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La piraterie maritime

Publié le 15/02/2012

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La piraterie maritime. La communauté internationale face à la piraterie maritime.     Depuis une vingtaine d’années, les enjeux de défense nationale ont évolués suite à l’entrée de nouvelles formes d’insécurité comme le terrorisme, la cybercriminalité, entraînant de nouveaux ennemis: anonymes. Ces nouveaux enjeux impliquent donc une multiplication des opérations internationales. La piraterie maritime est connue depuis des grandes découvertes, cependant depuis les années 2006-2007, une nouvelle forme de piraterie est apparut, la piraterie en groupes organisés. En quoi la piraterie maritime moderne est-elle représentative des changements géopolitiques ? Nous tenterons de répondre à cette question en présentant premièrement cette nouvelle forme de piraterie maritime et dans quel contexte géopolitique s’est-elle mise en place, puis en exposant les différentes mesures mises en place pour lutter contre cette nouvelle menace par les différentes organisations multinationales ou nationales, puis nous en montrerons les limites.   L’explosion de la piraterie maritime à la Corne de l’Afrique en 2006 est la conséquence d’un climat politique instable et de grosses tensions de la part du peuple Somalien. C’est en 1990 qu’un coup d’état rend l’état Somalien indépendant et instable suite aux guerres civiles entre Somalie, Ethiopie et Yémen. A partir de ce moment là, le pays Somalien devient ingérable pour un gouvernement n’exerçant plus aucun pouvoir sur son peuple. Le pays est déchiré entre plusieurs « gangs « et se fond dans une anarchie la plus complète. C’est en 1992 que l’ONU décide d’intervenir dans cet Etat qu’ils appellent « fail state « afin d’y rétablir la paix ou du moins, un gouvernement stable. Cependant, l’ONU pensant qu’il s’agissait d’une opérations peu difficile subis l’une de leur plus grande humiliation; des massacres sont organisés et filmés entraînant le retrait immédiat des troupes de l’ONU, laissant derrière eux la naissance de mouvements radicaux, islamistes, de mise en place de trafics en tous genres et en laissant la Somalie plonger dans l’anarchie. C’est donc dans ce climat de pauvreté et d’instabilités que ce peuple Somalien aperçoit les flux de bateaux alimentaires ou de plaisance à proximité de leurs côtes. C’était une source d’enrichissement à porté d’yeux qui défilé chaque jours devant eux. Le trafic de la piraterie se mis vite en place. C’est à bord de petits bateaux à moteur (ex: skiff) que de petits groupes de pirates embarquent à la vue d’un bateau dans le Golf d’Aden, près des côtes Somaliennes. Armés d’armes automatiques (ex: Kalachnikov) ils prennent possession du bateau et de l’équipage, en temps normal sans qu’il n’y ait d’affrontements. Le but de ces actions est de se servir des otages humains et matériels ( navires de luxes, de croisières, alimentaires ou pétroliers comme les tankers) afin de demander une rançon et de s’enrichir. Les otages sont toujours biens traités et libérés dès que l’argent leur est reversé après quelques négociations. Les problèmes de ces actes de piraterie maritime en dehors du fait des rançons à payer, est qu’il y a en cas de prise d’otage d’un tanker un risque de marée noir, mais aussi beaucoup d’enjeux économiques comme le blocage des ravitaillements de gaz, de pétrole ou d’aliments pour le continent Européen par exemple.   Plusieurs organismes ont tenté d’améliorer la situation face aux attaques pirates maritimes. L’OTAN la plus grande organisation militaire a déjà organisé trois missions dont une appelée « Allied Provides «. L’Union Européenne a elle organisé en décembre 2008 une opération nommé la mission « Atlanta «. La France agit de manière individuelle pour permettre un meilleur contrôle des voies maritimes. A l'été 2007, La France propose de déployer des moyens militaires afin d'assurer la protection des navires affrétés par le PAM qui délivrent l'aide humanitaire. Plusieurs nations se sont ensuite relayées pour assurer l'accompagnement des navires du PAM (Canada, Danemark, Pays-Bas). La France a aussi mené beaucoup d’opérations contre des bateaux pris par les pirates afin de protéger les plaisanciers des pirates qui les attaquent par surprise. Mais face à l’augmentation significative des attaques, la mobilisation internationale est nécessaire dans ce qui relève de la piraterie. Des actions sont menées de manière coordonnées , les pays se repartissent les rôles et échangent des informations pour plus