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l'amitié est-elle oubli de soi ou affirmation de soi ?

Publié le 20/10/2005

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2. Autrui conçu comme une fin Texte Fondements de la métaphysique des moeurs (1785), deuxième section,traduction V. Delbos (1907).  Mais supposé qu'il y ait quelque chose dont l'existence en soi-même ait une valeur absolue, quelque chose qui, comme fin en soi, pourrait être un principe de lois déterminées, c'est alors en cela, et en cela seulement que se trouverait le principe d'un impératif catégorique possible, c'est-à-dire d'une loi pratique. Or je dis : l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré; dans toutes ses actions, aussi bien dans celles qui le concernent lui-même  que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin. [...] Les êtres dont l'existence dépend, à vrai dire, non pas de notre volonté, mais de la nature, n'ont cependant, quand ce sont des êtres dépourvus de raison, qu'une valeur relative, celle de moyens, et voilà pourquoi on les nomme des choses. Au contraire, les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui, par suite, limite d'autant toute faculté d'agir comme bon nous semble (et qui est un objet de respect). Ce ne sont donc pas là des fins simplement subjectives, dont l'existence, comme effet de notre action, a une valeur pour nous : ce sont des fins objectives, c'est-à-dire des choses dont l'existence est une fin en soi-même, et même une fin telle qu'elle ne peut être remplacée par aucune autre, au service de laquelle les fins objectives devraient se mettre, simplement comme moyens. Sans cela, en effet, on ne pourrait trouver jamais rien qui eût une valeur absolue.

L'amitié est un ensemble de liens que je noue avec les autres. L'amitié est un sentiment réciproque d'affection, de sympathie  qui ne se fonde  ni sur les liens du sang,  ni sur l'attrait sexuel.  L'amitié est un témoignage bien fort de bienveillance. ; Etablissant des liens  très forts entre moi et l'autre, l'amitié peut-elle aller jusqu'à l'oubli de soi ? Le sentiment qui construit l'amitié peut-il être tellement fort au point mon ami passe avant moi ? Ou bien l'amitié est-elle affirmation de soi ?  Comment saisir les contradictions inhérentes  à ce qui fonde l'amitié entre deux êtres ?

 

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