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LA TECHNIQUE

Publié le 28/04/2011

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technique

 

·         Critique de la raison technique

Pendant relativement longtemps le développement de la technique n’a obéit qu’à ses propres lois, les limites que la technique rencontrée était ses propres limites. Elle était le seule principe de son développement pendant longtemps avec un présupposé sur lequel elle se fondait qui était le progrès : soit la finalité et le produit de l’action technique. Elle pouvait s’auto justifier. Dans l’expansion de la technique ce qui est apparue c’est comment elle engendrait elle-même ses propres besoins. Ne s’est-elle pas progressivement éloignée de son principe de départ ? 

 

D’abord c’était l’amélioration des conditions de l’être humain à l’être d’instrument, elle palie les défaillances et lacunes de l’être humain, elle instrumentalise la nature : elle rend la vie plus supportable de manière pratique et concrète.  Certains développements techniques ne sont pas éloignés de cet idéal pratique pour aller vers une logique d’auto fascination, mise à l’épreuve de l’intelligence humaine.  Dérives évidentes que se passe-t-il lorsqu’elle se développe soit sans réfléchir aux conséquences de son développement soit en étant incapable d’anticipé sur certains développements, soit en utilisant volontairement la technique à des fins moralement condamnables ? Valeurs morales et éthiques qui pourraient prétendre le rôle de limite par exemple dans le domaine de définition de l’être humain jusqu’où a-t-elle le droit de transformer l’être humain ?

A force d’essayer d’éradiquer certains éléments la médecine essaye d’obéir à certain idéal. Jusqu’où la technique a le droit de transformer l’être humain ? Les dérives technologies peuvent toucher aux êtres humains normaux ou à un être humain idéal qu’on essaye d’atteindre ? Utilisation de l’être humain mais aussi de la nature. Posséder un rapport technique c’est aussi des rapports de force qui s’installent.  La question des progrès de la technique va montrer qu’elle engendre la transformation de l’être humain, de son environnement ses conditions d’existence et des rapports entre les individus. On va différencier ce qui est de l’ordre du purement technique et celui qui est défini en terme éthique ? Il peut être au contraire alors la source d’une régression ou d’une déshumanisation.  Elle pose la question de l’intégrité corporelle c’est-à-dire jusqu’où la technique modifie-t-elle le corps ? elle interroge l’humanité sur ce quoi elle doit résister ou non.

Ici volontairement on associe technique à la raison. « Critique de la raison « de Kant.

Cette réflexion a-t-elle aujourd’hui une place, une réelle efficacité ? Est-ce que ces réflexions finiront d’être balayées par la fascination qu’à l’homme face à ces progrès techniques ?

 

 

 

I.                    L’homme prométhéen

A l’origine la technique va être une fierté de l’être humain : vulnérabilité naturelle transformée en force.  

1.1   Le mythe de Prométhée : l’homme nu

On le retrouve dans un texte de Platon qui s’intitule le « Protagoras « 2frères (Epiméthée (réfléchi après) et Prométhée avant) qui sont chargés par les dieux de distribuer aux animaux les éléments qui permettre de survivre. Epiméthée oublie l’homme, les hommes sont dépourvus d’éléments ainsi Prométhée va avoir l’idée de voler le feu et l’habileté pour corriger l’erreur de son frère. Défense d’origine divine, pouvoir divin (Héphaïstos)  et savoir divin celui d’Athéna.  Volonté d’être aussi puissant que les dieux, ils veulent s’approprier le rapport divin. L’homme prétend être à l’égal des dieux. Relation de pouvoir ou de domination, l’homme va prendre le dessus sur les défenses naturelles des animaux.  

