Le petit arien».

Le petit arien«. Paul Bilhaud pressentait déjà la libération des moeurs. Aussi disait-il en 1895: «On prétend que la Parisienne s'habille avec rien. C'est peut-être un peu exagéré et l'on ne cite guère qu'une femme qui ait élevé ce •rien• à la hauteur d'un costume : Eve. Encore cela n'a-t-il pas duré : le serpent est apparu, s'est montré galant, Eve a minaudé: cefut l'aurore de la coquetterie. Poussée par la gourmandise, la coquetterie conduisit à la faute et la pudeur en résulta. Un figuier se trouvait à portée de la main d'Eve, dans lequel elle effeuilla un costume : la première mode était lancée. Elle -a subi, depuis, pas mal de transformations, avec, cependant, des tentatives persistantes de retour à la mode primitive, si l'on en juge par les décolletages de plus en plus «à ciel ouvert-. Il y a là un progrès évident, un progrès descendant. En admettant même que nos moeurs en arrivent à permettre de prendre, comme toilette, le «rien- au pied de la lettre, soyez sûrs que la Parisienne n'usera pas de la permission.