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La perception– Fiche de révision

Publié le 22/01/2011

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perception

Insuffisances de la perception

-Pour Platon, les corps sensibles ne sont que des phénomènes, qui sont des apparences trompeuses de la réalité (voir le mythe de la caverne).

-Pour Descartes, la matière relève d’une inspection de l’esprit. C’est l’esprit qui nous permet de reconnaître un morceau de cire, qu’il soit dur, mou, chaud, froid…

-Nos sens nous trompent : le phénomène de réfraction nous fait voir un bâton dans l’eau tordu, alors qu’il ne l’est pas. Descartes souligne aussi, dans sa Sixième méditation métaphysique,  l’illusion dite du membre fantôme : un amputé peut ressentir une vive douleur au membre dont il a été séparé.

-Ce qui entoure ou précède la moindre sensation retentit sur elle et fausse l’évaluation ; ainsi, l’eau tiède sera perçue comme chaude par une main préalablement immergée dans une eau froide.

-La réalité que nous fait percevoir nos sens est limitée ; le spectre du visible par exemple ne comprend ni l’ultraviolet ni l’infrarouge.

 

La perception comme lien du sujet avec le monde réel

-La perception est ce qui fait lien entre notre corps et le monde, et me permet de m’adapter à mon environnement. Ainsi, grâce à la vue, je puis éviter un obstacle qui se trouve sur mon chemin. La perception permet donc la survie, la conservation de notre être ; nul ne doit laisser de côté l’aspect pragmatique du perçu. Ainsi le donné et le reçu (ou réceptivité sensorielle) mêlés devraient réjouir le philosophe car cette mixité nous permet de vivre.

-L’idée vraie, si elle est vraie et parce qu’elle est vraie, ne manquera pas de s’appliquer et de se concrétiser. Si je ne vois pas la chose même, je perçois se effet. Ainsi l’immatériel et le réel, le théorique et le percevoir peuvent être pensés inséparables.

 

La perception secourue par la conscience

-Pour Merleau-Ponty, il y a de l’invisible dans toute expérience du visible. Tout phénomène est un horizon de sens inachevable ; l’être émerge sur fond de néant d’être grâce à une visée intentionnelle de la conscience.

-Ainsi l’art fonctionne comme un langage ; il n’est pas le calque d’une réalité qui lui préexisterait, mais opère une analyse du réel qu’il produit sous forme d’objets pour la conscience. Il nous laisse dans l’incertitude quant à ce que signifie l’œuvre ; celle-ci ne renferme pas plus son sens qu’un mot ne contient qu’une seule idée. A l’immédiateté de la perception succède une interprétation par la conscience.

-L’art agrandit donc notre perception à ce que nous n’apercevons pas spontanément. L’attention ne se limite pas à découvrir ce qui est ; elle est inventive, créatrice, capable de faire surgir de la nouveauté. La réalité serait donc une création…

-C’est cette idée qu’exprime Proust, quand il définit les œuvres d’arts comme des promesses ou des anticipations d’une perception future. Dans un sens, l’artiste est un précurseur qui annonce ce qui viendra.

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