1.2   La main de l’homme

Le premier instrument technique c’est son corps et en particulier la main et qui pose la définition de l’être humain. L’être humain avant d’être un homo sapiens est avant tout un homo faber, c’est en réfléchissant sur ce qui faut fabriquer qu’il va susciter son intelligence, c’est d’abord une intelligence pratique puis théorique. Les technologies s’appuient sur un savoir théorique complexe. Le texte d’Aristote « des parties des animaux «, ce qu’il intéresse c’est d’étudier comment chaque animal développe une tactique de survie en utilisant des organes spécifiques. Parmi les animaux il étudie aussi l’homme et pour lui l’organe le plus important c’est la main. La main était ce qui pensait le mieux toutes les formes possibles qui pouvait permettre à l’homme de se défendre il le dit en 687.A c’est cette arme dont il peut changer à loisir «  la main lui permet d’avoir l’arme qu’il veut quand il le veut, car la main devient  griffe, serre, corne, ou lance ou épée ou tout autre arme comme outil, elle peut tout cela car elle est capable de tout saisir et de tout tenir «.  Constitution organique anatomique de l’être humain, du coup pour Aristote le mythe de Prométhée est presque superflu. Ce qui fait que l’humain devient un être de technique c’est cette constitution anatomique particulière.  Le fait que la main n’est pas une fonction prédéfinie c’est finalement ce qui fait que l’homme puisse développer des techniques très différentes, c’est ainsi ce qui fait sa force. Aristote va critiquer la lecture de Platon dans le Protagoras, il dit que c’est une lecture incorrecte ce n’est pas une faiblesse. Première approche qui est le fruit d’une transgression, c’est illégitime on a dépassé les limites qui étaient les nôtres dans l’autre ça s’inscrit dans la continuité de ce qu’on est, notre approche de la technique c’est le prolongement de notre nature.  Contrairement aux animaux l’homme n’a pas un organe restreint à des usages prédéfinis. L’homme peut choisir la fonction qu’il veut donner à sa main. Est-ce que la technique est liée à un idéal ? Est-ce que c’est un instrument de domination sur la nature ?  Rapport entre technique et pouvoir et de l’autre entre technique et définition de la nature humaine ? Chez Aristote être en puissance c’est ce que je peux être et être en acte c’est ce que je suis réellement. La technique modifie-t-elle notre définition ?

1.3   La technique comme puissance de libération

Pouvoir qui pourrait délivrer l’homme, par exemple tous les travaux manuels ou agricoles.  La technique va permettre à l’être humain de dépasser les limites de son propres corps.  On pourrait dire que la technique va faire disparaître certaines des limites de notre corps et redéfinir implicitement le corps humain.  La technique va rendre possible un certain nombre de gestes que naturellement je ne pouvais pas faire, elle va démultiplier les gestes. Pouvoir multiplicateur de la force de l’homme.  Il faudra évaluer l’impact de la technique. Valables pour toutes les formes techniques que l’on développe et dont les impacts peuvent nous échapper. A partir du moment où on a des techniques qui sortent de l’échelle des possibilités humaines, quand on est face à ces pouvoirs démesurés est-ce qu’il est possible pour l’homme de gérer la situation ?

On passe d’une logique de survie à une logique d’un certain confort. La technique va permettre de soulever n’importe quel poids, traverser n’importe quelle distance redéfinition des unités de mesure c’est-à-dire que la technique modifie le rapport au temps et le rapport à la finitude (photos, vidéos de personnes décédées par exemple).  Nouvelles lois dans la relation aux individus dans celle de la relation de l’individu à lui-même une nouvelle façon de concevoir ses possibilités. On voit à quel point certains objets techniques sont devenus complètement intégrés dans nos façons de pensée au point de devenir des substituts de nos capacités ? On confie un certain nombre de taches à un instrument particulier. L’individu peut répartir son attention. Par les modifications qu’elle engendre, est-ce que la technique réduit l’intelligence humaine ou au contraire créé une nouvelle forme d’ingéniosité ?  Elle nous oblige à penser différemment.

