce moyen est Jean Lecanuet qui était au côté du GDG.

Le fait qu'il y ait de plus en plus de candidats aux élections, surtout présidentielles, peut nous conduire à se poser la question du financement des campagnes électorales qui sont très importantes car elles permettent aux candidats de faire passer leur programme et ainsi toucher un maximum de personnes dans l'espoir d'être élu. En France les campagnes électorales, pour les présidentielles sont financées par des subventions versées par l'Etat et par les partis des dons privés peuvent également servir au financement des partis (problème comme en 2007 avec Sarkozy qui a reçu des dons de la part de Bétencourt...). Ainsi les financement ont été réglementé, il y a eu des plafonnement pour les subvention (en 2007 au premier tour : 16,166 millions d'€ et 21,594 millions d'€ au deuxième tour) et est plus largement réglementé par la loi n°90-55 du 15 janvier 1990. Même si les campagnes électorales sont assez importantes en France, on peut les comparer avec les campagnes électorales aux États-Unis. Là bas le financement des campagnes provient essentiellement de fonds privé, et on voit que les américains mettent beaucoup de moyen en œuvre pour faire parler d'eux et de leur programmes. Au USA comme en France les hommes politiques se servent de la médiatisation pour attirer les électeurs à voter pour eux. On peut par exemple parler de l'élection du Président actuel Obama, premier président noir, qui a été élu en partie grâce la mobilisation du peuple noir d’Amérique qui en général ne se mobilise pas pour les élections mais là ils ont vu quelqu'un comme eux. De plus au travers de l'exposition de sa famille, (idéal) il a pu toucher encore plus de personnes. Comme les français les hommes politiques américains, sont largement peopolisé et ils sont fréquemment invités dans des « talk-show « où l'humour est plus présent que le côté sérieux que demandent les fonctions politiques. Cela tend à rendre banal la fonction de président de la république comme c'est le cas on l'a vu en France. Or pour éviter les dérives du à cette sur-exposition des Hommes du milieu politique, il est nécessaire de contrôler cette médiatisation.

 

B. Le contrôle de la médiatisation

 

Lors de chaque apparition dans un support médiatique (TV, radio) les hommes politiques sont soumis à certaines règles qu’ils doivent respecter. On peut tout d’abord remarquer que dans les débats les politiciens tentent de contourner des questions en répondant à côté et nous noie d’information pour que le public oubli la question principale. Ainsi, en ne répondant pas à certaines questions, on peut considérer que certaines informations ne sont pas révélées, on peut en quelque sorte parlé de censure au niveau des informations transmises. 

Ensuite, les hommes politiques sont tenus à un temps de parole lorsqu’ils apparaissent dans l’un des médias. On peut le définir comme : « correspondant à la diffusion de toutes les interventions d’un candidat ou de ses soutiens. Le temps d’antenne recouvre, d’une part, le temps de parole et, d’autre part, l’ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un candidat ou à ses soutiens. « De plus en application de la  recommandation du 30 novembre 2011 relative à l'élection du Président de la République , chacun des services de radio et de télévision concernés transmet au Conseil supérieur de l’audiovisuel les temps de parole des candidats et des personnes qui les soutiennent lorsqu’ils s’expriment sur ses antennes. Après vérification, les temps sont publiés sur le site internet du Conseil. A l’occasion de chaque transmission, le Conseil intervient auprès des chaînes lorsqu’il constate des déséquilibres. Les temps sont cumulés sur trois périodes successives. A leur terme, le Conseil se prononce sur le respect du principe d’équité et d’égalité entre les candidats, en faisant une distinction entre les émissions d’information et les autres (ex : Michel Drucker qui invite Nicolas Sarkozy dans Vivement Dimanche ou encore des débats entre des politiciens dans Des Paroles et des actes). En cas de non-respect des temps de paroles, le CSA peut appliquer un barème de sanction (mise en garde ou en demeure et, au besoin, procédure de sanction).

Pour finir, dans le journal Le Monde, président du CSA, souhaite modifier la loi qui réglemente l'apparition des candidats à l'élection présidentielle à la télévision, car il considère « qu’une trop longue période d'égalité est un risque d'appauvrissement du débat politique «.

On peut prendre comme exemple le cas de quatre candidats qui ont occupé à eux seuls un tiers des temps de parole alors qu'ils n'ont obtenu que 4,1% des suffrages", indique M. Boyon.(président du CSA).

 

Conclusion :

 

Ainsi on peut retenir que la médiatisation de la politique a évolué et que maintenant elle touche la vie privée des politiques ce qui banalise leur fonction. Les hommes du monde politique utilisent des stratégies pour influencer le choix des citoyens, notamment en période d’élection.

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