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La puissance économique de l'Union européenne

Publié le 07/06/2011

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     Intro    La dynamique d’intégration, initiée par le traité de Rome et sans cesse approfondie depuis, notamment par les traité de Maastricht, Amsterdam et Nice a considérablement renforcé le poids de l’Union européenne dans le monde.  L’UE élargie à 25 pays en 2004, et 27 en 2007, ce sont 487 millions d’habitants qui se répartissent sur environ c’est PIB cumulé supérieur à 10 000 milliards de dollars, soit environ 30 du RNB mondial.  La réussite économique, largement facilitée par l’itigration fait de l’Union Européenne un pole important à l’échelle international, à cote la puissance des Etats-Unis et de celle du japon et l’Asie du SU. Toutefois, à la différence de ses deux principaux concurrents et partenaire, l’UE connaît de profondes inégalités internes et une construction communautaire en devenir ; elle peine aussi à défendre ses intérêts dans les négociations internationales parlant rarement d’une seule voix….  I- LES MANIFESTATION DELA PUISSANCE DE L’UE.  1) Un espace de production majeur de la Triade  L’Union européenne est à la grande puissance agricole et industrielle, et une économie de services de haut niveau.  - Une agriculture performante  a) Des résultats impressionnants  1. Une activité de premier plan malgré un poids relatif réduit  Une activité qui reste très importante en Europe par la place qu’elle occupe dans l’espace, le rôle qu’elle joue au plan environnemental mais aussi dans la société européenne, avec très fort lobbying au plan politique… même si elle ne contribue à 1,7 du RNB européenne et n’occupe que moins de 5 des actifs.  Agriculture productiviste  Une agriculture intensive aux rendements les plus élevés au monde, et aux méthodes de production modernes et tertiarisées  Des produits de qualité.  Quelques points forts : céréales, élevage, viticulture, arboriculture fruitière, cultures florales,  Une bonne valorisation par les IAA (industries agroalimentaires)  Une forte capacité d’exportation : 2 éme rang mondial derrière les EUA  - Une activité qui reste duale  Un secteur de grandes exploitations mécanisées et performantes en Europe du Nord-ouest  Un secteur paysan souvent en difficulté, notamment dans les moyennes montagnes de l’Europe de l’Ouest, mais aussi à l’Est dans les agricultures qui sortent du système socialiste.  b) La PAC : instrument de la réussite  1. Les fondements  Marché unique  Préférence communautaire  Solidarité financière  2. Des objectifs atteints et parfois dépassés  Augmenter la productivité et par la même la production agricole ; l’UE est même devenue largement exportatrice.  Garantir aux consommateurs la sécurité et la régularité d’pprovisionnement en denrées alimentaires à prix raisonnables  Catégories socioprofessionnelles  3. Une crise cependant : la PAC victime de son succès  Multiplication des excédents, des surproductions et de ce fait coût en plus élevé au plan financier avec d’importantes subventions publiques.  Effets pervers du productivisme, notamment en matière d’environnement, mais aussi au plan de la sécurité sanitaire (cf. vache folle)  Des réformes nécessaires et successives pour réduire mieux répartir les subventions (la dernière date de 2003)  L’industrie européenne est la première du monde.  a) Puissance et évolution de l’industrie européenne  20% de la valeur et de l’emploi industriels mondiaux (Etats-Unis : 12,6 % et 15%).  25% du RNB européen  Le berceau de la révolution industrielle  L’industrie continue de jouer un rôle majeur en Europe et l’on ne peut pas parler de désindustrialisation  De profondes mutations sectorielles et territoriales  Les réductions d’emploi sont souvent compensées par des gains de productivité.  De nombreux emplois industriels sont externalisés développant donc en parallèle des activités de services périproductifs ; en fait le tiers des emplois tertiaires est directement lié à l’industrie  Délocalisation dans les grands groups, mais aussi implantations de sociétés étrangères en Europe  b) Une large gamme de production,  Des fabrications traditionnelles  Des secteurs en repli comme le textile et l’habillement, la chaussure, le jouet, le mobilier, en difficulté face à l’ouverture des frontières à la Chine e l’Inde en 2005, Des secteurs très dynamiques aussi : les IAA surtout .  