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Le livre est un outil de liberté

Publié le 16/10/2010

Extrait du document

 

INTRO :

 

Dans son livre «  Carnets du vieil écrivain «, écrit en 1974, période ou beaucoup de mouvements littéraires s’imposent,  Jean Guehenno affirme que « la lecture est un outil de liberté «.

 

La lecture désigne l’action, l’habitude de lire seul et des yeux pour son instruction ou son plaisir .Elle  permet par conséquent de se distraire, d’échapper à la réalité de rester dans l’enfance avec une part d’imaginaire mais c’est aussi un moyen de se construire, d’acquérir des connaissances, de se cultiver, une manière de penser d’être indépendant.

 

La liberté ayant deux sens une absence de contrainte et une  autonomie, il convient de se demander par quels moyens la lecture va être l’instrument de cette liberté, quel est le pouvoir de cette liberté et  comment le lecteur va percevoir, entrevoir cette liberté.

 

Pour répondre à ces questions, je verrai dans un premier temps la lecture en tant que moyen d’évasion, de plaisir puis l’apport du livre au lecteur par les connaissances : l’indépendance et enfin les limites du livre c'est-à-dire ne pas confondre le réel et la fiction.

 

1/ 

 

La lecture est un moyen d’évasion, elle permet à tout âge de se distraire. Les premiers livres des enfants sont les contes, à chaque âge son livre. C’est ce qu’explique Sartre dans l’extrait de son livre « les mots « : « ma mère se mit en quête d’ouvrages qui me rendissent à mon enfance...les petits livres rose...Les recueils mensuels de contes de fée «.L’enfant a travers ses livres va pouvoir vivre dans l’imaginaire de ses lectures et s’évader, Sartre dit que lorsqu’il ouvrait ses livres il oubliait tout. C’est aussi le cas de Jacques Vingras dans le livre l’enfant de Vallès qui après une punition lit le livre de Robinson Crusoé, il va oublier qu’il est enfermé plongé dans sa lecture qui lui permet une évasion imaginaire afin d’échapper à la réalité de sa punition. On pourrait aussi citer ici l’exemple d’Anne Franck qui enfermée dans une annexe pendant plusieurs années  afin de ne pas être déportée, qui n’avait que  très peu de contacts avec l’extérieur s’est crée son propre univers dans son journal .C’est aussi le cas d’Emma dans  « Madame Bovary « de Gustave Flaubert  qui enfermée dans un couvent lit des romans romanesques qui lui font penser  à la vie dont elle rêve et à laquelle elle ne peut pas  accéder.

 

La lecture  permet cette liberté de s’évader, car elle nous plonge dans un monde différent du notre, de plus chaque lecteur va être libre de s’imaginer les détails d’un livre, les personnages .Vallès décrit  la pièce ou est enfermé le jeune Vingras chaque lecteur a la liberté à travers les détails de s’imaginer la pièce, le personnage, chacun a son propre imaginaire. La lecture permet l’évasion, la distraction c’est ce que nous explique Rousseau dans un extrait de son livre « les confessions « des lignes 6 à 12 .A travers les romans fournis par sa mère, qu’il lisait le soir en famille, il ne s’arrêtait de lire qu’à la fin du livre. Sartre lui dans les « mots «  explique qu’il vivait avec les héros de ces livres et le plaisir qu’il avait à suivre la vie des personnages, il avait cette liberté à traves ses lectures. A travers nos lectures, nous vivons avec les personnages, avons la possibilité de nous les imaginer ainsi que les lieux, et nous permet de nous distraire, d’échapper aussi à notre quotidien mais de s’identifier au héros du livre et de prendre des éléments pour son expérience personnelle. 

 

Transition :

 

Selon Guehenno « la vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire..mais pour se trouver «.Les livres nous permettent de nous faire grandir, de murir, de se cultiver par conséquent une certaine liberté.

 

2/ La lecture entraine l’indépendance, le pouvoir  de grandir car elle permet de comprendre le monde, les autres mais aussi de se comprendre .Rousseau dans l’extrait des « Confessions « , explique qu’après avoir lu tous les romans de sa mère, il se mit à lire des livres historiques ou politiques de son père, lectures qui lui permirent de se construire, d’acquérir des connaissances , donc de devenir indépendant et de penser par lui-même. C’est à travers ces livres qu’il se forgea son « esprit libre et républicain «.Pour Sartre il s’est forgé un caractère optimiste par ses lectures en voyant les héros récompensés et recevant les honneurs.

 

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