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laine - agriculture et agroalimentaire.

Publié le 23/04/2013

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agriculture
laine - agriculture et agroalimentaire. 1 PRÉSENTATION laine, fibre douce et bouclée obtenue principalement à partir de la toison des moutons d'élevage, mais aussi d'autres ruminants (chèvres, chameaux, lamas) et utilisée comme matière première dans l'industrie textile. 2 ORIGINES Les espèces sauvages de moutons possèdent une fourre (ou sous-poil) rase et recouverte d'un poil long, rêche et droit qui a entièrement disparu chez le mouton d'élevage. L'élevage permet d'améliorer à la fois la qualité et le volume du sous-poil qu'est la laine. La production et la qualité de la laine dépendent également de la nourriture, du climat et des soins apportés aux animaux. La laine peut être tondue, ou, de plus en plus rarement, être exploitée en tant que fourrure, en gardant le support de la peau. La fourrure la plus prisée est celle des agneaux karakul, à poil très frisé, nommée astrakan : aujourd'hui interdit dans de nombreux pays, le procédé en vue d'obtenir cette fourrure consistait à tuer la mère pour extraire de son ventre les petits avant même leur naissance. La toison des moutons élevés pour la laine est tondue en général une fois par an, au printemps ou au début de l'été. Dans les régions bénéficiant d'un climat chaud toute l'année, la tonte peut avoir lieu deux fois par an. Elle se pratique très près de la peau, généralement avec des ciseaux mécaniques, et d'un trait. Le poids moyen de la toison tondue sur les meilleures races productrices de laine est d'environ 4,5 kg. De plus petites quantités de laine proviennent des peaux d'agneaux destinés à la boucherie. 3 PROPRIÉTÉS ET UTILISATIONS La laine se différencie surtout du poil par la nature des écailles qui recouvrent la surface de chaque fibre. Les écailles sont nombreuses, minuscules, pointues et ne sont fixées que par leur base ; de cette manière les fibres s'enchevêtrent sous une certaine pression (voir Feutre). Le nombre d'écailles varie selon la finesse et l'ondulation de la fibre. En raison de sa grande résistance à la rupture et de son élasticité, les lainages fins se déforment moins facilement que les étoffes confectionnées à partir d'autres fibres naturelles. La légèreté, la capacité d'absorption de l'humidité et ses propriétés d'isolant thermique font de la laine une matière particulièrement appropriée à la confection de vêtements, de couvertures et de tapis. 4 OBTENTION 4.1 Triage Après la tonte, les toisons sont triées et regroupées selon les caractéristiques de la fibre, notamment sa finesse et sa longueur, et la présence éventuelle de défauts. La laine est ensuite emballée dans de la toile de jute et acheminée vers les pays producteurs, puis vers les usines de peignage où le triage proprement dit aura lieu. À l'issue de ce transport, pendant lequel la laine a été comprimée dans des conteneurs, elle est débarrassée de son emballage de jute, puis chauffée afin d'être ramollie pendant environ deux heures à 35 - 50 °C. Elle est ensuite étalée, à l'abri du soleil et de la lumière, pour permettre aux trieurs de juger de sa finesse, de sa brillance, de son gonflant, de sa douceur au toucher et de son homogénéité. Cette opération, très longue, est de plus en plus remplacée par une procédure simplifiée appelée débordage : la laine défile sur des tapis roulants, après élimination des parties les plus abîmées, ce qui accélère jusqu'à huit fois la vitesse de triage. On peut également employer le procédé, nettement moins précis, du « core-test « : on prélève une « carotte « de laine, dont on évalue la qualité et suivant laquelle on trie la totalité de la laine. 4.2 Lavage Après le tri, on prélave les fibres pour les débarrasser d'impuretés, telles que paille ou terre, puis on les introduit dans la « colonne de lavage «, où la laine est accrochée par un peigne. On projette ensuite les fibres dans un bac d'eau froide, puis dans un bain d'eau chaude contenant des détergents et du carbonate de soude, car la laine contient une substance huileuse, le suint, composée de lanoline et de graisse, qui est de la sueur desséchée. Lors du lavage, les laines fines, plus suinteuses, perdent jusqu'à 70 p. 100 de leur poids, et les laines plus grossières en perdent au plus 50 p. 100. La lanoline des graisses éliminées est récupérée et servira à la confection de cosmétiques, comme lubrifiant en sidérurgie ou pour les armes à feu. Après le lavage, la laine présente encore environ 1 p. 100 d'impuretés. Une laine trop propre perd néanmoins quelques-unes de ses qualités de solidité et peut même feutrer. Il importe par conséquent de parvenir à un bon équilibre entre propreté et préservation des qualités de la laine. Le lavage de la laine nécessite environ 7 à 15 m3 d'eau par tonne, et actuellement on peut laver jusqu'à 500 kg de laine par heure. Après essorage et séchage, on procède au « cycle peigné « ou au « cycle cardé «, ou cardage. Ces modes de production doivent respecter les normes fixées par la Fédération internationale lainière. Le cycle peigné s'applique surtout aux fibres fines et longues, telles que le mérinos ou les croisés fins. 4.3 Cycle peigné Les laines