Une position dominante dans les grands secteurs classiques porteurs soumis à des efforts constants de modernisation et de restructuration  La sidérurgie : 20% de l’acier mondial  L’automobile : des sociétés européennes ont même pu racheter de grands fabricants étrangers : Renault et Nissan, Daimler Chrysler et Mitsubishi)  La chimie (premier rang mondial avec des productions très diversifiées),  Des activités nouvelles de pointe comme l’électronique, l’aéronautique, l’aérospatiale : l’Europe a d’ailleurs réussi de grands paris scientifiques comme Ariane Espace ou Airbus (n° 1 de la construction aéronautique mondiale depuis 2003).  Une faiblesse  Pas de politique industrielle commune dans l’Union, pas de concertation entre le pays de l’Union, une dispersion des forces  Conséquence : une compétitivité insuffisante face aux rivaux américains et asiatique (cf. industrie électrique et électronique par exemple)  3°) Un dynamisme conquérant dans le domaine des services,  Un révélateur de la modernité de son économie post-industrielle :  L’Union occupe la première place dans les échanges internationaux de service (25%), devant les Etats-Unis (22%)  Le secteur tertiaire occupe en moyenne 7 salariés sur 10 en Europe et produit de 70 % du RNB  Une balance des services globalement excédentaire avec quelque points forts : transports, opérateurs de télécommunications, tourisme (Europe=premier pole touristique mondial), avec un poids plus important des pays du sud de l’Union), commerce, banques et assurances.  7 pays européens sont dans les 10 premiers exportateurs de services dans le monde : RU, Allemagne et France (membres du G8) arrivent en 2 éme, 3 éme, 4 éme position derrière les EUA et devant le Japon.  La première puissance commerciale du monde  1°) L’importance des échanges  a) Une remarquable insertion dans les échanges mondiaux  L’Europe est le continent le plus ouvert et le plus profondément inséré dans les échanges internationaux.  2002  Exportations de biens et services  Importation de biens et services  UE  19%  18%  EUA  14%  23%  Japon  8,4%  6,5%  L’Union assure 38% du commerce mondial de marchandises, lion devant l’Amérique du Nord (22%).  Les échanges commerciaux européens sont beaucoup plus mondialisés que ceux des Etats-Unis  Chaque américain exporte pour moins de 2500 dollars par an  Chaque Français pour 5500 $  Chaque Allemand pour 7500 $  Chaque Belge our plus de 18000 $  2changes intra régionaux exclus, le commerce extracommunautaire de l’Union représente 13% du commerce mondial, soit une part équivalente à celle de l’Amérique du Nord.  b) Les échanges intracommunautaires  Ils sont d’une intensité exceptionnelle (60% du commerce l’Union au total)  Ils témoignent d’une véritable imbrication des économies européennes très interdépendantes les unes des autres et d’une relative indépendance à l’égard de l’extérieur.  Institutions de régulation de la concurrence à l’intérieur et l’extérieur  2°) La nature des échanges.  Les produits manufacturés représentent plus des trois-quarts du commerce de marchandises de l’UE, exportatrice nette grâce à la chimie et à l’automobile.  Les hydrocarbures constituent un poste lourd aux importations du fait de la dépendance de l’Europe en la matière  3°) ses principaux partenaires commerciaux  a) Ce sont les pays industrialisés,  Les EUA notamment, vers laquelle les exportations européennes sont massives et le solde commercial excédentaire.  Relation de partenaire et de concurrent en même temps  Une certaine dépendance commerciale à l’égard des Etats-Unis, principal client, qui usent de mesures de rétorsion commerciales pour obtenir gain de cause dans les conflits de toutes natures qui les opposent à l’Union.  La chine, le Japon et les économies émergentes d’Asie, avec lesquelles l’Union est déficitaire.  La part des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (pays ACP) a nettement diminué  b) Un rôle régional avec la prédominance de l’Europe dans certaines zones :  Europe de l’Est  Anciennes colonies : notamment en Afrique  c) Les accords d’association : des partenaires privilégiés  Ces accords dessinent une vaste aire de coopération économique dans trois directions  Territoires et régions d’outremer des pays européens (France, Espagne, Portugal, RU)  Coopération privilégiée avec les pays pauvres de la zone ACP (Accords de Lomé, conférence de Cotonou en 2000)  Pays méditerranéens (partenariats décidés lors de la conférence de Barcelone en 1995)  PUISSANCE FINANCIERE p 170  1°) Des entreprises aux dimensions internationales  De nombreuses multinationales et entreprises parmi les dynamiques et les plus importantes du monde.  