Référence à la pensée de Descartes (17ème siècle) « Le Discours de la technique «. Il dit que la technique nous permettrait «  de nous rendre comme maitre et possesseur de la nature «. Il ne faut pas prétendre être maître et possesseur de la nature il faut agir d’une façon similaire, il y a toujours une part d’immaitrisée d’inconnu : idée d’une prudence vis-à-vis d’une technique qui présupposerait  une supériorité à la nature : elle ne nous garantit pas une maitrise absolue.

(Phrase à copier)

1.4 Aristote : c’est propre à l’être humain de développer des qualités techniques

Repris au 20ème siècle par Bergson l’homme redéfinit comme homo faber.

« L’évolution créatrice « Bergson revient sur la préhistoire. La première forme d’intelligence est celle qui répond à des problèmes très concrets. Il affirme que l’intelligence humaine commence par être une intelligence pratique.  Il réfute une définition abstraite de l’être humain, l’imagination est d’abord pratique. L’intelligence humaine répond à un besoin de modification et d’approvisation du réel. Avant d’être un homme penseur on est un homme qui fabrique. Seule caractéristique constante de l’être humain il a toujours des problèmes concrets auxquels il doit apporter une réponse.  Ce qui domine c’est cette intelligence pratique, faire varier indéfiniment la fabrication des outils ou des êtres humains. Il est possible que cette capacité soit tellement naturelle qu’on s’en rend plus compte. Idée développée et reprise par le philosophe français Simondon, « Du mode d’existence des objets techniques « : le geste technique est presque devenu une seconde nature et il est tellement ancré en nous qu’on en a plus conscience, sans même parfois pouvoir le détailler. Rapport technologique qui est assimilé par les individus. Modification du rapport à la technologique qui s’est amplifiée et qui fait que l’usage est intuitif. Imprégnation très profonde au sens où elle crée des gestes qu’on ne fait que parce que certaines techniques les appellent. Rapport relativement primitif développement de quelques gestes sans avoir la maitrise de l’outil dans son fonctionnement interne. Intériorisation du rapport à la technique. Corps est l’instrument de la technique voire le prolongement de la technique.

II] La technique comme puissance modificatrice

On définit au départ la technique comme un principe d’amélioration de la science humaine mais on remarque qu’elle est comme un principe de transformation de notre existence on passe du merveilleux au craintif. Ernst Jünger « Les prochains titans « 1995 il va réfléchir sur cette ambigüité de la technique.  La technique s’impose de plus en plus comme une médiation indispensable, entre un individu et les autres. La question se pose de savoir si la technique devient cette médiation inévitable : c’est-à-dire est-ce qu’elle est présente dans chaque rapport au monde ? Elle va donner une nouvelle configuration à l’expérimentation et impose de nouvelles dépendances.

1.       Magie de la technique

Elle l’est pour quelqu’un qui ne la possède pas.  Ernst prend l’exemple d’une configuration qu’on enregistre et qu’on filme : pouvoir magique de ressusciter les personnes disparues. On recrée la puissance. Jusqu’où on pourra développer cette présence virtuelle ? C’est ce qui va dans le sens d’une apparition magique.  Progressivement la technique va dédoubler le réel dans la mesure où il va être complété par un mode virtuel : ces deux modes peuvent relativement coïncider ou être dissociés. (Internet, jeux vidéo…) Séduction de ce monde c’est que finalement c’est un monde où tout est possible.  « Pensée digitalisée « d’après Ernst Jünger, ce qu’on pense peut se matérialiser. Plaisir du sujet de tester ses limites, d’exprimer un certain nombre de pulsions que d’habitude on doit refouler dans l’espace virtuel. Aucun principe n’impose de limite. C’est un espace illusoire mais qui crée le sentiment total de l’individu. Ça peut aussi devenir une forme de frustration au lieu d’un espace de compensation.  Médiatisation d’un outil ou d’une machine entre les individus. Accessible dans une dématérialisation mais qui le rend en parti « inaccessible «, à qui j’ai accès ? Elle rend l’autre plus illusoire. Quel type de relation ces modifications technologies engendrent ?