sont graissées afin que les fibres puissent glisser les unes sur les autres. Elles sont démêlées et étirées directement, en continu, à l'aide d'une cardeuse : elles passent entre des cylindres rotatifs recouverts d'une garniture munie de fines dents métalliques flexibles. Ainsi, les fibres sont débarrassées des dernières impuretés ; la laine sort des rouleaux sous forme de rubans très fins. Puis les fibres sont soumises à un peignage, qui sépare les fibres longues des courtes. Les premières sont regroupées en mèches lisses et serrées, prêtes à être filées. Lors du peignage, il est très important que les fibres relativement fines soient de même longueur, les fibres courtes étant difficiles à filer. Les cardes actuelles peuvent traiter jusqu'à 60 kg/h de laine. Après le cardage, l'épaisseur des rubans de laine est encore irrégulière et les fibres ne sont pas suffisamment parallèles les unes aux autres. Le défeutrage consiste à étirer les rubans sur des cylindres, qui tournent de plus en plus vite en trois passages successifs. Les semi-peignés passent ensuite dans les peigneuses, qui traitent environ 16 kg/h de laine, au moyen de peignes mobiles ou fixes. Les fibres longues deviennent à ce stade rigoureusement parallèles, contrairement aux fibres courtes, soumises à la filature cardée. Puis vient la finition. Il s'agit d'un dernier étirage contrôlé électroniquement, qui permet d'obtenir un fil de finesse et de poids spécifique uniforme. Les rubans sont ensuite enroulés en bobines, regroupées en balles et expédiées par conteneurs vers les filatures. 4.4 Cycle cardé Les fibres du cycle cardé sont plus grossières et plus courtes que celles du cycle peigné, et comportent également les rebuts du cycle peigné, ainsi que des laines recyclées : c'est donc pour une large part du matériel de récupération, hétéroclite. La première étape est le carbonisage, réalisé dans un bain à l'acide sulfurique et permettant de débarrasser la laine, avant de l'essorer et de la sécher, des déchets végétaux. Par effilochage et garnettage, on prépare les chutes (morceaux de tissus, etc.) à la filature en les rendant plus homogènes, et par ensimage, on graisse la matière de sorte que les fibres puissent glisser les unes sur les autres. Puis on effectue le cardage comme pour le cycle peigné. Ici, les fibres ne sont pas aussi parallèles et on obtient des fils très solides d'aspect duveteux. 4.5 Délainage Le délainage est réalisé dans une troisième filière -- appareil destiné à produire des fils, généralement par étirage --, pendant laquelle on récupère la laine accrochée à la peau des bêtes, par trempage dans de l'eau puis par sabrage (procédé visant à débarrasser les fibres des impuretés végétales ou animales, au moyen d'un tambour recouvert de lames). On effectue ensuite un trempage, puis on fait passer les fibres dans une étuve, où elles fermentent de deux à quatre jours, ce qui a pour effet de séparer le cuir de la laine. La laine séparée est essorée puis séchée, et prête à être expédiée dans les filatures. Cette laine est dite « lavée à dos «. Mazamet, dans le Tarn, est depuis le XIXe siècle un centre très important de délainage. 5 TYPES DE LAINE ET QUALIFICATION La valeur commerciale de la laine dépend essentiellement de la finesse et de la longueur de la fibre. La solidité, l'élasticité, la frisure et l'homogénéité de cette dernière sont également prises en considération. La longueur de la fibre, sa finesse et sa structure dépendent de la partie de la bête sur laquelle est prélevée la laine. Les laines de meilleure qualité proviennent des flancs et des épaules, ensuite du dos, du ventre, de la tête, de la croupe, des cuisses et, en dernier, de la queue. La qualité varie également selon les différentes races de moutons. La laine la plus fine est celle du mouton mérinos. Elle représente environ 40 p. 100 de la production mondiale et environ 43 p. 100 sont obtenus à partir de variétés de races hybrides. Le reste inclut pour une grande part des laines utilisées dans la fabrication des couvertures et des tapis. On distingue différentes catégories de laines : la laine mère est celle des moutons adultes ; la laine d'agneau, plus douce, feutre beaucoup moins facilement ; les laines secondaires regroupent les laines provenant des animaux morts, ainsi que les produits obtenus par recyclage des résidus, chutes et chiffons de laine. 6 PRODUCTION MONDIALE La laine est le textile le plus anciennement connu en Europe. Aujourd'hui, l'Australie est le premier producteur mondial de laine brute, assurant 29 p. 100 de l'approvisionnement mondial. Les autres principaux producteurs sont les anciennes républiques soviétiques, la Nouvelle-Zélande, la Chine, l'Argentine, l'Afrique du Sud et l'Uruguay. L'Europe ne fournit que 5 p. 100 de la production mondiale. La France produit essentiellement des laines mérinos. En 1994, la production française de cardés et peignés de laine dépassait 81 000 t, celle de fils de laine avoisinait 16 000 t, et celle de fils à tricoter totalisait 3 000 t. Le chiffre d'affaires de ce secteur, en stagnation depuis 1986, est en baisse d'environ 10 p. 100 depuis 1993, et les emplois diminuent constamment. Voir Filage ; Tapis ; Textiles. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
agriculture