D’importants mouvements de fusion et de concentration : Arcelo dans la sidérurgie, Altadis dans les tabacs,  Arianespace, Airbus, Air-France-KLM dans l’aéronautique, EADS  Un poids qui reste toutefois inférieur à celui des grandes entreprises américaines.  Une présence dans le monde entier du fait des délocalisations d’unités de production vers des pays à coûts salariaux faibles ou sur des marchés à conquérir.  2°) Des activités financières de premier plan  a) Intense activité des bourses européennes  Londres notamment, mais aussi Francfort (qui est en outre le siége de la Bundesbank) et Paris  Interconnexion aux autres places financières de la triade : New York et Tokyo  b) Place privilégiée de l’Union dans les flux d’IDE  L’importance des IDE européens témoigne de la puissance, de la compétitivité et de la forte implication des entreprises européennes dans la mondialisation  50% du stock mondial d’IDE en 2000 (en augmentation alors que celui des EUA et du Japon diminue entre1970 et 2000)  Forte augmentation des pays de l’ALENA, de l’Asie industrialisée ou émergente  Augmentation moindre vers l’Europe de l’est  L’Union est aussi la première zone d’accueil IDE dans le monde. (p.162)  Attraction des capitaux des EUA et du Japon  En fait la majorité des IDE des pays européens sont des investissements intraeuropéens.  La répartition géographique des IDE tend à renforcer les inégalités spatiales  Polarisation des IDE sur les métropoles  Facteurs multiples de localisation des IDE en Europe  Recherche d’économies d’économies (baisse des coûts de production par augmentation des quantités produites en un site, diminution des coûts de transport, partage de certains services avec d’autres entreprises)  Proximité des principaux marchés de consommation à haut niveau de vie  Valorisation des bas coûts de la main d’oeuvre  Utilisation d’une main d’oeuvre industrielle qualifiée  Accès à un potentiel de recherche  c) La réussite de l’Euro  L’euro est un symbole évident de la réussite commune de l’Union, le singe concret d’appartenance à une communauté (même si le RU, le Danemark et la suède se sont refusés à faire partie de la zone euro préférant garder leur monnaie nationale)  L’euro est un facteur d’harmonisation des économies et un créateur de puissance économique  L’euro évite toute fluctuation des changes entre partenaires européens ce qui facilite les échanges, les pays européens offrant en outre moindre prise à la spéculation internationale.  L’euro offre une meilleure transparence des prix, favorise la concurrence mais aussi les voyages.  L’euro favorise l’interdépendance des Etats qui doivent mener des politiques économiques convergentes  (L’Allemagne et la France donnent cependant le mauvais exemple avec l’irrespect de certains critères de convergence comme le seuil de déficit budgétaire fixé à 3% du PIB et régulièrement dépassé)  L’affirmation de l’euro  La création de l’euro est une réussite et la monnaie européenne est en train de devenir une monnaie de réserve mais le dollar reste dominant dans les échanges internationaux  La sous-évaluation renchérit le cours de l’euro ce qui pénalise les exportation européennes (même si cela diminue le coût de certaines importations comme les hydrocarbures)  Par ailleurs, la monnaie unique européenne ne suffit pas à créer de la croissance et elle ne compense pas de ce point de vue l’insuffisance de la consommation intérieure et de l’investissement  II- LES ATOUTS ET LES LIMITES DE LA PUISSANCE DE L4UE.  LES FECTEURS ET LES ATOUTS DE LA PUISSANCE  Un riche héritage  Une ouverture précoce au monde et tradition de négoce international  Des échanges dans un premier temps centrés sur le continent européen : l’économie d’échanges s’est développée en Europe des le moyen Age avec la tradition du négoce (développée des échanges entre la Flandre et l’Italie du Nord, commerce des villes hanséatiques notamment Brême et Hambourg, rôle de Londres, Amsterdam un peu plus tard…) L’Europe était d’ores et déjà ouverte sur l’Orient par l’intermédiaire de la Méditerranée  Les Grandes découvertes et la colonisation out ensuite élargi ses horizons au monde entier à partir du XVIéme  Siècle.  