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Le détour est-il une perte de temps ?

Publié le 28/09/2010

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temps

 

Le détour peut-être vu comme un gain de temps. 

 Tout d’abord, il peut permettre de s’enrichir sur le plan intellectuel. On peut définir le détour comme l’action de parcourir un chemin plus long que le chemin direct qui mène au même point. Le détour est en quelque sorte ce chemin, celui-là même qui nous conduit à la vérité d’une chose. Supposons, par exemple, que vous effectuez un détour pour vous rendre au travail. Ce parcours inhabituel vous fait perdre huit minutes. Supposons maintenant que, pendant ces huit minutes, jaillit en vous une idée qui vous permet de mieux comprendre un aspect de votre vie. Alors vous êtes plus riche qu’avant votre départ car, sans ce détour, sans cette perte de temps, cette idée ne vous serait sans doute jamais venue à l’esprit. En rompant avec l’habitude du déplacement quotidien de la maison au bureau, par exemple, cela a favorisé l’éclosion d’une idée. A travers un détour géographique on a acquiert plus de connaissances tout en allant à son rythme. En outre, le détour par la ruse est une preuve d’intelligence, une aptitude mentale qui permet d’atteindre son but plus rapidement en pratiquant la tricherie et le mensonge. 

 Le détour permet une remise en question. Les idées ne viennent pas comme ça, sans raison. La plupart du temps, elles émergent de situations de transition qui, comme les détours, ne manquent jamais de parsemer nos vies. Les périodes de transition sont toujours des périodes intenses qu’on se remémore avec nostalgie une fois la stabilité retrouvée. Ces transitions s’apparentent d’abord à un passage d’un état à un autre, comme de la petite enfance à l’âge de raison, qui correspondent souvent à l’entrée à l’école primaire, de l’enfance à l’adolescence, l’entrée à l’école secondaire en quelque sorte, ou encore à la fin de nos études, juste avant de gagner le marché de l’emploi. On peut citer aussi l’exemple de passer de l’état de célibataire à celui d’homme marié, transition qui se fait pas l’ « enterrement de vie de garçon «. En outre je pense, par exemple, aux guerres, aux conflits de travail. La guerre fait couler beaucoup plus d’encre que la paix. Beaucoup de récits que la Deuxième guerre mondiale ne cesse d’être publiés ou retranscrits à travers des films, des documentaires. Le souvenir est un détour qui permet d’analyser des situations et de ne plus commettre les mêmes erreurs. C’est donc un gain de temps pour faire avancer les choses. 

 Le détour technologique grâce aux autoroutes, aux TGV, aux GPS, à internet… permettent un gain de temps à travers plus d’efficacité. 

 

 

 Le détour est une perte de temps selon certains mais il ne faut pas toujours voir ceci sous un angle négatif. 

 Cependant, c’est une perte de temps qui nous aide à voir autrement les choses. Par exemple, si on rate un train ou un avion et qu'il y a un accident, on est content d'avoir été en retard. 

 Notre société a vu l'avènement du transport rapide, efficace et organisé. Et pourtant, les touristes privilégient de plus en plus la lenteur et les chemins de traverse telles que les randonnées et optent, aujourd’hui, pour le détour de l'itinéraire bis et les découvertes qu'il permet. 

 On peut conclure que le détour n’est pas une perte de temps contrairement aux idées préconçues. On peut concilier vitesse pour aller ailleurs et lenteur pour visiter et s’enrichir.

 

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