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Le droit des femmes

Publié le 26/04/2011

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Longtemps défavorisée à travers les siècles, la femme en France a dû luter pour pourvoir changer son statut. En effet, la loi Salique, lui interdisait l’accès au trône. A la Révolution les femmes jouèrent un rôle important. Sous Napoléon, le code civil promulgué en 1810 était basé sur le droit romain et mettait la femme sous l’autorité du mari, chef de la famille. A la Renaissance, un concile de l’Eglise décrétait que la femme n’avait pas besoin d’apprendre à lire, puisque son rôle était d’être épouse et mère. Les portes de l’école et de l’université lui furent donc fermées. Depuis la Révolution, l’éducation en France est laïque, et le XIXe siècle vit l’établissement de nombreuses écoles publiques à travers le pays. Le premier lycée de jeunes filles ouvrit ses portes en 1881 et la loi Jules Ferry de 1882 rendait l’instruction obligatoire pour les garçons et filles âgés de 6 à 13 ans. Au cours de la première g uerre mondiale elles jouèrent un rôle majeur dans l’économie du pays. Elles obtiennent le droit de vote en 1945. En 1965 elles peuvent prendre un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari. En 1974 elles obtiennent la légalisation de l’avortement.  Aujourd’hui, 11,5 millions de Françaises travaillent, alors qu’elles n’étaient que 6,5 millions à le faire en 1960. Elles représentent 47% de la population active en France, le taux le plus fort de l’Union européenne. Cette arrivée massive des femmes sur le marché du travail s’explique par une meilleure scolarité, la généralisation de la contraception , la banalisation du materiel électro-ménager et la croissance du secteur tertiaire – mais aussi et surtout par la volonté des intéressées elles-mêmes d’acquérir une autonomie financière, après des décennies de politique familiale les incitant à rester au foyer.  Les emplois féminins augmentent deux fois plus vite que les emplois masculins, au point que les experts estiment que près de 90% des femmes devraient en 2040 occuper un emploi salarié Si les métiers interdits aux femmes sont rares, celles-ci choisissent surtout des emplois qui concilient la vie professionnelle et la vie de famille. Six métiers regroupent à eux seuls 60 % des travailleuses. Ce sont, par ordre d’importance, les employées d’entreprises ou de la fonction publique, les services, les ouvrières d’industrie non qualifiées, les institutrices, les professions de santé, et les activités sociales. Peu de femmes embrassent une carrière scientifique ou industrielle. Jusqu’à récemment l’accession aux postes de cadres et aux plus hauts degrés de la hiérarchies restait inhabituelle pour la femme. On ne compte que 6,3% de femmes parmi les équipes dirigeantes des 5,000 entreprises les plus importantes de France, et dans la fonction publique, où 59% des emplois sont occupés par des femmes, seulement 10% d’entres elles accèdent à la haute administration. Mais les temps changent : si les dirigeantes d’entreprise sont encore très rares, les femmes créent de plus en plus d’entreprises et celles de moins de 25 ans accèdent plus facilement aux postes les plus hauts. Notons au passage quelques pionnières: Dominique de la Garanderie, bâtonnière de l’ordre des avocats à la cour de Paris, Michèle Cotta, directrice de la chaîne télévisée publique France 2, Annette Roux, directrice des chantiers navals Bénéteau, la spationaute Claudie Haigneré, scientifique de formation, qui est maintenant à la tête du Ministère de la Recherche, et Catheryne Cesarsky, nommée en 1999 à la tête de l’Observatoire européen austral.  Revers de la médaille: les Françaises touchent en moyenne un salaire inférieur de 25% à celui des hommes (contre 9% de moins au Danemark et 35% de moins en Grande-Bretagne). Elles ont aussi souvent des carrières discontinues en raison de la naissance de leurs enfants ou de la mobilité professionnelle de leurs maris. A diplôme, expérience et qualifications identiques, on constate encore 13% de différence de rémunération. L’écart des salaires tend tout de même à diminuer, notamment chez les jeunes générations mieux formées que leurs aînées. Les femmes sont aussi plus souvent victimes de la précarité (elles détiennent 85% des emplois à temps partiel) et plus touchées par le chômage (13% de femmes étaient sans emploi en 1996, contre 9,8% d’hommes). Mais là aussi, la situation semble lentement s’améliorer: depuis 1993, le chômage masculin progresse plus rapidement que le chômage féminine en France comme dans le reste de l’Europe,. D’autre part, les professions qui créent des emplois ont tendance à se féminiser, toujours grâce au meilleur parcours scolaire des jeunes filles.  