 Mac Luhan va réfléchir sur la spécificité des communications contemporaines et qui va essayer de voir quel est l’effet des communications électroniques. « C’est comme ci notre système nerveux central se prolonge technologiquement au point de nous engager vis-à-vis de l’ensemble de l’humanité « dans son œuvre Pour comprendre les médias. C’est-à-dire mes capacités perceptives se sont étendues en fonction du développement technique. Le fait de voir comment les autres vivent pourrait changer notre comportement il dit que « la vitesse de l’électricité a intensifié à l’extrême le sens humain de la responsabilité «.  L’émotion n’a pas forcément un sens moral. Première chose si le développement technologique nous met face à un certain nombre d’images qui peuvent provoquer des informations qui sont fortes, ces émotions ne se transforment pas forcément en sens moral. Ensuite il y a toujours possibilité que cette émotion soit instrumentalisée (afin d’entrer en guerre contre tel ou tel dirigeant autoritaire) toujours possibilité que ces images soient détournées à des fins idéologiques. On peut rester sceptique face à cette émotion que les moyens techniques auraient développés, sensibilisation trop éphémère.  Perspectives esthétisantes.  Le problème qui se pose c’est qu’on va avoir une info plus traitée, plus analysée.  Dans cette connexion immédiate on peut se demander s’il y a une analyse que l’on voit ou que l’on entend ? On a une masse d’info mais notre capacité à les analyser et de moins en moins sollicitée.

Là où Mac Luhan pensait qu’il y avait un sens de l’empathie ou de la responsabilité, d’autres vont penser plutôt que de réunir les hommes le progrès diminue le nombre d’échanges entre les individus comme Théodor Adorno « La Dialectique de la Raison «.  Accélération des communications etc. qui vont créer de nouvelles formes de distanciation physique et collective. On voit ce qui peut disparaitre comme une inhibition ou transformation du rapport à l’autre. Autant de possibilité de discours vrai que de dérive.  Cette virtualisation c’est sans doute un lieu dans lequel se manifeste un certain nombre d’éléments du psychisme humain : est-ce qu’à plus ou moins long termes on peut passer à des thérapeutiques qui passent par ce domaine ? Progressivement on va passer de la magie à une espèce de désenchantement.

2.       Question du désenchantement face à la technique

Max Weber écrit un texte qui s’intitule « Le savant et le Politique « il va employer le terme de désenchantement pour dire que la science et la technique en rationalisant la nature et en expliquant ses phénomènes vont faire disparaitre son aspect inconnu et mystérieux. Elle fait cesser le charme du mystère naturel en les traduisant de manière scientifique. La technique et la science vont changer notre rapport à la nature. Le désenchantement exprime de manière plus générale une désillusion de l’homme face aux attentes qu’il avait formulé, il est à la fois intellectuel on a perdu une source d’étonnement mais aussi tout espoir dans le pouvoir de la technique à produire une nouvelle forme d’enchantement.  Désillusion qui va être associée à un événement caractéristique : Hiroshima. Modification dans la représentation collective l’image de la technique à la fois par sa démesure par sa puissance de destruction. On utilise cette énergie qu’on a développée à des fins destructrices.  Idée que la technique est instrumentalisée par des considérations politiques et économiques.  Question du processus technique de ses valeurs implicites et ses dévalorisations implicites notamment la dévalorisation de l’être humain : rabaisser à une matière première comme une autre. Cette idée va être analysée par le philosophe allemand Heidegger « Essais et Conférences « 1954, on va l’exploiter jusqu’à son appauvrissement définitif, il est rabaisser au statut de la chose.  On est dans une logique de l’exploitation.  La logique c’est celle « de l’usure de toutes les matières y compris la matière homme « au bénéfice de l’emploi de la technique, hiérarchie où l’être humain devient un moyen et la finalité c’est la possibilité de fabriquer. Il va développer que la technique dans son développement moderne est peut-être moins caractérisée par la production que la réquisition. Tout ce qui est produit se fait au détriment de ce qui existait précédemment.

è Dissertation à faire « Technique et Intelligence «.  + texte à commenter.