La création récente d’un grand marché unique dans l’UE a généré une modernisation des structures et constitué un facteur de dynamisme  Aujourd’hui, les pays européens sont les plus ouverts du monde : une grande partie de leur économie repose sur le commerce international.  b) Une longue expérience et des savoir-faire multiples  Initiatrice de la révolution agricole et industrielle, forte d’une longue domination de l’économie et des échanges mondiaux, l’Europe occidentale a su accumuler savoir-faire et capacités techniques et financières.  Au prix d’un effort constant, parfois douloureux socialement, de modernisation de ses structures économiques, le vieux continent a pu maintenir ses positions face à de nouveaux concurrents.  Une population nombreuse, riche et qualifiée  L’Union européenne à 25 est ainsi le plus peuplé des pôles de la Triade  Un pouvoir d’achat élevé malgré d’importantes inégalités, et des marchés de consommation les plus importants et attractifs de la planète.  Haut niveau de qualification de la population active grâce à des systèmes éducatifs performants.  L’Europe est riche de lieux de culture telles les anciennes universités (La Sorbonne, Oxford, Cambridge…)  Cela permet aux entreprises de disposer d’une main d’oeuvre productive dotée d’un savoir-faire peu partagé et d’une forte capacité d’adaptation.  L’élargissement à 25 accroît le potentiel démographique et de consommation de l’Union, en permettant à de nouvelles populations d’accéder à terme à une élévation de leur niveau de vie.  3°) Des réseaux de transport performants  Trois façades maritimes ouvertes sur le monde et une forte densité de réseaux de transport modernes rapides  Un facteur essentiel de développement et d’attractivité :  Mise en relation des grandes régions urbaines de l’ouest de l’Union,  Desserte des régions plus périphériques et bientôt les nouveaux pays membres  Très forte accessibilité l’espace communautaire, profitable aussi bien aux entreprises européennes qu’à leurs partenaires étrangers.  Si l’ssentiel du trafic interne reste terrestre (route, voies ferrées), les grands ports  (Rotterdam) et aéroports internationaux (Francfort, Londres, Paris…) sont autant  D’interfaces performantes avec le reste du monde et figurent parmi les plus fréquentés du  Monde.  LES LIMITES  Une capacité d’innovation insuffisamment valorisée  a)Un effort de recherche insuffisant  L’Europe, berceau des deux premières révolutions industrielles, a longtemps été une terre  D’innovation mais elle a bien du mal aujourd’hui à consentir l’ffort de recherche nécessaire  Pour faire face à la suprématie américaine, notamment en matière de haute technologie.  Enseignement supérieur, recherche scientifique et technologique mal dotés  Fuite des cerveaux du fait de la modestie des crédits et du niveau trop faible des  Rémunérations  Insuffisante association des secteurs public et privé  b) La recherche-développement (RD)  Une préoccupation majeure des entreprises européennes.  Une orientation trop privilégiée cependant sur les secteurs « traditionnels « de l’industrie,  au détriment des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des  biotechnologies qui sont au coeur de la révolution industrielle en cours.  Insuffisance de l’investissement en RD  Dispersion des forces à l’intérieur de l’Europe  Cette faiblesse est surtout le fait des pays méditerranéens et des nouveaux états membres.  Elle est moins marquée ailleurs, notamment en Scandinavie très positionnée dans le  Domaine des (Nokia, entreprise finlandaise).  Une intégration politique insuffisante.  a) le défi politique de l’approfondissement  1. les faiblesses de l’UE  Le poids politique faible de l’UE dans le monde constitue un handicap face aux grandes  Puissances du XXIéme siècle, les Etats-Unis et la Chine face aux enjeux décisifs de ce siècle  Notamment en matière de libéralisation des échanges mais aussi et surtout en matière de politique extérieure, de sécurité et de paix (cf. division de l’UE sur la question de la guerre d’Irak en 2003)  Les intérêts voire les égoïsmes nationaux prévalent encore largement sur la logique  Communautaire dans de multiples domaines  Le budget communautaire est trop faible pour être vraiment efficace : 1,27 du PIB commun  Seulement ; les marges de manoeuvre en sont réduites d’autant !  