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Le gymnaste, Francis Ponge

Publié le 24/01/2016

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TEXTE 1 Le gymnaste, Francis PONGE (1899-1988) INTRO: Francis Ponge poète contemporain du XX siècle auteur qu'on peut rapprocher du mouvement surréaliste, publie en 1942, un recueil intitulé le Parti pris des choses rassemblant 32 petits poèmes en prose consacrés aux choses les plus ordinaires, les plus banales, décrivant des éléments de la vie quotidienne. Il s'agit des choses au sens large ,c'est à dire d'animaux (crevettes, papillons),des minéraux (le galet) des objets (le cageot,la bougie) des comestibles (le pain ,l'orange). Il tente ainsi d'offrir une autre vision des choses en leur conférant une fonction et une beauté nouvelles. Il refuse le lyrisme, et l'utilisation d'un langage artificiel. La poésie doit venir de l'objet décrit. Le poème étudié s’intitule le Gymnaste. Le Gymnaste est poème particulier car il est le seul poème à traiter de l’homme. Ainsi, nous nous demanderons si nous pouvons considérer ce poème comme une définition-description. Dans une première partie, nous nous pencherons sur le portrait du gymnaste, puis nous étudierons la critique du gymnaste. LIRE COMMENTAIRE: I/Le portait du gymnaste A/ Description physique - Lettres outils descriptifs : le G permet de décrire la tête et le visage du gymnaste (mèche accroche-cœur, moustache, bouc...) ; le Y représente l'aine et le plis du maillot, ainsi que l'avantage masculin du gymnaste, «porter la queue à gauche» -Allitération en M : «Moulé», «maillot» - Jeu sur les syllabes en «aste»: Le mot gymnaste est reconstitué dans le poème comme un jeu de piste (reconstitution du mot «gymnaste»), +homophonie, «aine» et N B/ Portrait en mouvement -Verbes de mouvement : « bondit », « rebondit », « choit », « salue », on décompose l'enchaînement du gymnaste dans ce texte -Assonance : « agrès », « zèle » -Balancement rythmique : accompagne le mouvement du gymnaste grâce au 4ème paragraphe, sorte de quatrain caché (4X12 pieds) C/ 1ères impressions -Chp lex de l'attirance : « viril », il séduit :« mèche en accroche-cœur », pilosité faciale (très 19ème siècle), « bouc », « moustache », et il est musclé, « moulé... maillot » -Hyperbole : « Tous les cœurs il dévaste » il séduit et cherche à plaire -Comparaison : « moins adroit qu'un singe », gymnaste instinctif hors classe, il est talentueux -Voc mélioratif : « il bondit aux agrès saisi d'un zèle pur » le zèle montre que le gymnaste est désireux de bien faire et veut se surpasser Transition : Nous venons donc de voir dans une première partie que l'auteur décrit le gymnaste de tout point de vue, c'est à dire un portrait physique ainsi qu'un portait en mouvement. D'après nos premières impressions ce gymnaste semble attirant, talentueux et viril, mais nous allons à présent voir dans un second temps que l'habit ne fait pas le moine. II/ Ce poème fait la critique du gymnaste A/ Gymnaste comparé à des animaux -Chp lex des animaux : « bouc », « singe », « queue », « chenille », « ver » : dévalorisation en lui ôtant une part d'humanité -Comparaison avec un singe : Le singe est certes agile, mais il désigne généralement quelqu'un qui est peu malin -Connotation : « Plus rose que nature » = teint du cochon -Antithèse:le ver et la chenille sont des rampants (animaux du sous-sol) ≠ « il bondit  B/Est-il si adroit ? -Métaphore : « Il interroge l'air comme un ver de sa motte» → efforts désespérés pour respirer, souligne ironiquement les problèmes du gymnaste -Verbe de mvt : « Il choit des cintres comme une chenille» + comparaison C/Un personnage creux, tout en apparence -Antithèse : « Tous les cœurs il dévaste mais se doit d'être chaste » : le gymnaste est un leurre, il est inaccessible. Ce séducteur est donc inutile pour les femmes car l'attraction est stérile, il ne vit que pour la gymnastique. -Verbe de mvt : « bondit », « rebondit sur ses pieds », « salue » → mouvement mécanique -Jugement péjoratif : « c'est le parangon adulé de la bêtise humaine qui vous salue » : ce gymnaste joue un rôle, il reste dans l'apparence, dans la feinte, il n'existe que par notre regard, il est adulé comme une vedette. CONCLUSION : Francis Ponge joue avec son lecteur, notamment avec son jeu de piste et ses effets rythmiques et sonores qui font référence au code traditionnel de la poésie. Il joue avec les mots et les lettres composants le mot « gymnaste » pour en faire une satire et le rabaisser au rang d'animal. Le poète, à travers ce texte fait une description dans laquelle il donne ses impressions, principalement péjoratives, sur ce gymnaste qui n'existe que par notre regard.

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