Perspective critique chez Heidegger, technique c’est pas seulement des ensembles visibles c’est aussi une façon d’exister, un certain rapport à la nature et c’est ce rapport-là qui est dangereux.  Objectivation de la matière et des hommes. Modification de notre regard et de modifier celui sur les êtres humains « machines à organes «.  Transformation qu’elle fait subir à notre façon de regarder la nature etc. Il va réfléchir sur cette notion en particulier dans un texte qui s’appelle « la question de la technique « 1954, préambule de ce texte il revient sur la définition classique de la technique c’est un moyen qui permet d’atteindre une fin c’est-à-dire un dispositif instrumental qui rend possible pour l’homme le fait d’effectuer une action particulière qu’il ne pourrait pas effectuer autrement. Définition instrumentale et anthropologique. D’après lui il y a une rupture notamment dans la manière dont la technique va se rapporter à la nature.  Il essaye de montrer ce qu’il y a de moins visible dans le fonctionnement de la nature : essence de la technique, il dit que « la technique n’est pas l’essence de la technique « cette dernière serait l’ensemble des représentations du monde que la technique engendre.  Exemple d’un barrage qu’on va créer artificiellement et un pont (sur le même fleuve, le Rhin), il tente de savoir quelle est la différence dans les deux cas dans le barrage la nature est contrariée dans son mouvement, il dit que beaucoup plus qu’auparavant on va considérer le fleuve comme une source de matière première pour qu’il serve de fournisseur de matière hydraulique.  Manière dont les forces de la nature sont réquisitionnées. Les forces de la nature sont un stock de matière première ou d’énergie et j’ai le droit de provoquer la nature pour qu’elle produise plus. La consommation ne répond pas à des besoins naturels, on s’est déjà séparé de cette ligne naturelle. Il peut comprendre les techniques qui exploitent la nature en fonction des besoins de l’être humain.  On doit d’une certaine manière organiser la nature, trouver des moyens qui font d’elle une productrice d’énergie ou de matières premières.

 

è Il faut comprendre comment la technique en Occident est influencée par un modèle qui est le modèle mécanique qui se traduit mathématiquement, on voit bien ce que la technique qui est impossible de penser l’évolution continue, la métamorphose tout ce qui caractérise le véritable développement du vivant en général.  Ce qui diffère selon les traditions.

 

technique

« I.

L'homme prométhéen A l'origine la technique va être une fierté de l'être humain : vulnérabilité naturelle transformée en force.

1.1 Le mythe de Prométhée : l'homme nu On le retrouve dans un texte de Platon qui s'intitule le « Protagoras » 2frères (Epiméthée (réfléchi après) etProméthée avant) qui sont chargés par les dieux de distribuer aux animaux les éléments qui permettre de survivre.Epiméthée oublie l'homme, les hommes sont dépourvus d'éléments ainsi Prométhée va avoir l'idée de voler le feu etl'habileté pour corriger l'erreur de son frère.

Défense d'origine divine, pouvoir divin (Héphaïstos) et savoir divin celuid'Athéna.

Volonté d'être aussi puissant que les dieux, ils veulent s'approprier le rapport divin.

L'homme prétend êtreà l'égal des dieux.

Relation de pouvoir ou de domination, l'homme va prendre le dessus sur les défenses naturellesdes animaux.

1.2 La main de l'homme Le premier instrument technique c'est son corps et en particulier la main et qui pose la définition de l'être humain.L'être humain avant d'être un homo sapiens est avant tout un homo faber, c'est en réfléchissant sur ce qui fautfabriquer qu'il va susciter son intelligence, c'est d'abord une intelligence pratique puis théorique.

Les technologiess'appuient sur un savoir théorique complexe.

Le texte d'Aristote « des parties des animaux », ce qu'il intéresse c'estd'étudier comment chaque animal développe une tactique de survie en utilisant des organes spécifiques.

Parmi lesanimaux il étudie aussi l'homme et pour lui l'organe le plus important c'est la main.