d’efficacité. Par exemple, il y a eu une sanctuarisation dans le Golfe d’Aden permettant aux bateaux de passer sans craintes. De plus il y a eu des créations de groupes de contact pour la lutte contre la piraterie où Pékin et l’OTAN, d’ordinaire en mauvais terme se sont réunis pour discuter des décisions à prendre afin d’empêcher l‘expansion de la piraterie maritime. La sécurité des voies maritimes résident aussi dans la transformation des bateaux. En effet, la transformation des techniques de navigation et la surélévation des ponts ont été très efficaces, mais la grande réussite fut la construction sur plusieurs bateaux de zones blindées: un dispositif de sécurité absolue puisque cette zone est inaccessible en cas d’attaque pour les pirates; l’équipage et les voyageurs peuvent s’y réfugier, un pilotage automatique est alors lancé ainsi qu’un signal d’alerte et les pirates ne peuvent donc ni prendre le contrôle du bateau ni atteindre les passagers, ce qui donne plus de temps aux secours et à l’armée pour intervenir. Enfin l’une des démarche les plus efficace mise en place pour lutter contre la piraterie maritime fut la transformation de la justice. L’union Européenne passa un accord avec le Kenya et les Seychelles, en leurs demandant de juger les pirates, en échange, de les aider financièrement pour réhabiliter leurs tribunaux. Dés lors, les pirates ont été jugés dans ces Etats. C’est un dispositif majeur puisque quand ils étaient jugés dans des pays occidentaux ils pouvaient s’en sortir sans peines significatives car les conditions d’arrestations règlementaires ne pouvant êtres respectées en mer, les poursuites étaient parfois abandonnées, ou les conditions de détention des prisons occidentales ne leur faisaient pas peur ou ils pouvaient aussi rester vivre dans ces pays après leur peine; alors qu’au Kenya ou aux Seychelles, ils n’ont plus rien en sortant de prison, de plus les peines encourues pour les actes de piraterie maritime sont plus dissuasives. Tous ces dispositifs entrepris par les différents pays et organisations ont permis réduire le taux de succès des attaques. En effet, auparavant le taux était de 25% aujourd’hui il n’est plus que de 10 %. Pourtant, malgré ces efforts des limites existent.   En effet, il persiste toujours des lacunes juridiques. On ne sais pas comment juger les pirates du fait que ce soit une criminalité très récente, il faut donc un certain temps pour instaurer un moyen de sanction le plus juste possible. La possibilité de les faire juger dans leurs pays où les pays voisins comme au Yémen est a mettre de côté car les sanctions y sont la peine de mort ou la torture, par exemple au Yémen la sanction encourue est la crucifixion, ce qui est contre les principes européens (de la France ici). Il existe aussi une concurrence entre les organisations. En effet l’OTAN et l’Union Européenne agissent de manière individuelle. Pourtant l’Union Européenne rencontre beaucoup plus de succès dans ses actions dut au fait que l’OTAN soit moins apprécié des pays musulmans à proximité des zones de pirateries. Cette rivalité est néfaste pour l‘organisation de la lutte contre la piraterie. De plus, les réductions des actes de piraterie ne sont que temporels car les actions militaires n’ont servis aujourd’hui qu’à déplacer ces actes d’un espace vers un autre. Les pirates sont mobiles et possèdent des contacts et informateurs dans plusieurs zones maritimes, le problème se déplace mais ne disparaît pas: le Corridor mit en place dans le Golf d’Aden a permit une plus grande sécurité pour les bateaux mais la piraterie s’est déployée dans l’Océan Indien. Enfin, la mer est un endroit international et immense ce qui rend complexe toute forme de contrôle et de surveillance.   C’est donc pour pallier à cette nouvelle menace, qu’une mobilisation internationale en plus des actions individuelles des pays sont mis en place. Cependant, il reste plusieurs enjeux importants qui demandent du temps et du recul pour être surmontés. La solution qui résoudrait efficacement le problème des attaques pirates est connu, il faudrait améliorer la situation de la Somalie en stabilisant le pays, en instaurant un gouvernement stable et en augmentant le du niveau de vie des Somaliens, or après le traumatisme de 1992 le Conseil de sécurité et l’ONU ne sont toujours pas prêt à intervenir. Nous remercions Mr. Pierre VALHAS, professeur de l’IEP de Strasbourg et ancien conseiller politique de l’OTAN, pour toutes ces informations données lors de la conférence sur la piraterie maritime.

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