2. Quelle Europe pour demain ? Une alternative simple :  Devenir une vaste zone de libre-échange, comme le souhaitent la GB et les pays  Scandinaves, une zone extensible à souhait ou l’identité européenne se dilue  Totalement, en abandonnant par la même toute prétention à devenir une puissance  Politique capable de faire entendre sa voie sur la scène internationale  Se doter d’une structure fédérale démocratique qui multiplie les politiques communes et soit en mesure de défendre le modèle européen pour faire de l’Europe une Europe puissance face au concept restrictif de l’Europe marché.  b) la dépendance au plan militaire :  Une dépendance liée à l’histoire :  Les EUA ont par deux fois libéré l’Europe et restauré la démocratie au cours des conflits fratricides du XXéme siècle, puis assuré sa défense dans la guerre froide face à l’URSS, notamment par le biais de l’OTAN  Echec de la CED du fait du refus de la France de ratifier le traité en 1954  Une dépendance liée au morcellement politique de l’Europe  A sa difficulté à développer un processus d’unification politique.  A sa difficulté à définir une politique étrangère et de défense commune (PESC)  Des défis socio-démographiques qui hypothèquent l’avenir :  a) le vieillissement démographique, rapide et préoccupant  1. Les faits.  Faible fécondité, inférieure depuis 30 ans au seuil de renouvellement, et faible natalité : 9.5 à 10 % an en moyenne  Espérance de vie élevée et croissante, assez forte mortalité liée à une structure par age vieillie  Accroissement naturel réduit de + 0,5 % an : l’un des plus bas du monde  2. De lourdes conséquences à terme :  Affaiblissement démographique : la part de la population européenne par rapport à la population mondiale ne cesse de diminuer  Des déficits croissants en matière sociale :  Augmentation des dépenses de santé,  Financement problématique des retraites,  Affaiblissement des capacités d’innovation et de la consommation. Ceci peut réduire l’attractivité et le dynamisme de l’Union, cencurrencée par les marchés émergents d’Asie.  L’immigration est la première source de croissance démographique mais elle pose aussi des problèmes sur le plan de l’intégration avec une montée des communautarismes.Elle apparaît cependant comme une solution éventuelle à une future pénurie de main d’oeuvre.  b) Le chômage : un fléau et une faiblesse structurelle.  Une est installé depuis les années 1970.  Il persiste même lors des embellies économiques, et reflète les difficultés structurelles  D’adaptation de l’économie et de la population active aux mutations rendues nécessaires par  L’acuité d’une concurrence devenue mondiale : insuffisante mobilité et coût élevé de la main  D’oeuvre du fait du haut niveau des salaires.  Il est inégalement réparti, avec des niveaux élevés de chômage dans certains nouveaux pays  Membres (Pologne, Slovaquie)  c) le modèle européen en question ?  1. Le modèle social européen  Association libéralisme économique et intervention de l’état dans les domaines économique  Et social, avec un attachement aux services publics et au dialogue social,  D’importantes avancées sociales du temps de la croissance économique forte et du partage des  Fruits de cette croissance avec l’Etat-Providence  Systèmes de protection sociale sans équivalent dans le monde :retraites, sécurité sociale, politique de la famille, réglementation du travail indemnisation du chômage, création de revenus minimaux  Une forme de capitalisme social avec des modèles nationaux différents, scandinave, allemand, français  Remise en cause par la vague libérale venue des Etat-Unis.  Amorce dans la GB de Mme Thatcher à partir de 1979 avec des reculs massifs  Espagne, Portugal et Italie ont suivi  Allemagne et France ont davantage résisté (mais leurs déficits publics sont devenus colossaux)  Remise en cause par l’incapacité à générer une croissance forte en Europe : la croissance est en fait bloquée et la charge de la protection sociale devient de plus en plus lourde…  2. D’importantes inégalités sociales  Entre états :  L’Europe sociale est à plusieurs vitesses avec de grosses différences selon les pays notamment, entre les pays d’Europe de l’Ouest et ceux d’Europe centrale et orientale  L’harmonisation des politiques sociales n’est pas cependant pas à l’ordre du jour  A l’intérieur d’une même pays, des sociétés à deux vitesses ou l’exclusion est devenue  Importante.    