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La socialisation

Publié le 13/10/2011

Extrait du document

1)      La socialisation politique ses caractéristiques

1)s ur quelle conception de la socialisation ces postulats reposent-ils ? doc 1

Ces postulats sont basés sur une conception déterministe de la socialisation (Durkheim)

La socialisation est assimilée à une simple transmission passive de valeurs de normes et de règles

La socialisation politique primaire jour un rôle essentiel par la transmission des idées partisanes du milieu familial .Elle est basée sur la conception d’un schéma universel et immuable.

 

2) quelle est l’influence de la socialisation primaire dans la construction de l’identité politique ? (doc2)

La socialisation primaire est pour Annick percheron « un fond de carte » (comparable au concept d’habitus chez Bourdieu)

C’est sur les acquis de la socialisation initiale que vont venir se greffer les expériences futures. Les travaux d’ A percheron (influencés par ceux de Piaget) montrent que « le socialisé n’est pas passif »  « il hérite et il gère ». Il y a toujours dans cette vision une part d’accommodation par rapport aux expériences transmises par les parents.

La socialisation initiale marque plus profondément les choix en termes d’identité nationale, d’intérêt et de compétence politique.

 3) comparez les deux analyses doc 1 et 2

Les processus de socialisation traditionnelle montrent que la socialisation politique primaire est essentielle dans les comportements politiques. Les attitudes et comportements sont transmis passivement, de telle façon que les règles, les obligations définies par la société paraissent naturelles et influencent les manières de penser, d’agir et de sentir.

Le socialisé reproduit les préférences politique de son environnement familial.

A 14 ans, l’adolescent est socialisé pour la vie.

L’analyse plus contemporaine de A percheron se base sur le fait que la socialisation est un processus d’acquisition qui résulte d’interactions  entre  l’individu et la société.

La socialisation primaire politique peut être considérée comme un fondement, qui reste cependant solide en ce qui concerne l’intérêt et la compétence politique.

Néanmoins, les trajectoires sociales, les mariages, des évènements forts (mai 68, conflits) peuvent conduire à des changements dans l’identité poilitique.

La socialisation est donc avant tout un processus de construction dynamique d’une identité permettant à l’individu d’appartenir à des groupes multiples et parfois contradictoires.

 2) la transmission des préférences politiques : le poids de la famille

4) qu’est ce que la compétence politique

la compétence politique peut être définie comme l’intérêt d’un citoyen pour la politique associé à son niveau de connaissance de cette politique lui permettant d’exprimer une idéologie donc un vote

5) quel lien peut-on établir entre connaissance du politique et origine socio professionnelle

L’origine socio professionnelle  a une influence peut marqué sur la bonne connaissance du politique (36% pour la profession d’agriculteur, 37% ouvrier, 39 % cadre supérieur) exception faite pour la profession d’enseignant (48 %). En effet, les enseignants ont un fort intérêt  pour la politique (50%) et éduquent les élèves à la citoyenneté. Leur influence est donc plus forte sur leurs enfants. Leur niveau d’instruction et de connaissance du politique est donc meilleur, et 83% d’entre eux expriment une opinion politique.

Plus on monte sur l’échelle sociale, plus on marque un intérêt pour la politique ; Cependant, l’expression d’une opinion politique est aussi importante chez les ouvriers (74%) que chez les cadres supérieurs (75%)

 6) quels facteurs favorisent la reproduction des opinions politiques des parents chez

les enfants

La reproduction des opinions politiques des parents chez les enfants est d’autant plus forte que les parents manifestent de l’intérêt politique (74% de reproduction parfaite), que leurs préférences sont nettement marqués (reproduction plus forte aux extrêmes de l’axe droite/gauche (48% /47%)), que ces positions sont homogènes (l’information est plus claire). Enfin, la visibilité des choix politiques est un facteur qui favorise la reproduction des opinions parentales, plus marqué pour les idées de gauche (59% versus 51%)

 3) La transmission des préférences politiques : le poids des autres facteurs

7) Donnez des exemples d’instances secondaires de socialisation :

Bien que la famille semble être l’agent de socialisation le plus important, des instances secondaires jouent un rôle non négligeable comme relais à la famille.

