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Le Manifeste du Parti Communiste

Publié le 30/03/2011

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Introduction :

 

D'un côté nous avons, Karl Marx (1818-1863), philosophe, économiste, historien et sociologue allemand consacre sa vie et son œuvre à la mise en pratique de ses analyses théoriques. Il fonde, avec l'aide de Friedrich Engels, le socialisme scientifique et est initiateur du mouvement ouvrier international.

Et puis de l'autre, Friedrich Engels, né le 28 novembre 1820 à Barmen et mort le 5 août 1895 à Londres est un philosophe et théoricien socialiste allemand.

Lors de sa rencontre avec Karl Marx, les deux hommes se rendent très vite compte qu'ils étaient arrivés à la même conclusion sur la nature des problèmes révolutionnaires et le communisme apparaît alors comme une nécessité pour un futur prochain. Après la mort de Marx, il se chargera de terminer son œuvre.

Le Manifeste du Parti communiste marque un tournant dans l'histoire du mouvement ouvrier : retraçant brièvement la lutte des classes, Marx et Engels voulaient également doter la classe ouvrière vis à vis de toute action révolutionnaire. Le résultat fut cette œuvre, mondialement diffusée et dont la première édition vit le jour en 1848. Cette œuvre comporte 4 grandes parties. À travers cela, nous allons résumé les idées principales de ce livre.

 

 

 

  • Bourgeois et prolétaires

 

Dès la première phrase, Marx nous expose tout le sujet de son livre et ses idées : « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes. » Les deux auteurs communistes partent du principe que La division de la société en classes sociales est un fait économique et non politique, chaque classe est définie par la place qu’elle occupe dans la production. la bourgeoisie est la classe qui possède les moyens de production, le prolétariat celle qui est contrainte de vendre \" au jour le jour \" sa force de travail.

En effet, dans ce premier chapitre, Marx remet en cause la théologie classique de l'histoire, la théorie Hégélienne Pour lui ainsi que pour les communistes, la lutte des classes a toujours été le moteur de l'évolution humaine. Marx et Engels ne distinguent que deux classes dans la société : la Bourgeoisie et le Prolétariat. Ces deux classes sont en perpétuelle opposition pour la domination de l'une sur l'autre. Ce sont ces deux classes que les deux auteurs communistes critiquent dans ce chapitre.

 

La bourgeoisie étant visiblement dominante au dix-neuvième siècle, les prolétaires luttent contre cette domination. La Bourgeoise est ici, observée dans l'histoire pour comprendre ses caractéristiques ; il en ressort deux importantes :

  •  
    • Sa participation à la révolution

    • Son désir sans cesse croissant de surproduction.

Ces deux caractères sont liés car cette envie de toujours produire plus conduit à une révolution de l'industrie. Ces progrès ne font qu'accroitre la domination de la Bourgeoisie ce qui d'après Marx et Engels va conduire à une révolte de la classe dominée.

 

Les Prolétaires ne représentent qu'« ne force de production » pour les Bourgeois qui ne voient en eux que de simples instruments .C’est pourquoi, selon les théoriciens communistes, il faut absolument que les prolétaires se révoltent, se lèvent contre la bourgeoisie qui les exploite. N'ayant rien à y gagner mais tout à conquérir le prolétariat doit se battre et diffuser le message de lutte même si d'après les auteurs, le résultat ne sera pas immédiat.

 

 

  • Prolétaires et Communistes

 

Le deuxième chapitre du Manifeste traite de la position des communistes dans cette lutte de classes.

 

Tout d'abord, on situe le parti communiste par rapport aux autres partis ouvriers : les seules différences sont d'une part que « dans les diverses luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts communs à l'ensemble du prolétariat » et d'autre part, le parti communiste revendique une vue éclairée de la lutte entre prolétaires et bourgeois.

Leurs objectifs sont nombreux : tout d’abord ils veulent former le prolétariat en une classe unique et soudée afin de renverser la domination bourgeoise. Après avoir renversé la bourgeoisie, le prolétariat devrait pouvoir conquérir le pouvoir politique : l’abolition de la propriété privée, l’abolition de la famille, l’abolition de la patrie.

La propriété privée n’existe que pour seulement un dixième de la population selon Marx. L’abolir réduirait les inégalités entre bourgeois et prolétaires.

Ensuite, le manifeste défend les idées communistes faces aux arguments de la bourgeoisie. Cela passe dans un premier temps par ce qu’ils entendent par « l'abolition de la propriété privée ». De plus, ils précisent qu’il ne s’agit pas de l’abolition de la propriété en général mais de la propriété bourgeoise, qui repose sur l’exploitation d’une classe par une autre. Le capital est décrit comme étant une puissance sociale, issue de l’activité de nombreuses personnes : ce n’est pas une puissance personnelle, et les communistes trouvent donc légitime que le capital soit transformé en propriété commune, permettant alors l’abolition des classes.

Le manifeste justifie l’abolition de la famille bourgeoise, de l’éducation familiale, ou encore de la nationalité. En effet, les prolétaires n’ont pas de famille basée sur le profit individuel, ne peuvent recevoir d’éducation que par l’action de la société, et n’ont pas de patrie si ce n’est l’appartenance à une classe à l’échelle mondiale. Par ces moyens, les communistes désirent abolir l’exploitation de l’homme par l’homme et de la femme par l’homme, en luttant contre ces flagrantes inégalités, et affirment que le succès de cette entreprise permettra l’abolition de l’exploitation d’une nation par une autre.