III- L’ORGANISATION DE L’ESPACE DE L’UNION EUROPEENNE    1) LA MEGALOPOLE EUROPEENNE  Région la plus riche, la plus peuplée, la plus urbanisée et la plus dynamique de l’Union, du Sud-est de la Grande Bretagne au Nord de l’Italie en passant par l’Europe Rhénane et en incluant la Suisse  Une dorsale qui concentre une grande partie de la puissance économique de l’Union européenne et dont les métropoles sont organisées en réseau avec les autres métropoles européennes    1°) L’Europe rhénane, coeur de l’aire de puissance Européennes  Segment de l’isthme qui relie Méditerranée et mer du Nord, l’Europe rhénane s’organise le long de la vallée du Rhin.  Région transnationale qui dépasse les limites de l’Union Européenne en incluant le nord de la Suisse, mais qui ne couvre qu’un nombre limité de régions (Alsace, sud-ouest de l’Allemagne Ruhr, Flandres néerlandaise et belge).  Moteur de l’économie communautaire, noyau le plus dense de ta mégalopole Européenne, elle détermine en partie la géographie économique de l’Union, selon un principe de proximité qui lui associe les régions proches et bien reliées à elle, comme le bassin de Londres, l’Italie du Nord, la Bavière, le sud de la Belgique et le Nord-Pas-de-Calais.    2°) Deux métropoles mondiales et régions capitales : Londres et Paris ; 170-171  Des métropoles mondiales qui concentrent pouvoir économique, politique et culturel.  Des centres financiers de premier ordre, bourse, banques grandes Cies d’assurances, nombreux siéges sociaux de multinationales Européennes et étrangères.  Foyers culturels anciens, hauts lieux du tourisme international,  Des régions urbaines multimillionnaires, sans égales dans le reste de l’Union, qui concentrent une partie importante de la richesse nationale.  Une très forte densité de réseaux de transport modernes et de gigantesques aéroports internationaux (Londres est la première plate-forme aéroportuaire mondiale) leur assurent une accessibilité optimale, sans éviter d’importants problèmes de saturation.        2) LES PERIPHERIES INTEGREES ET LES CENTRES ISOLES  1°) De grandes régions dynamiques :  a) Des régions anciennement développées : Italie du Nord, Bavière, Catalogne  De grandes régions dont la puissance est ancienne et qui sont des zones de production intégrées au réseau  Européen depuis lontemps  Polarisation par de grands centres de l’économie mondiale : Barcelone, Munich, Turin ou Milan  Activités industrielles et services de haut niveau.  Riches régions agricoles  b) Des périphéries dynamiques en cours d’intégration : Irlande du Sud, Andalousie  1. L’Irlande :  Une économie parmi les plus ouvertes au monde  Des efforts d’attraction des capitaux étrangers couronnés de succès  Accent sur le montage électronique  Réussite économique et progrès social.  2. L’Andalousie  Région en plein essor  Modernisation et spécialisation de devenue exportatrice dans toute l’Europe  2°) Les autres grandes métropoles    a) Le polycentrisme urbain de l’UE :  La puissance Européenne ne s’appuie ni sur un seul axe, ni sur un seul centre mais au contraire sur tout un réseau de métropoles organisées initialement selon des logiques nationales  Le polycentrisme  Est le fruit de l’histoire politique d’états nombreux et souvent rivaux et aux frontières longtemps fermées ; seuls les états les plus anciens disposent d’une métropole-capitale dominante et unique : Vienne, Budapest, Paris, Madrid  Est le fruit de la division en états multiples avant l’unification de certains pays : cas de l’Allemagne et de L’Italie  b) Les grands pôles urbains européens  Les capitales politiques, de Dublin à Athènes, de Madrid è Stockholm, de Berlin à Prague, Vienne et Budapest D’autres grandes villes comme Toulouse, Lyon ou Hambourg contribuent aussi à l’affirmation de la puissance économique Européenne.    3°) Les autres espaces intégrés sont de trois types  Les régions touristiques ou d’industrialisation récente  Littoraux continentaux et insulaires de la Méditerranée, Alpes, sud de l’Irlande  Ils attirent touristes et investissements internationaux grâce à une fiscalité attractive et à un environnement culturel et paysager de qualité.  Les vieilles régions industrielles fondées sur l’activité minière et industrielle, en crise et en reconversion  Ecosse, Wallonie, Nord-est Français, Nord de l’Espagne, Lancashire du centre de l’Angleterre s’appuient sur leur savoir-faire, leur population nombreuse et les aides européennes, pour se reconvertir,  Rôle essentiel des métropoles, comme Edimbourg ou Lille, dans la revitalisation de ces espaces.  