En revanche, dans le domaine de la politique, les Françaises ont un sérieux retard. En 1945, il n’y avait que 6,05 % de femmes à l’Assemblée Nationale, et 50 ans plus tard, en 1995, ce chiffre n’était toujours que 6,1%. En 1997, à la suite de la décision de Lionel Jospin de réserver 30% des postes de candidats de son parti à des femmes, le chiffre remonte à 10,9%. Aujourd’hui, l’Assemblée Nationale compte 69 femmes sur un total de 574 députés, soit 12 %, et le Sénat 31 femmes sur 321 sénateurs, soit 9,6%. Malgré ce progrès, la France reste l’avant-dernier pays de l’Union européenne en ce qui concerne la place des femmes dans les parlements. Nous sommes loin derrière la Suède (40,4%), les autres pays du Nord (33 à 35 %), l’Allemagne (30,9%) ou encore l’Espagne (23,8%). Seule la Grèce a moins de députées que nous (6%). Au Parlement européen par contre, 30 % des députés sont des femmes, et parmi les députés français, il y a 40% de femmes. La cause des femmes est au cœur de la construction d’une nouvelle Europe et Noëlle Lenoir, notre ministre déléguée aux affaires européennes, mène une action remarquable dans ce sens.  D’autre part, il y a en France de plus en plus de femmes maires, surtout dans les petites villes et les villages. Mais les femmes ne représentent encore que 7,9% des conseillers généraux , 21,2 % des conseillers municipaux, et 25, 7% des conseillers régionaux. Il n’y a que 5 femmes sur 109 préfets et 11 femmes ambassadeurs sur plus de 150. En 1991 Mitterrand nomma la première femme premier ministre, Edith Cresson – très marquée politiquement et peu diplomate, elle ne resta au pouvoir que 323 jours. En 1997, Jospin nomma, pour la première fois, 6 femmes sur dix-sept ministres à des postes clés de son cabinet. Si la proportion est moindre dans le gouvernement Raffarin, pour la première fois une femme, Michèle Alliot-Marie (l’ex-présidente du RPR) est ministre de la Défense..  Le retard des femmes en politique s’explique par des raisons historiques (la loi Salique, l’exclusion des femmes de la citoyenneté à la Révolution, et le Code Napoléon), par des raisons institutionnelles (le mode de scrutin uninominal, qui favorise les notables, le cumul des mandats), par l’hésitation des femmes elles-mêmes à se porter candidates, et surtout par la mauvaise volonté des partis politiques qui sont des cénacles masculins tendant à se reproduire à l’identique. Cette discrimination est apparue suffisamment intolérable pour qu’une campagne soit lancée en 1992 dans les assemblées et dans la presse, demandant la parité hommes/femmes en politique (parité voulant dire égalité parfaite). L’on réclamait que les partis politiques présentent, sur leurs listes électorales, autant de femmes que d’hommes, mais le projet soumis à l’Assemblée fut changé plusieurs fois. Le texte de la modification qui fut enfin apportée le 28 juin 1999 à la Constitution prévoit simplement que “la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.” Reste à savoir comment.  La féminisation du travail se reflète dans la langue. Il y avait des grands cuisiniers mais seulement des petites cuisinières, Coco Channel était un grand couturier, et Edith Cresson le Premier Ministre ; on disait Mme le président, Mme le juge, Mme l’ambassadeur (ambassadrice étant réservé à la femme de l’ambassadeur), Mme le professeur, ( notons toutefois que les étudiants ont toujours, entre eux, dit la prof). Les femmes du gouvernement de Lionel Jospin décidèrent de revendiquer pour leur part la féminisation du titre de ministre, s’attirant les foudres de Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l’Académie française. Le 8 mars 1998 une circulaire parue au Journal officiel imposait la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres. Aujourd’hui, les termes la ministre, la présidente, la garde des sceaux, la magistrate, la maire, la conseillère municipale, la dauphine, la capitaine, la gendarme, etc. sont entrés non seulement dans le langage courant, mais aussi dans les dictionnaires et sur les sites Web des ministères et des ambassades. Et ce malgré l’opposition renouvelée des Académiciens, qui ne veulent pas se rendre à l’évidence qu’une langue évolue. (Le Québec, où l’on dit, depuis les années 70, une écrivaine et une auteure, est en avance sur la France à ce point de vue).  La femme, à continuer son ascension vers une égalité totale avec l’homme.   