« très solides d’aspect duveteux. 4.5 Délainage Le délainage est réalisé dans une troisième filière — appareil destiné à produire des fils, généralement par étirage —, pendant laquelle on récupère la laine accrochée à lapeau des bêtes, par trempage dans de l’eau puis par sabrage (procédé visant à débarrasser les fibres des impuretés végétales ou animales, au moyen d’un tambourrecouvert de lames).

On effectue ensuite un trempage, puis on fait passer les fibres dans une étuve, où elles fermentent de deux à quatre jours, ce qui a pour effet deséparer le cuir de la laine.

La laine séparée est essorée puis séchée, et prête à être expédiée dans les filatures.

Cette laine est dite « lavée à dos ».

Mazamet, dans le Tarn,est depuis le XIXe siècle un centre très important de délainage. 5 TYPES DE LAINE ET QUALIFICATION La valeur commerciale de la laine dépend essentiellement de la finesse et de la longueur de la fibre.

La solidité, l’élasticité, la frisure et l’homogénéité de cette dernière sontégalement prises en considération.

La longueur de la fibre, sa finesse et sa structure dépendent de la partie de la bête sur laquelle est prélevée la laine.

Les laines demeilleure qualité proviennent des flancs et des épaules, ensuite du dos, du ventre, de la tête, de la croupe, des cuisses et, en dernier, de la queue. La qualité varie également selon les différentes races de moutons.

La laine la plus fine est celle du mouton mérinos.

Elle représente environ 40 p.

100 de la productionmondiale et environ 43 p.

100 sont obtenus à partir de variétés de races hybrides.

Le reste inclut pour une grande part des laines utilisées dans la fabrication descouvertures et des tapis. On distingue différentes catégories de laines : la laine mère est celle des moutons adultes ; la laine d’agneau, plus douce, feutre beaucoup moins facilement ; les lainessecondaires regroupent les laines provenant des animaux morts, ainsi que les produits obtenus par recyclage des résidus, chutes et chiffons de laine. 6 PRODUCTION MONDIALE La laine est le textile le plus anciennement connu en Europe.

Aujourd’hui, l’Australie est le premier producteur mondial de laine brute, assurant 29 p.

100 del’approvisionnement mondial.

Les autres principaux producteurs sont les anciennes républiques soviétiques, la Nouvelle-Zélande, la Chine, l’Argentine, l’Afrique du Sud etl’Uruguay.

L’Europe ne fournit que 5 p.

100 de la production mondiale.

La France produit essentiellement des laines mérinos. En 1994, la production française de cardés et peignés de laine dépassait 81 000 t, celle de fils de laine avoisinait 16 000 t, et celle de fils à tricoter totalisait 3 000 t.

Lechiffre d’affaires de ce secteur, en stagnation depuis 1986, est en baisse d’environ 10 p.

100 depuis 1993, et les emplois diminuent constamment. Voir Filage ; Tapis ; Textiles. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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