L’école est un lieu qui assure cette socialisation primaire ; c’est un lieu d’apprentissage de la démocratie. Les médias ont aussi un rôle très important sur la socialisation politique qui est influencée par le milieu dans lequel on évolue.Les nouvelles technologies comme internet amènent à une socialisation politique.

Ces instances secondaires peuvent provoquer des ruptures avec les préférences politiques des parents, la socialisation étant un processus interactif dans lequel chacun évolue, avec son histoire, les événements vécus et ses rencontres.

 8) Dans quelle mesure  l’école peut engendrer des conflits de socialisation (doc6) trouvez un exemple

L’appartenance politique, la proximité partisane relèvent aussi de l’acceptation d’un ordre politique qui correspond à une certaine vision du monde. C’est donc un moyen d’intégration ou un facteur de rejet. L’adolescent pourra donc faire ses choix politiques non par rapport à l’origine sociale et au niveau des diplômes de ses parents, mais en conformité avec les choix en vigueur dans le milieu auquel il souhaite appartenir, ou par lequel il souhaite être reconnu. La rencontre d’adolescents d’origine sociale différente,  peut donc engendrer des conflits de socialisation .

 9) Quel aspect de la socialisation illustre le document 7

 La socialisation n’est pas un processus figé, l’individu réagit par rapport à son propre environnement. Certains mouvements collectifs peuvent ainsi durablement marquer une génération dans son ensemble : on peut citer la « génération 68 »   

  4) Les jeunes : droite ? gauche ? bof !

 

10) Quelle contradiction relève l’auteur au début du doc 8

 Anne Muxel met en évidence que les jeunes des années 90, même s’ils expriment une opinion sue l’échelle droite/gauche, cette opinion n’en est pas moins « vide de sens ». La  socialisation primaire à travers la famille  ou même les instances secondaires ne permet pas forcément une identification politique.

 11) l’axe droite/gauche est il encore pertinent chez les jeunes des années 90 ? 

La gauche ou la droite, les grands clivages politiques, ne correspondent plus à leurs attentes.

Cependant, les extrêmes sont identifiés et reconnus comme un danger pour la démocratie.

Des nouveaux clivages se construisent sur des valeurs autres, comme l’économie de marché, et influencent l’appartenance politique de cette génération.

 12) Commentez la déclaration du jeune étudiant des Beaux-Arts

La vision politique du jeune étudiant illustre bien les nouvelles valeurs influençant l’expression politique : l’économie de marché, la mondialisation, l’argent comme valeur principale. On n’est bien loin de l’idéologie politique telle que l’ont vécue les générations antérieures. Il va être difficile de la reconquérir  avec de tels propos,

Question de synthèse : dans quelle mesure les choix politiques des adolescents sont-ils fonction de leur environnement familial ?

 La socialisation politique recouvre l'ensemble des mécanismes et des processus de formation et de transformation des systèmes individuels de représentations, d'opinions et d'attitudes politiques.

La socialisation politique primaire ou initiale concerne les enfants et les adolescents, la socialisation secondaire ou continue intéresse les adultes.

La conception déterministe privilégiait les expériences de la petite enfance et les disciplines imposées par la culture sociale du groupe. L’individu est socialisé une fois intériorisé les normes et valeurs inculquées au cours de la socialisation primaire, c’est donc une conception de la socialisation statique. Les interactionnistes proposent en conséquence une définition de la socialisation comme acquisition d’un code symbolique résultant de transactions entre l’individu et la société :

L'enfant ne fait pas qu'accommoder, il assimile. Ce qui veut dire qu'il est l'opérateur pratique

de sa propre éducation politique. La socialisation est aussi acquisition. Par conséquent, le processus peut comporter une part de résistance et d'innovation.

L’agent de socialisation qu’est la famille semble le plus important. On peut alors se demander quel poids exerce cet environnement familial sur les choix politiques des adolescents ? D’autres agents de socialisation influencent ils aussi ce choix ?