 

 

Dans la première partie de ce chapitre, Marx et Engels parlent du socialisme réactionnaire. Sont étudiés trois tendances :

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    • Le socialisme féodal dont les luttes sont entre l'aristocratie et la bourgeoisie qui d'après cette première est dans l’intérêt de la classe ouvrière exploitée, les prolétaires. En vérité, les aristocrates reprochent à la bourgeoisie de ne avoir pas su contrer la révolution du prolétariat, dangereux à la fois pour les intérêts bourgeois mai aussi pour ceux de l’aristocratie. Ce socialisme féodal est bien loin du mouvement communiste pur proposé par Marx et Engels.

 

  •  
    • Le socialisme petit-bourgeois est une pseudo-classe située entre la bourgeoisie et le prolétariat. Les deux auteurs considèrent cette classe comme douée d’une bonne faculté d’analyse en ce qui concerne les rapports bourgeois au sein de leur société contemporaine. Ce socialisme préconise un retour au passé par une régression des moyens de production et de circulation modernes. Mais cette approche est réactionnaire et ne propose rein de concret pour le prolétariat.

 

  •  
    • Le socialisme allemand est quand à lui décri comme le socialisme « vrai ». L'Allemagne étant dans un contexte politico-économique différent ils ne sont pas dans une société où règne la lutte des classes entre dominants et dominés mais sont plutôt confrontés à l'émergence de la bourgeoisie face à l'aristocratie.

 

Dans une seconde partie, Marx et Engels parlent du socialisme conservateur, le socialisme bourgeois. Ils en distinguent deux classes :

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    • Ceux qui excluent le prolétariat pour une société exclusivement bourgeoise

    • Et ceux qui n'excluent pas le prolétariat de leur société idéale mais qui désirent de maintenir les rapports de production actuels en dégoutant les prolétaires de toute révolution. Ils considèrent la politique bien moins importante que l'économie.

 

Enfin, Marx et Engels parlent du socialisme et du communisme critiques et utopiques. Le prolétariat, réactionnaire, se lance dans une lutte contre ses exploiteurs. Cette classe est assez lucide envers leur contexte politico-économique. Ce premier mouvement communiste est lucide mais n'envisage pas d'actions politiques pour changer les choses. Le pacifisme est un élément important de ce socialisme. Même en émettant des propositions positives, qui ont elles-même permis d'ouvrir les esprits des prolétaires, ce socialisme est trop utopique et trop passif. Il a pour but d'améliorer la situation des bourgeois et des prolétaires sans vraiment agir. Le communisme de Marx et d'Engels est plus révolutionnaire est plus idéologique que celui-ci.

 

 

  • Position des communistes à l'égard des différents partis d'opposition

     

Le dernier chapitre s'attache à dégager l'appartenance des communistes à l'égard des autres partis d'opposition dans divers pays de l'Europe : en France, en Suisse, en Pologne et en Allemagne.

Dans ce chapitre, ils « luttent pour atteindre les intérêts et objectifs immédiats de la classe ouvrière »

En France, les communistes se dirigent vers le parti social-démocrate, qui est contre la bourgeoisie et l'exploitation de la bourgeoisie sur la classe ouvrière.

En Suisse, avec cependant une certaine réserve, les communistes se rallient aux radicaux.

En Pologne, sans nommer véritablement de parti, les communistes penchent vers le parti des travailleurs, qui place comme objectif national le développement de l’agriculture.

L'Allemagne est le pays qui retient l’attention des communistes. Le mouvement de Marx s’attache surtout à lutter au côté de la bourgeoisie contre la monarchie absolue et le petits bourgeois et la propriété féodale. Mais ils n’oublient pas les ouvriers, à qui il faut absolument ouvrir l’esprit par rapport à la bourgeoisie et à leur exploitation.

 

Ce chapitre permet aux communistes de résumer leurs objectifs. Abolition de la propriété, union des partis démocratiques de tous les pays. Ils affirment aussi leur volonté de faire passer leurs idées coûte que coûte, en organisant un mouvement révolutionnaire qui agira par la violence s’il le faut « Ils expliquent ouvertement que leurs objectifs ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout ordre social passé ». Ils n’ont peur de rien ni personne, les communistes qui les représentent, n’ont rien à perdre, mais au contraire tout à conquérir. « Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. ».

Le texte s'achève en appelant à l'union mondiale des prolétaires. « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

 

 

Conclusion :

 

Karl Marx et Friedrich Engels nous proposent une étude de la lutte des classes entre la Bourgeoisie et le prolétariat. Et décrypte les rapports entre ces deux classes sociales. Ils traitent de la position des communistes dans cette lutte de classes. Ensuite ils parlent du socialisme réactionnaire, du socialisme conservateur du socialisme et du communisme critiques et utopiques. Et pour finir les deux auteurs communistes exposent l'appartenance des communistes à l'égard des autres partis d'opposition dans divers pays de l'Europe.

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