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L'appui aux Khmers rouges

Publié le 22/02/2012

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La Chine est amenée, à partir de 1956, à s'impliquer dans le conflit indochinois. Et d'abord dans la guerre civile larvée qui sévit au Cambodge. Cette ancienne colonie française acquière définitivement son indépendance en novembre 1953. Son souverain, Norodom Sianouk, décide alors d'en chasser les communistes, les Khmers-Vietmins, qui partent se réfugier à Hanoi, dans le Nord du Viêt-Nam, tenu par les indépendantistes communistes. En 1956, alors que les américains s'engagent dans le conflit vietnamien, Sianouk se rend à Pékin pour y trouver un appui, redoutant que cette guerre n'enflamme toute la région. Les États-Unis tentent alors de le renverser, ce qui pousse le monarque cambodgien à ouvrir le nord de son pays à la guérilla Viêt-cong afin qu'elle puisse se ravitailler. Ce faisant, il permet également aux futurs Khmers rouges de s'implanter solidement dans les campagnes. Lorsque, en mars 1970, Sianouk finit par dénoncer « l'ingérence » du Nord Viêt-Nam et des communistes Khmers dans les affaires de son pays, il est déjà trop tard : le pouvoir cambodgien paraît incapable de faire face à l'agitation révolutionnaire. De nouveau, et cette fois avec succès, Washington, qui veut s'emparer des bases arrières des communistes vietnamiens, fomente un coup d'État, et installe au pouvoir le général Lon Nol. Sianouk se réfugie à Pékin. La victoire du Nord Viêt-Nam, en 1975, entraîne celle des Khmers rouges au Cambodge. Soutenu par la Chine, qui veut contrecarrer l'influence soviétique au Vietnam, le régime de Pol Pot se révèle l'une des plus sanguinaires dictatures établies au nom du communisme. Les dirigeants du Kampuchea démocratique commencent par vider la capitale Phnom Penh de ses habitants, et les envoient à la campagne pour qu'ils se « purgent de leurs vices ». Les familles sont brisées, les individus n'ont plus d'identité autre qu'administrative. La terreur et bientôt la famine qui s'abattent sur le Cambodge provoquent la mort de près de 2 millions d'hommes, de femmes et d'enfants, soit plus de 20% de la population totale. En 1978, le Viêt-Nam envahi le Kampuchea démocratique, provoquant la chute de Pol Pot. Ce dernier, toujours soutenu par Pékin, part se réfugier dans la jungle, au nord-ouest du pays. Il continuera, jusqu'en 1997, à se livrer à des opérations de guérilla, s'appliquant, en autre, à miner une bonne partie du territoire.

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