Devoir de Philosophie

La perception

Publié le 30/05/2011

Extrait du document

perception

La perception

 

Du latin perceptio (« action de recueillir »), la perception désigne d'une part l'acte de recevoir ou de saisir au moyen des sens, et d'autre part l'acte de représenter ces sensations dans la conscience. Bien que la perception se rapporte à la sensation, elle s'en distingue dans la mesure où elle est la sensation interprétée par notre esprit, autrement dit devenue significative. La sensation relève d'un simple ressenti alors que la perception suppose déjà une représentation du monde. Nous voyons qu'ici le terme de « perception » désigne le contenu de cette représentation. N'oublions cependant pas que cette notion désigne également, et surtout, la faculté de percevoir, autrement dit de nous représenter le monde à partir de nos sensations.  

Perception actuelle : cette perception distingue les objets, procède à une sélection en vue de l'action.  

Perception virtuelle : dans la perception virtuelle, nous percevons virtuellement beaucoup plus de choses qu'actuellement, mais nous ne pouvons pas dire jusqu'où la perception virtuelle s'étend. Cette perception est plus inconsciente que consciente.

Pensées de philosophes sur la perception

Husserl : pour Husserl, je regarde une table, j'en fais le tour et change toujours de position dans l'espace, j'ai sans cesse conscience de l'existence corporelle d'une seule et même table même si j'ai affaire à une série de perceptions changeantes. Il n'y a pas « une » perception, seule la table est identique au cours de l'expérience. La perception est ici un ensemble de sensation constamment mises a jour dans le cerveau. 

Bergson : pour Bergson, la perception pure, c'est le véritable contact avec les choses, c'est à travers la perception pure que je touche le monde et en même temps que je m'insère dans le monde. Il faut distinguer : une perception actuelle et une perception virtuelle (voir dans les notions). Notre esprit perçoit-il virtuellement la totalité de la matière comme le voulait Leibniz ? Le danger avec une telle conception de la perception, c'est qu'on aurait peut-être tendance à confondre la perception actuelle avec la sensation. Pour Henri Bergson, la perception est une forme d'adaptation vitale au monde, elle est au service de l'action puisqu'elle sélectionne ce qui est utile. Mais si la perception est sélective n'est-elle pas nécessairement lacunaire ? Percevoir n'est donc pas savoir puisque la perception ne nous livre pas le réel tel qu'il est, ou peut-être seulement qu'une infime partie de ce réel.

Descartes : Descartes montre clairement dans Méditations métaphysiques (1641) que la perception suppose un jugement de l'esprit. Si je considère un morceau de cire, cubique, solide, inodore, et que je le place au-dessus d'une source de chaleur, mes sens me livreront d'autres informations : il ne s'agira plus d'un morceau cubique mais d'une forme liquide fortement odorante. Pourtant, affirme Descartes, je perçois qu'il s'agit bien du même morceau de cire. Ce serait donc l'esprit qui percevrait. Une telle affirmation ne va pourtant pas de soi. En effet, est-ce que je perçois vraiment le même morceau de cire, ou n'est-ce pas plutôt ma raison qui le déduit parce que j'ai assisté à sa transformation ? Imaginons qu'en mon absence et sans me prévenir quelqu'un fasse fondre ce morceau de cire. Serai-je capable à mon retour d'assimiler cette matière informe à la cire précédente ? Peut-être, mais pas immédiatement car je commencerai certainement par chercher mon morceau de cire. Ni simple réceptivité sensorielle, ni tout à fait acte de raison, la perception semble bien constituer un intermédiaire entre les organes du corps et les facultés de l'esprit. Les philosophes rationalistes comme Descartes affirment l'existence d'idées innées (à l'inverse de Locke).

Locke : Pour l'empiriste John Locke, dans son Essai sur l'entendement humain (1690), toutes nos idées nous viennent de l'expérience sensible dans la mesure où l'esprit n'est originellement qu'une table rase recevant des empreintes lui venant de l'extérieur.

Kant : dans la Critique de la raison pure, Kant montre que « la perception est la conscience empirique, c'est-à-dire une conscience dans laquelle se trouve en même temps la sensation ». Autrement dit, la perception est bien la sensation, mais avec la conscience de la sensation. Toutefois, pour Kant, la sensation est seulement la matière de la perception. En effet, « notre mode de percevoir » est constitué de deux formes pures a priori qui sont : l'espace et le temps. Par là, Kant veut dire qu'espace et temps sont les conditions de possibilité de toutes nos sensations, c'est-à-dire que nous ne pouvons pas percevoir les objets de l'expérience autrement que dans l'espace et dans le temps. C'est pourquoi Kant appelle « phénomènes » les réalités matérielles que nous percevons, en tant qu'elles apparaissent (« phainô ») à la conscience dans les conditions ainsi fixées de la perception.

Molyneux : En 1688, le savant Molyneux soumet dans une lettre à son ami Locke un épineux problème qui va partager pendant deux siècles les philosophes : on suppose un aveugle-né qui a appris à distinguer entre un cube et un globe uniquement par le toucher, et on suppose qu'il recouvre la vue. Le cube et le globe étant posés sur une table devant ses yeux, pourra-t-il les discerner sans les toucher et dire quel est le globe et quel est le cube ?

 

 

 

 

 

 

 

La perception

 

Du latin perceptio (« action de recueillir »), la perception désigne d'une part l'acte de recevoir ou de saisir au moyen des sens, et d'autre part l'acte de représenter ces sensations dans la conscience. Bien que la perception se rapporte à la sensation, elle s'en distingue dans la mesure où elle est la sensation interprétée par notre esprit, autrement dit devenue significative. La sensation relève d'un simple ressenti alors que la perception suppose déjà une représentation du monde. Nous voyons qu'ici le terme de « perception » désigne le contenu de cette représentation. N'oublions cependant pas que cette notion désigne également, et surtout, la faculté de percevoir, autrement dit de nous représenter le monde à partir de nos sensations.

Perception actuelle : cette perception distingue les objets, procède à une sélection en vue de l'action.

Perception virtuelle : dans la perception virtuelle, nous percevons virtuellement beaucoup plus de choses qu'actuellement, mais nous ne pouvons pas dire jusqu'où la perception virtuelle s'étend. Cette perception est plus inconsciente que consciente.

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kant : dans la Critique de la raison pure, Kant montre que « la perception est la conscience empirique, c'est-à-dire une conscience dans laquelle se trouve en même temps la sensation ». Autrement dit, la perception est bien la sensation, mais avec la conscience de la sensation. Toutefois, pour Kant, la sensation est seulement la matière de la perception. En effet, « notre mode de percevoir » est constitué de deux formes pures a priori qui sont : l'espace et le temps. Par là, Kant veut dire qu'espace et temps sont les conditions de possibilité de toutes nos sensations, c'est-à-dire que nous ne pouvons pas percevoir les objets de l'expérience autrement que dans l'espace et dans le temps. C'est pourquoi Kant appelle « phénomènes » les réalités matérielles que nous percevons, en tant qu'elles apparaissent (« phainô ») à la conscience dans les conditions ainsi fixées de la perception.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Liens utiles