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le nègre de Surinam

Publié le 17/09/2011

Extrait du document

Werkstuk  Latere  Letterkunde 1600-1800 

Oamf-laletter-04

 

Philosophes, savants, Moralistes

17e siècle: Descartes, Pascal, La Rochefoucauld, Bossuet,  Fénelon, La Bruyère…

18e siècle: Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau, Sade….

 

Lisez dans votre manuel les introductions, les chapitres consacrés aux auteurs du programme et les chapitres consacrés aux penseurs de l’époque en question.

Pour le 17e siècle, consultez également Introduction à la vie littéraire du 17e siècle, (Tournand). Les différents courants de pensée sont présentés dans l’ordre chronologique , en rapport avec les textes des auteurs du programme.

Exemple: chap.4: Du héros à l’honnête home: la passion selon Descartes-le héros cornélien(pp.103-108 et suiv.)

 

Cherchez dans un des textes primaires un fragment, que vous analyserez non seulement du point de vue littéraire(narration, thématique, style), mais également en rapport avec une pensée philosophique/morale, religieuse de l’époque.

Prenez comme point de départ le caractère, le comportement ou les pensées d’un ou de plusieurs personnage(s), la conduite d’un groupe social, les éléments de critique(pol.soc.rel.) etc.

 

Présentation:

Ecrivez 5 à 7 pages(A4). Introduisez très brièvement l’auteur, le texte et le fragment à étudier, ainsi que le penseur et l’aspect philosophique dont vous allez analyser la relation avec l’œuvre en question.

Indiquez votre méthode de travail. Dans la conclusion vous reprendrez  les résultats de votre analyse et de votre interprétation d’une façon succincte. Vous pouvez y donner votre opinion personnelle ainsi qu’une possibilité d’analyse ultérieure.

Analysez les aspects du texte (tels que la composition, les éléments narratifs et stylistiques) qui jouent un rôle important dans l’expression de la pensée.

 L’extrait:  Le nègre de Surinam (Candide, chapitre 19ème )

En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite.

\"Eh! mon Dieu! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois?

- J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre.

- Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi?

- Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons au sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe: je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait: \"Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux; tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère.\" Hélas! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous; les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germain. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.

- O Pangloss! s'écria Candide, tu n'avais pas deviné cette abomination; c'en est fait, il faudra qu'à la fin je renonce à ton optimisme.

- Qu'est-ce qu'optimisme? disait Cacambo.

- Hélas! dit Candide, c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal; et il versait des larmes en regardant son nègre; et en pleurant, il entra dans Surinam.

 Le nègre de Surinam (chapitre 19 ème)

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