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« même à diminuer, notamment chez les jeunes générations mieux formées que leurs aînées.

Les femmes sont aussiplus souvent victimes de la précarité (elles détiennent 85% des emplois à temps partiel) et plus touchées par lechômage (13% de femmes étaient sans emploi en 1996, contre 9,8% d'hommes).

Mais là aussi, la situation semblelentement s'améliorer: depuis 1993, le chômage masculin progresse plus rapidement que le chômage féminine enFrance comme dans le reste de l'Europe,.

D'autre part, les professions qui créent des emplois ont tendance à seféminiser, toujours grâce au meilleur parcours scolaire des jeunes filles.En revanche, dans le domaine de la politique, les Françaises ont un sérieux retard.

En 1945, il n'y avait que 6,05 %de femmes à l'Assemblée Nationale, et 50 ans plus tard, en 1995, ce chiffre n'était toujours que 6,1%.

En 1997, à lasuite de la décision de Lionel Jospin de réserver 30% des postes de candidats de son parti à des femmes, le chiffreremonte à 10,9%.

Aujourd'hui, l'Assemblée Nationale compte 69 femmes sur un total de 574 députés, soit 12 %, etle Sénat 31 femmes sur 321 sénateurs, soit 9,6%.

Malgré ce progrès, la France reste l'avant-dernier pays de l'Unioneuropéenne en ce qui concerne la place des femmes dans les parlements.

Nous sommes loin derrière la Suède(40,4%), les autres pays du Nord (33 à 35 %), l'Allemagne (30,9%) ou encore l'Espagne (23,8%).

Seule la Grèce amoins de députées que nous (6%).

Au Parlement européen par contre, 30 % des députés sont des femmes, et parmiles députés français, il y a 40% de femmes.

La cause des femmes est au cœur de la construction d'une nouvelleEurope et Noëlle Lenoir, notre ministre déléguée aux affaires européennes, mène une action remarquable dans cesens.D'autre part, il y a en France de plus en plus de femmes maires, surtout dans les petites villes et les villages.

Maisles femmes ne représentent encore que 7,9% des conseillers généraux , 21,2 % des conseillers municipaux, et 25,7% des conseillers régionaux.

Il n'y a que 5 femmes sur 109 préfets et 11 femmes ambassadeurs sur plus de 150.

En1991 Mitterrand nomma la première femme premier ministre, Edith Cresson – très marquée politiquement et peudiplomate, elle ne resta au pouvoir que 323 jours.

En 1997, Jospin nomma, pour la première fois, 6 femmes sur dix-sept ministres à des postes clés de son cabinet.

Si la proportion est moindre dans le gouvernement Raffarin, pour lapremière fois une femme, Michèle Alliot-Marie (l'ex-présidente du RPR) est ministre de la Défense..Le retard des femmes en politique s'explique par des raisons historiques (la loi Salique, l'exclusion des femmes de lacitoyenneté à la Révolution, et le Code Napoléon), par des raisons institutionnelles (le mode de scrutin uninominal,qui favorise les notables, le cumul des mandats), par l'hésitation des femmes elles-mêmes à se porter candidates, etsurtout par la mauvaise volonté des partis politiques qui sont des cénacles masculins tendant à se reproduire àl'identique.

Cette discrimination est apparue suffisamment intolérable pour qu'une campagne soit lancée en 1992dans les assemblées et dans la presse, demandant la parité hommes/femmes en politique (parité voulant dire égalitéparfaite).

L'on réclamait que les partis politiques présentent, sur leurs listes électorales, autant de femmes qued'hommes, mais le projet soumis à l'Assemblée fut changé plusieurs fois.

Le texte de la modification qui fut enfinapportée le 28 juin 1999 à la Constitution prévoit simplement que “la loi favorise l'égal accès des femmes et deshommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.” Reste à savoir comment.La féminisation du travail se reflète dans la langue.

Il y avait des grands cuisiniers mais seulement des petitescuisinières, Coco Channel était un grand couturier, et Edith Cresson le Premier Ministre ; on disait Mme le président,Mme le juge, Mme l'ambassadeur (ambassadrice étant réservé à la femme de l'ambassadeur), Mme le professeur, (notons toutefois que les étudiants ont toujours, entre eux, dit la prof).

Les femmes du gouvernement de LionelJospin décidèrent de revendiquer pour leur part la féminisation du titre de ministre, s'attirant les foudres de MauriceDruon, secrétaire perpétuel de l'Académie française.

Le 8 mars 1998 une circulaire parue au Journal officiel imposaitla féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres.

Aujourd'hui, les termes la ministre, la présidente, lagarde des sceaux, la magistrate, la maire, la conseillère municipale, la dauphine, la capitaine, la gendarme, etc.

sontentrés non seulement dans le langage courant, mais aussi dans les dictionnaires et sur les sites Web des ministèreset des ambassades.

Et ce malgré l'opposition renouvelée des Académiciens, qui ne veulent pas se rendre àl'évidence qu'une langue évolue.

(Le Québec, où l'on dit, depuis les années 70, une écrivaine et une auteure, est enavance sur la France à ce point de vue).La femme, à continuer son ascension vers une égalité totale avec l'homme.. »

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