Des région spécialisées dans l’agriculture d’exportation intensive et productiviste : bassins parisien et bassin de Londres, Bretagne, Danemark, Andalousie.    3. Les périphéries en marge    1°) Les espaces marginalisés dans une économie mondialisée  a) Des régions très diverses  Régions septentrionales et arctiques du nord de la Scandinavie, vastes espaces très peu peuplés dans des conditions bioclimatiques extrêmes,  Régions méditerranéennes telles que le Mezzogiorno Italien, certaines parties de la Grèce,  Régions de montagne plus ou moins enclavées (Ardennes, Massif central et Vosges en France, montagnes ibériques, Highlands)  Des milieux insulaires : îles méditerranéennes ou archipels écossais  Des secteurs urbains marginalisés en difficulté voire en dérive    b) Des points communs    1. De lourdes difficultés  Des contraintes naturelles fortes (froid, pentes fortes, sécheresse…)  Une mise en valeur difficile et coûteuse  Une histoire marquée par le déclin économique, l’exode rural et le vieillissement  Une marginalisation dans l’économie européenne.    2. Des compensations cependant  Un tourisme diffus avec des résidences secondaires, parfois des stations de ski, des espaces de détente pour les citadins, pour peu qu’elles soient relativement proches des zones urbaines et demeurent accessibles.  Une agriculture traditionnelle qui suscite un regain d’intérêt face aux déconvenues de l’agriculture productiviste (AOC, labels).  Des aides spécifiques du FEDER dont la durée et les objectifs varient selon la nature des difficultés régionales.  2°) Les espaces d’Europe de l’Est en transition vers l’économie de marché  a) Les Lander orientaux de l’Allemagne et les PECO membres de l’Union  Un système productif avec d’importants retards en termes de structures industrielles et agricoles et de gros écarts de productivité avec les anciens membres de l’UE  Part de l’agriculture encore très important (22% des actifs dans le secteur primaire)  Poids de l’industrie encore important aussi (33% des actifs)  Services sous-représentés (47% des actifs)  Une intégration progressive à l’économie Européenne et mondiale avec une transition à l’économie de marché en cours et assez avancée en général  Des atouts importants  Afflux de capitaux étrangers  Aides de l’UE et  Entrée dans l’UE décisive  Les productions de ces pays accèdent désormais sans entraves douanières au marché de consommation communautaire.  Aides du FEDR pour réduire les inégalités régionales  Construction d’infrastructures de transport rapide pour favoriser leurs échanges au sein de l’UE et avec le reste du monde.    b) Les inégalités à l’intérieur de ces régions, à différentes échelles.  Certains Etats, comme la Slovénie, la République tchèque, la Pologne ou la Hongrie, plus ouverts, devancent les Etats baltes et la Slovaquie.    A l’échelle régionale, les régions-capitales (Berlin, Prague, Budapest, Varsovie) et les régions frontalières proches de l’Union à 15 captent les investissements et sont mieux intégrées à l’économie communautaire que les autres, de plus marginalisées. Les secteurs modernisés côtoient les secteurs inadaptés en sursis, dans l’industrie comme dans l’agriculture.  La convergence socio économique entre ces régions orientales de l’Europe et le coeur de l’UE prendra du temps deux ou trois décessnies sans doute    3°) Les régions d’outre-mer  Acores, Madère, îles atlantiques et caraïbes anglaises, DOM TOM français  Régions périphériques à tous les terme  Régions qui bénéficient cependant, grâce aux métropoles et aux aides européennes, de vie très supérieurs à ceux de leur environnement proche.    Conclusion  L’espace européen est donc loin d’être homogène et on y relève bien des disparités, entre états, entre grandes régions, au sein d’un même état, au sien d’une même région, y compris la dorsale ou entre quartiers d’une grande nille  Les populations européennes sont-elles prêtes à participer à l’effort prolongé de solidarité internationale et interrégional qui est l’une des politiques les plus réussies de l’Union Européenne es réticences soulevées par l’intégration récente des PECO révèlent qu’il ne s’agit pas là d’un faux problème     

« Garantir aux consommateurs la sécurité et la régularité d’pprovisionnement en denrées alimentaires à prixraisonnablesCatégories socioprofessionnelles3.

