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le dormeur du val

Publié le 22/06/2012

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Le Dormeur du Val :

 

-Arthur Rimbaud (1854-1891) poète du XIXeme siècle. Famille bourgeoise, brillant élève, en révolte contre l’ordre social, la religion, la famille. 17 ans premier poème. Abandonne la poésie et quitte la France. Attrape la gangrène et meurt en 91 à Marseille.

-Dans ce sonnet (poème à 14 vers) R. évoque la guerre. Avec simplicité il nous peint une nature et un jeune soldat. L’intérêt du poème repose sur sa chute qui oblige une relecture.

I- Un tableau coloré   II- Un portrait de dormeur  III- Un texte codé.

 

I- •Le titre présente deux éléments fondamentaux= dormeur et val. Mais dans le déroulement du poème les 2 sont inversés. Rimes croisées, enjambement ou rejet, assonance en ‘ou’

Le val= présenté dans 1er quatrain par le chp lex de la nature (montagne, rivière). Le présentatif « c’est » ouvre et ferme le quatrain. Montagne, rivière et trou de verdure= termes géo qui définisse lieux et végétation. Termes végétation= glaïeuls (fleurs), herbes…

Nature très colorée, présence de la lumière, du soleil.

Rejet du mot argent. Oxymore : haillons d’argent (figure d’opposition avec 2 sens contraires). Haillons (vêtements usés, déchirés) Le verbe luire= briller utiliser en rejet illumine le tableau complété par la métaphore poétique « mousse de rayons ».

Adjt couleur= bleu, vert, rouge donne à l’ensemble de ce tableau une simplicité enfantine.

Nature familière à dimension humaine (petit). Nature= magique : personnification de la rivière chante, le cresson est bleu (plante vivace, racines prennent naissance dans l’eau) et le val mousse.

 

II-•Dormeur soldat=annoncé dans le 2eme quatrain. Présence humaine associé au chp lex du sommeil= 3x dort, faire un somme, berce-le, lit, est étendu. On apprend son statut= soldat, sa jeunesse, sa position et détails anatomiques. Sa nuque dans l’eau surprend.

•Détails du soldat connote calme, tranquillité et insouciance. Verbe dormir est employé de manière anaphorique et placé dans d position stratégique = début d vers. (v 7-13)

Il y a une forme familière et insolite (ado endormi ds une campagne lumineuse). Certains détails peuvent paraître insolite = le froid et l’immobilité. Le mot « nue », il peut s'agir d'un ciel de lit ou d'un drap mortuaire. La pâleur, le "trou" ajoute la confusion et fait penser à la tombe. Les couleurs sont froides (bleu, vert, pâle) et les rimes moins vibrantes.

Le premier tercet use de répétitions,"il dort", "il fait un sonne","il a froid" masque une réalité horrible, la mort. La comparaison du sourire avec celle d'un enfant malade étonne, voire alerte le lecteur. L'adjectif "malade" = césure conduit à un surprenant diagnostic "il a froid". Le froid inexplicable au creux du vallon baigné de soleil =un être inerte, sans vie. La position de la main sur la poitrine = le sommeil ou l'immobilité cadavérique. Il faut attendre le dernier vers pour enfin obtenir la révélation « 2 trous rouges ».

 

III-•Dernière phrase donne son sens au poème « tranquille. Il a deux … ». Le point après  « tranquille » oblige un arrêt de lecture. Dernière phrase= chute terrible car évoque la mort sans jamais la donner. Détails « bouche ouverte », « pale », « il a froid », « il est étendue » rejoigne la comparaison à l’enfant malade.  Indices connote maladie et faiblesse. L’appel à une nature protectrice (v.11).

Insistance sur le verbe dormir et sa position. Présence de fleurs mises sur une tombe. Position de la main= gisant et un enterrement. Le trou du vers 1 résonne avec les 2 trous du dernier tercet et forme un phénomène d’écho.

Trou=Tombe. (Le mot haillons = fin de vie)

 

 

Conclusion : R fait preuve de virtuosité (excellence). Il jongle avec l’art du sonnet dans un tableau qui touche le lecteur grâce à sa simplicité mais qui se révèle sans violence être un appel efficace a  dénoncé la guerre et c horreurs.

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