La main était ce qui pensait lemieux toutes les formes possibles qui pouvait permettre à l'homme de se défendre il le dit en 687.A c'est cette armedont il peut changer à loisir « la main lui permet d'avoir l'arme qu'il veut quand il le veut, car la main devient griffe,serre, corne, ou lance ou épée ou tout autre arme comme outil, elle peut tout cela car elle est capable de toutsaisir et de tout tenir ».

Constitution organique anatomique de l'être humain, du coup pour Aristote le mythe deProméthée est presque superflu.

Ce qui fait que l'humain devient un être de technique c'est cette constitutionanatomique particulière.

Le fait que la main n'est pas une fonction prédéfinie c'est finalement ce qui fait quel'homme puisse développer des techniques très différentes, c'est ainsi ce qui fait sa force.

Aristote va critiquer lalecture de Platon dans le Protagoras, il dit que c'est une lecture incorrecte ce n'est pas une faiblesse.

Premièreapproche qui est le fruit d'une transgression, c'est illégitime on a dépassé les limites qui étaient les nôtres dansl'autre ça s'inscrit dans la continuité de ce qu'on est, notre approche de la technique c'est le prolongement de notrenature.

Contrairement aux animaux l'homme n'a pas un organe restreint à des usages prédéfinis.

L'homme peutchoisir la fonction qu'il veut donner à sa main.

Est-ce que la technique est liée à un idéal ? Est-ce que c'est uninstrument de domination sur la nature ? Rapport entre technique et pouvoir et de l'autre entre technique etdéfinition de la nature humaine ? Chez Aristote être en puissance c'est ce que je peux être et être en acte c'est ceque je suis réellement.

La technique modifie-t-elle notre définition ? 1.3 La technique comme puissance de libération Pouvoir qui pourrait délivrer l'homme, par exemple tous les travaux manuels ou agricoles.

La technique va permettreà l'être humain de dépasser les limites de son propres corps.

On pourrait dire que la technique va faire disparaîtrecertaines des limites de notre corps et redéfinir implicitement le corps humain.

La technique va rendre possible uncertain nombre de gestes que naturellement je ne pouvais pas faire, elle va démultiplier les gestes.

Pouvoirmultiplicateur de la force de l'homme.

Il faudra évaluer l'impact de la technique.

Valables pour toutes les formestechniques que l'on développe et dont les impacts peuvent nous échapper.

A partir du moment où on a destechniques qui sortent de l'échelle des possibilités humaines, quand on est face à ces pouvoirs démesurés est-cequ'il est possible pour l'homme de gérer la situation ? On passe d'une logique de survie à une logique d'un certain confort.

La technique va permettre de soulevern'importe quel poids, traverser n'importe quelle distance redéfinition des unités de mesure c'est-à-dire que latechnique modifie le rapport au temps et le rapport à la finitude (photos, vidéos de personnes décédées parexemple).

Nouvelles lois dans la relation aux individus dans celle de la relation de l'individu à lui-même une nouvellefaçon de concevoir ses possibilités.

On voit à quel point certains objets techniques sont devenus complètementintégrés dans nos façons de pensée au point de devenir des substituts de nos capacités ? On confie un certainnombre de taches à un instrument particulier.

L'individu peut répartir son attention.

Par les modifications qu'elleengendre, est-ce que la technique réduit l'intelligence humaine ou au contraire créé une nouvelle formed'ingéniosité ? Elle nous oblige à penser différemment. Référence à la pensée de Descartes (17 ème siècle) « Le Discours de la technique ».

Il dit que la technique nous permettrait « de nous rendre comme maitre et possesseur de la nature ».

Il ne faut pas prétendre être maître etpossesseur de la nature il faut agir d'une façon similaire, il y a toujours une part d'immaitrisée d'inconnu : idée d'uneprudence vis-à-vis d'une technique qui présupposerait une supériorité à la nature : elle ne nous garantit pas unemaitrise absolue.. »

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