Une crise cependant : la PAC victime de son succèsMultiplication des excédents, des surproductions et de ce fait coût en plus élevé au plan financier avecd’importantes subventions publiques.Effets pervers du productivisme, notamment en matière d’environnement, mais aussi au plan de la sécurité sanitaire(cf.

vache folle)Des réformes nécessaires et successives pour réduire mieux répartir les subventions (la dernière date de 2003)L’industrie européenne est la première du monde.a) Puissance et évolution de l’industrie européenne20% de la valeur et de l’emploi industriels mondiaux (Etats-Unis : 12,6 % et 15%).25% du RNB européenLe berceau de la révolution industrielleL’industrie continue de jouer un rôle majeur en Europe et l’on ne peut pas parler de désindustrialisationDe profondes mutations sectorielles et territorialesLes réductions d’emploi sont souvent compensées par des gains de productivité.De nombreux emplois industriels sont externalisés développant donc en parallèle des activités de servicespériproductifs ; en fait le tiers des emplois tertiaires est directement lié à l’industrieDélocalisation dans les grands groups, mais aussi implantations de sociétés étrangères en Europeb) Une large gamme de production,Des fabrications traditionnellesDes secteurs en repli comme le textile et l’habillement, la chaussure, le jouet, le mobilier, en difficulté face àl’ouverture des frontières à la Chine e l’Inde en 2005, Des secteurs très dynamiques aussi : les IAA surtout .Une position dominante dans les grands secteurs classiques porteurs soumis à des efforts constants demodernisation et de restructurationLa sidérurgie : 20% de l’acier mondialL’automobile : des sociétés européennes ont même pu racheter de grands fabricants étrangers : Renault et Nissan,Daimler Chrysler et Mitsubishi)La chimie (premier rang mondial avec des productions très diversifiées),Des activités nouvelles de pointe comme l’électronique, l’aéronautique, l’aérospatiale : l’Europe a d’ailleurs réussi degrands paris scientifiques comme Ariane Espace ou Airbus (n° 1 de la construction aéronautique mondiale depuis2003).Une faiblessePas de politique industrielle commune dans l’Union, pas de concertation entre le pays de l’Union, une dispersion desforcesConséquence : une compétitivité insuffisante face aux rivaux américains et asiatique (cf.

industrie électrique etélectronique par exemple)3°) Un dynamisme conquérant dans le domaine des services,Un révélateur de la modernité de son économie post-industrielle :L’Union occupe la première place dans les échanges internationaux de service (25%), devant les Etats-Unis (22%)Le secteur tertiaire occupe en moyenne 7 salariés sur 10 en Europe et produit de 70 % du RNBUne balance des services globalement excédentaire avec quelque points forts : transports, opérateurs detélécommunications, tourisme (Europe=premier pole touristique mondial), avec un poids plus important des pays dusud de l’Union), commerce, banques et assurances.7 pays européens sont dans les 10 premiers exportateurs de services dans le monde : RU, Allemagne et France(membres du G8) arrivent en 2 éme, 3 éme, 4 éme position derrière les EUA et devant le Japon.La première puissance commerciale du monde1°) L’importance des échangesa) Une remarquable insertion dans les échanges mondiauxL’Europe est le continent le plus ouvert et le plus profondément inséré dans les échanges internationaux.2002Exportations de biens et servicesImportation de biens et servicesUE19%18%EUA14%23%Japon8,4%6,5%L’Union assure 38% du commerce mondial de marchandises, lion devant l’Amérique du Nord (22%).Les échanges commerciaux européens sont beaucoup plus mondialisés que ceux des Etats-UnisChaque américain exporte pour moins de 2500 dollars par anChaque Français pour 5500 $Chaque Allemand pour 7500 $Chaque Belge our plus de 18000 $. »

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