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Sujet : En quoi la socialisation est-elle un processus différencié selon le sexe ?

Publié le 01/02/2022

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« Argumentation SES: Sujet : En quoi la socialisation est-elle un processus différencié selon le sexe ? « On ne naît pas femme, on le devient : aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine : c'est l'ensemble de la société qui élabore ce produit intermédiaire entre l'homme et le castrat qu'on qualifie de féminin », écrivait, en 1949, Simone de Beauvoir.

La socialisation donc est un processus différencié selon le sexe.

En effet, au sein de la famille, on ne transmet pas aux garçons et aux filles les mêmes normes ni les mêmes valeurs.

La transmission de ces stéréotypes de genre est ensuite renforcée par les autres instances de socialisation, et contribue à façonner des identités durables qui influencent profondément le devenir des filles et des garçons.

Dès lors, nous pouvons nous demander en quoi socialisation est-elle un processus différencié selon le sexe ? Tout commence dès le plus jeune âge.

Des normes et des valeurs différentes entre filles et garçons se mettent en place.

Prenons l’exemple des jouets ; ceux perçus comme masculins favorisent souvent la force, la mobilité et la manipulation tandis que ceux perçus comme féminins insistent sur l'intérêt porté à soi et aux autres, la séduction et de la maternité.

Nous pouvons rajouter l’exemple des dessins animés qui construit une image très dominante à l’homme et au contraire une très passive et sotte pour la femme. Ainsi, par imprégnation et observation de son environnement, notamment de ses parents, l'enfant intériorise des rôles masculins et féminins inconsciemment.

De plus que les parents n'exigent pas les mêmes choses de leur enfant selon qu'ils sont filles ou garçons, par exemple dans l'implication vis à vis des tâches domestiques, ou dans leur scolarité, ce qui renforce le mur entre les 2 sexes. Nous remarquons bien qu’ensuite, les autres instances de socialisation renforcent ces stéréotypes de genre.

Des stéréotypes qui influencent le devenir des individus, et ce processus de différenciation ne fait que croitre.

Par exemple, l'école, en traitant différemment filles et garçons en termes de soin, de calme et de concentration, mais aussi en termes d'orientation et d'ambition.

Par exemple en matière d'orientation scolaire : les filles sont beaucoup plus représentées dans les filières littéraires (stimulation plus importante du langage) et dans les filières tertiaires (secrétariat, ...) tandis que les garçons sont surreprésentés dans les filières scientifiques, et dans les filières industrielles.

De même pour les médias, en véhiculant des modèles très stéréotypés.

Et c’est ainsi que ces « boites » où on classe les sexes influence aussi sur les chances de métiers, et le favoritisme des garçons.

On remarque que le sexe masculin a une dominance horrifiante dans la société, à cause du stéréotype de sa supériorité, mais aussi à cause de sa formation dès son enfance à se croire plus digne de fonctions supérieures.

Le partage des tâches domestiques est également très inégal entre hommes et femmes. Pour conclure, Il apparaît donc clairement que le processus de socialisation est fortement différencié entre filles et garçons, permettant aux deux sexes de se répartir les rôles sociaux.

Cette intériorisation précoce et profonde contribue à modeler l'identité des individus et les conduits à adopter des attitudes et des comportements « caractéristiques » de leur sexe.

Tout est résultat de la socialisation, qui au fur et à mesure des années, installe une différenciation très approfondie et qui a des conséquences sur le long terme de l’individu.

Croyez-vous que nous pourrons remédier à cette différenciation toxique?. »

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