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La tourmente politique

Publié le 22/02/2012

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La crise économique des années 30 porte l'estocade à la République de Weimar qui, trop jeune -née en 1918 de la défaite- manque cruellement de personnel politique et d'électeurs acquis à la démocratie parlementaire. À gauche, la montée du chômage provoque la radicalisation de la classe ouvrière, dont profite le parti communiste allemand (KPD), qui rejette toute alliance avec le parti socialiste (SPD), et voit dans l'agonie du régime le moyen de déclencher la révolution : la formation d'un gouvernement de gauche est donc impossible. De leur côté, les syndicats, proches des socialistes, poussent le SPD à quitter un gouvernement de cohabitation avec la droite. Les partis de droite et une bonne partie de la classe moyenne, pour qui la montée du communisme est imputable au laxisme du parlementarisme, souhaitent un changement de régime. Cette idée est notamment soutenue par le vieux maréchal Hindenburg, président d'unerépublique qu'il méprise. Héritier de la tradition autoritaire germanique, il est de ceux qui souhaitent, à tout le moins, l'instauration d'un pouvoir présidentiel fort. De 1930 à 1933, les divers gouvernements de droite multiplient les élections. S'en suit une valse des ministères, qui, de fait, transforme le Reichtag en simple chambre d'enregistrement. L'électorat se radicalise : aux élections de 1932, nazis et communistes obtiennent à eux seuls 53% des voix. Le pays devient ingouvernable, et une partie de la droite et des milieux d'affaires décide alors de faire momentanément appel à Hitler pour rétablir l'ordre.

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