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La vague révolutionnaire

Publié le 22/02/2012

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La révolution russe de 1917 ne tarde pas à faire boule de neige en Europe. Dans plusieurs pays, les ouvriers, voire les paysans s'organisent, et tentent de renouveler l'entreprise des bolcheviks. En Allemagne et en Italie, particulièrement touchées par la guerre, la répression de ces processus révolutionnaires a des conséquences dramatiques. En Italie, les paysans sans terres, qui ont formé le gros de l'armée, et auxquels le gouvernement avait promis pendant la guerre un vague partage des grands domaines latifondiaires, se mettent à occuper les terres. Au printemps 1919, les ouvriers, encadrés par le puissant syndicat CGL, multiplient les grèves. Le mouvement s'étend à toute l'Italie du nord jusqu'à l'automne 1920 et s'accompagne d'occupations d'usines, où les ouvriers expérimentent la gestion directe. Le gouvernement italien, après avoir réprimé durement le mouvement, parvient à l'enrayer en échange de vagues promesses. En Allemagne, les Spartakistes de la gauche révolutionnaire, emmenés par Karl Liebnecht et Rosa Luxembourg, tentent de déclencher une révolution, appuyés par des « conseils » d'ouvriers et de soldats. En janvier 1919, cette tentative est écrasée au cours de la Semaine sanglante. Si cette vague révolutionnaire échoue, elle n'en provoque pas moins un sentiment de peur au sein de la bourgeoisie d'affaire et des grands propriétaires terriens italiens et allemands. Ces mouvements populaires les confortent, sinon les convainquent de l'idée que le régime parlementaire est incapable de gérer la montée du communisme et plus généralement les désordres politiques dans leur pays. Beaucoup vont alors naturellement se tourner vers l'extrême-droite, qui a fait de l'anticommunisme l'un de ses combats idéologiques.

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