 Le courant dominant aux Etats unis à la fin des années 60 insistait sur l’importance de la reproduction familiale des préférences partisanes. L’action socialisatrice de la famille était donc une théorie privilégiée.

 Dès les années 70 les travaux d’A Percheron montrent qu’en matière de transmission des préférences partisanes ou idéologiques, celle ci sera d’autant plus forte que l’intérêt des parents pour la politique est grand (et que leur encrage à droite ou à gauche est fort), qu’ils ont un niveau d’instruction élevé, que les enfants sont capables de situer politiquement leurs parents (sur un axe droite/gauche), et que le milieu familial est homogène sur le plan des préférences idéologiques

La catégorie professionnelle la plus représentative est celle des enseignants

 a famille est donc un lieu privilégié de la socialisation car celle-ci revêt une forte dimension affective

Pour une transmission réussie, il faut que le travail de socialisation des parents soit relayé par les autres agents et milieux (professeurs, camarades, médias...). La reproduction de la culture politique familiale ne serait donc pas un automatisme ?

            L’école représente un agent secondaire, complémentaire à la socialisation primaire.

A l’âge de 10 ans (Anne Percheron) on est capable de penser notre environnement politique ;

L’école va prodiguer un enseignement civique qui est très important pour tous les enfants ; c’est un lieu d’apprentissage de la démocratie et de rencontres, d’interactions entre plusieurs cultures, entre personnes d’origine sociale différentes

L’adolescent pourra donc faire ses choix politiques non par rapport à l’origine sociale et au niveau des diplômes de ses parents, mais en conformité avec les choix en vigueur dans le milieu auquel il souhaite appartenir, ou par lequel il souhaite être reconnu. Ceci peut donc engendrer des conflits de socialisation, des ruptures avec les transmissions familiales.

 L’influence des médias sur l’opinion politique est elle aussi très importante notamment avec les nouvelles technologies comme internet qui amène une socialisation politique plus ciblée, qui favorise une socialisation communautaire.

La télévision fournit aux jeunes téléspectateurs un volume énorme d'informations qui les familiarise très tôt avec les problèmes politiques du monde entier. D'un autre côté, n'étant pas une «institution de prises de rôles», elle ne leur permet pas d'exercer leurs premières habiletés de citoyens. Conséquence: des jeunes certes très compétents, de plus en plus compétents même, mais indifférents.

 Les évènements vécus à l’échelle individuelle peuvent avoir un rôle non négligeable dans les choix politiques des adolescents, parfois même déterminants (mai 68 par exemple)

Enfin, l’évolution des valeurs de la société sur un mode plus individualiste, dans un monde libéral où domine l’économie de marché, propose un clivage politique qui s’éloigne de l’idéologie droite/gauche. Cependant, la montée des valeurs humanistes égalitaires chez les jeunes leur fait reconnaître l’extrême droite comme dangereuse pour la démocratie.

 L’environnement familial influence donc de façon importante le choix politiques des adolescents et ce d’autant plus que cet environnement montrent un intérêt fort pour le politique ; la catégorie professionnelle la plus représentative étant les enseignants.

L’école, par son rôle éducatif, de transmission des connaissances et interactif avec la société occupe une place déterminante dans le choix politique des adolescents pouvant même aller contre la socialisation familiale ;

Il ne faut pas non plus négliger le poids des médias sur ces choix politiques.

L'identité politique qui se construit pendant l'enfance est destinée à se compléter et peut-être à se transformer à l'âge adulte sous l'effet de changements des conditions de vie (mobilité sociale, mariage...) et d'expériences fortes (guerres, révolutions). Les acquis de la socialisation primaire constituent un fond de carte. De cette socialisation initiale, ce qui a le plus de chance de persister, c'est l'identité nationale, l'intérêt et la compétence politiques.

Enfin, il est important de souligner que la socialisation politique ne résulte pas seulement d'apprentissages étroitement politiques ; Certaines pratiques sociales, notamment des pratiques religieuses, jouent un rôle important dans le processus.

 

 

 

 

 

 

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