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le père goriot

Publié le 05/12/2012

Extrait du document

Dans cet extrait, il s'agit pour Balzac de décrire le personnage et les lieux où il vit. Le décor a été modelé par le personnage et le décor agit sur ce personnage grâce à des descriptions détaillées impliquant le personnage et le lieu. Mme Vauquer laisse entrevoir son embonpoint « corsage trop plein « et son laissez aller « attifé de son bonnet de tulle « dentelle peu chère , ainsi que sa fausse coquetterie « de faux cheveux mal mis «.« Traînassant ses pantoufles grimacées «, Mme Vauquer semble faible, en manque d'énergie, élément qui s'oppose à la vivacité de son chat, cette expression souligne la déchéance du personnage. Son embonpoint illustré par le terme «grassouillette «, «dodue comme un rat d'église « dont la connotation négative de cet animal répugnant fait référence au lieu malpropre et malsain dans lequel elle vit. « Ses petites mains potelées «, « sa dodue personne « renvoient à la « spéculation « de Mme Vauquer sur ses pensionnaires. Elle veut paraître plus pauvre qu'elle ne l'est. Mme Vauquer est « en harmonie avec cette pièce «. La tristesse de cette femme est ressentie dans sa pension « où suinte le malheur «. La pension habitée par l'âge de la propriétaire retient une odeur nauséabonde que l'on ne peut décrire, « sans nom dans la langue «. L'odeur exécrable est soulignée par l'oxymore « plates odeurs «. La pension sombre, « donne froid « rend un aspect « blafard « et maladif à Mme Vauquer. On retrouve la présence de rythme ternaire « sent le renfermé, le moisi, le rance « ce qui renforce l 'aspect négatif de la pension. L'agencement de toute la pension est associé à celui de ses vêtements « son jupon de laine tricoté, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s'échappe par les fentes de l'étoffe lézardée, résume le salon, le jardinet, annonce la cuisine et fait pressentir les pensionnaires «. L'aménagement de la pension et l'environnement influent sur la psychologie des personnages, effectivement la dégradation des meubles reflètent l'état de Mme Vauquer. Balzac établit une étude des m?urs. La vieille femme est au centre de la pension, à travers elle, on comprend le milieu où vont évoluer les personnages. Les adjectifs associés au lieu « tremblant, manchot, borgne, invalide « s'appliquent également aux personnes vivant entre ces murs. De nombreuses descriptions spatiales ainsi que des détails sensitifs tels que la vue et l'odorat sont exprimés. Les éléments sonores ne sont pas évoqués. Cela signifie sûrement la mort silencieuse de la pension. Balzac conclut cet extrait en soulignant l'influence d'un lieu sur les personnes qui y vivent,« toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne «. Une description détaillée du lieu de vie de Mme Vauquer est aussi largement développé dans cet extrait. Une opposition ironique est établie entre la description sombre de la pension et « ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir «. Balzac décrit l'organisation de la maison à l'image de la « boîte à cases numérotées «. L'auteur détaille les pièces, tout y est examiné comme « la grande table couverte en toile cirée «, « de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais «. Chaque élément de la pièce a son importance, « il faudrait en faire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire et que les gens pressés ne pardonneraient pas «. L'auteur s'adresse directement au lecteur afin qu'il se repère mieux dans l'histoire et ait l'impression d'assister à la scène. C'est pour le lecteur que Balzac insiste sur la description de chaque élément.

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