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La Mort Et Le Bûcheron - Le Fontaine - Plan Détaillé

Publié le 05/12/2010

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fontaine

C’est en 1667 que La Fontaine publia et dédia à Monseigneur le Dauphin, alors âgé de six ans, son premier recueil des fables. Dans la préface, la fabuliste déclare que la fable doit être brève, qu’elle doit plaire et qu’elle est un tableau où chacun de nous se trouve dépeint. Prenant comme exemple Esope, fabuliste grec, la fontaine, dans la seizième fable du livre 1 met en scène un vieillard face à la Mort. Dans la fable précédente, La Mort et le malheureux, il avait déjà traité cet amour de la vie triomphant sur toutes les infortunes, mais son ami et théoricien du classicisme, Boileau ou Patru lui avait fait remarquer que l’imitation d’Esope aurait rendu la fable plus vivante. C’est ainsi qu’il écrit la fable de la Mort et du bûcheron qui apparaît comme une variation sur le même thème, mais dans un registre plus vivant, plus réaliste. Dans cette petite pièce qui, comme le dit La fontaine est « un apologue composé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme, le corps est la fable et l’âme, la moralité. 

 

 I. L’  ART DE CONTER, DE « PLAIRE «

 

1) Vivacité de la fable : 

composition en trois saynètes

courte moralité (étudier la rigueur, les procédés alertes et la force de conviction…). CONVAINCRE

 

2) Art de conter par l’étude des variétés 

description, narration, discours direct et indirect, versification…) PERSUADER

 

3) Théâtralité

mise en scène de la Mort sous forme d’allégorie PERSUADER

 

II. LA VOIX DU MORALISTE ET DU PSYCHOLOGUE

 

1) Art de nous suggérer la vie pénible du bûcheron : 

psychologie (persuasion, versification, rythme…)

 

2) Réflexion sur la vie d’un misérable, d’un homme simple

 

3) Appel à la réflexion sur l’amour de la vie plus fort que l’appel à la mort (méthode inductive)

 

 III. LE MESSAGE IMPLICITE

 

1) Le philosophe, observateur lucide de la société

 

2) Esthétique classique : Il s’adresse au roi pour un discret reproche, mais cette fable est un modèle d’imitation. 

La Fontaine ne remet pas trop en cause la société mais veut faire un peu réfléchir le roi ( // prologue au lecteur de Rabelais)

 

3) L’humour de l’honnête homme : Il ne faut pas faire pleurer au XVIIIe siècle par une description lucide et désabusée.

 

Dans cette fable qui apparaît comme un petit drame, le fabuliste a bien montré son art de l’imitation. Elle divertit agréablement en faisant prendre conscience de la grande misère qui existe au XVIIe siècle et que les apparats de la cour masquaient. Cette fable sous une apparente facilité, cache un très grand travail. Comme le dit Paul Valéry, « cette facilité apparaît comme le comble de l’art «. Cette fable révèle aussi la sagesse désabusée et souriante du moraliste qui constate, comme Montaigne l’avait fait auparavant, que tout homme, même malheureux, est attaché à la vie et a peur de la mort. Le fabuliste nous délivre ainsi un message universel de fidélité à la nature et à ses lois. Nous ne devons pas prétendre changer l’ordre immuable de la nature. La Mort et le Bûcheron orchestre ainsi le message de la fable précédente, La Mort et le Malheureux. Elle forme une sorte de variante plus réaliste, ce qui contribue à égayer le lecteur et à l’instruire à la fois. Le fabuliste d’ailleurs aime les doublets. Dans le livre VII, les fables X et XI, La Laitière et le pot au lait et Le Curé et le Mort présentent des variations sur le thème du rêve « chacun songe en veillant, il n’est rien de plus doux «. Cette fable du premier recueil est comme une invitation à lire tout le recueil pour découvrir en se divertissant, toutes les caractéristiques de l’être humain.

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